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CAN - Demi-finales - Nigeria - Afrique du Sud - Ronwen Williams, "Monsieur penalties" et bien plus que ça

Arthur Merle

Mis à jour 07/02/2024 à 12:31 GMT+1

Héros de l'Afrique du Sud après avoir repoussé quatre tirs au but contre le Cap-Vert en quart de finale, Ronwen Williams est l'un des grands artisans du retour des Bafana Bafana sur le devant de la scène africaine. Mercredi, contre le Nigeria en demi-finale, le portier de 32 ans sera encore un atout majeur de sa sélection. Bien au-delà de son aisance sur penalties.

South Africa goalkeeper Ronwen Williams

Crédit: Getty Images

Si la Côte d'Ivoire n'était pas encore revenue de l'enfer quelques heures plus tôt, c'est bien la séance de tirs au but entre le Cap-Vert et l'Afrique du Sud qui aurait été considérée, samedi, comme LE moment fort des quarts de finale de la CAN. Le match, verrouillé, avait débouché sur une masterclass de Ronwen Williams, qui avait repoussé quatre des cinq tentatives adverses après avoir déjà réussi plusieurs parades décisives durant la rencontre.
Un héros qui la jouait modeste en conférence de presse d'après-match. "Ce n'est pas que moi, c'est l'équipe. Ce sont les analystes. Nous avons étudié les tirs au but, ils m'en ont envoyé tellement... Bravo à eux aussi." Le portier qui vient de fêter ses 32 ans venait pourtant de réaliser une performance jamais vue lors d'une CAN, pas plus que dans une Coupe du monde, un Euro ou une Copa América.
Unique, mais pas si surprenant. Le gardien de 1,84m, qui n'a jamais quitté l'Afrique du Sud chez les professionnels - Supersport United de 2010 à 2022, Mamelodi Sundowns depuis – a fait des penalties une spécialité. Kylian Mbappé, en amical le 29 mars 2022, ou André-Pierre Gignac, en poules des Jeux Olympiques 2021, avaient trouvé la parade face à lui dans l'exercice. Mais en club, le natif de Port Elizabeth présente un bilan de 13 penalties manqués face à lui, pour 39 encaissés. Soit un 25% de réussite qui dépasse par exemple les 22% du spécialiste Mike Maignan. "Si votre gardien arrête quatre penalties, ce n'est plus de la chance, a parfaitement résumé son sélectionneur Hugo Broos dans des propos relayés par l'AFP. Et il n'a pas seulement réussi cela, il nous a aussi sauvés à deux minutes de la fin du match quand un joueur arrivait lancé seul".
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Ronwen Williams a écoeuré le Cap-Vert en quarts de finale de la CAN, le 3 février 2024.

Crédit: Getty Images

12 arrêts et quatre clean sheets de rang

Williams, 34 sélections et capitaine depuis juin 2021, est en effet un atout majeur des Bafana Bafana bien au-delà de son aisance dans cet exercice. Il n'a plus pris de but depuis la défaite inaugurale des siens contre le Mali (0-2), soit quatre clean sheets de rang. Le fruit d'un travail défensif collectif, naturellement, alors qu'il a la chance d'évoluer derrière quatre défenseurs de son club - "ils se comprennent très bien, comme coach il n'y a plus beaucoup à faire", savoure ainsi Broos. Mais aussi de ses fulgurances individuelles, avec 12 arrêts depuis le début de la compétition. C'est le troisième meilleur total de cette CAN, et personne ne fait aussi bien parmi les demi-finalistes.
"C'est surtout le collectif, on n'a pas vraiment une star comme beaucoup d'équipes. Prenons le Nigeria. Chez nous, on n'a pas ces joueurs-là, c'est surtout le collectif qui fait que nous avons une bonne équipe. Tout le monde fait son boulot et c'est parfois plus important d'avoir ça que d'avoir quelques grands joueurs", a poursuivi celui qui avait été champion d'Afrique avec le Cameroun en 2017. Pourtant, la deuxième meilleure défense ex-aequo de cette CAN a une idée bien précise de qui remercier. Mais aussi… de qui se méfier. Car mercredi (18h), c'est un autre portier quasi infranchissable qui se présentera face à elle. Personne n'a pris moins de buts (1) que le Nigeria de Stanley Nwabali, lui aussi imbattable sur ses quatre dernières sorties.
Celui qui évolue également dans le championnat sud-africain – du côté du Chippa United – peut se targuer d'avoir repoussé 91% des tirs cadrés qu'il a négociés jusqu'ici. Un duel des plus prometteurs… jusqu'aux tirs au but ? Car c'est bien là que la comparaison ne tient plus. Selon les données collectées par Transfermarkt, Nwabali n'a arrêté qu'un seul penalty en carrière du haut de ses 27 ans, pour 13 encaissés. Le Nigeria n'a pas encore eu à négocier de séance de tirs au but dans cette CAN, et serait bien inspiré de s'en passer.
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Stanley Nwabali intervient de manière musclée contre le Cameroun lors de la CAN

Crédit: Getty Images

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