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"Je suis un battant"

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ParEurosport

Publié 09/02/2010 à 00:00 GMT+1

Après quatre défaites consécutives, le PSG s'est offert une nouvelle crise. Mais Antoine Kombouaré ne veut pas baisser les bras. Au contraire, l'entraîneur veut relever la tête et, pour cela, le meilleur moyen sera de renouer avec la victoire face à Vesoul, ce soir, en Coupe de France.

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Crédit: Eurosport

ANTOINE KOMBOUARE, comment jugez-vous la situation après une quatrième défaite de suite face à Lorient (0-3) ?
A.K. : On n'est pas en confiance. On est en difficulté. On vit une période difficile. Mais l'avantage, c'est qu'il y a des matches qui arrivent donc on n'a pas trop le temps de gamberger. C'est une bonne chose. Ce serait important de très vite renouer avec la victoire. Ça nous permettrait de retrouver la confiance et d'apaiser un peu les esprits. Parce que, au niveau du jeu, on fait de bons matches quand même. Il faut le dire. Maintenant, il faut qu'on arrive à gagner des matches. C'est ce que l'on va demander face à Vesoul.
Dans ce contexte, le PSG doit-il craindre une équipe de Vesoul qui est 16e de CFA ?
A.K. : De toute façon, tous les matches sont difficiles. Je ne vais pas vous parler de certaines surprises qu'il y a eu au tour précédent. Ça reste un 8e de finale. Vesoul sait que l'on est en difficulté. On va jouer sur un terrain synthétique. Et ça se joue sur un seul match... Même si on était bien placés au classement, on ne ferait pas les beaux parce que c'est toujours compliqué lorsque vous affrontez un adversaire qui sera bien sûr très motivé à l'idée de jouer le PSG.
La Coupe de France est-elle désormais votre objectif principal ?
A.K. : Si l'on regarde le long terme, il ne nous reste plus que la Coupe. Mais, dans notre situation, tous les matches sont importants. Vesoul sera un match très important pour se qualifier en quart de finale. Ensuite, le match face à Nancy devra nous permettre de nous relancer et de casser cette spirale négative en championnat.
Ce match se jouera sur terrain synthétique. Qu'est-ce que cela peut changer ?
A.K. : Les appuis. Le rebond du ballon. La surface n'est pas évidente car elle est traumatisante pour la plupart. Certains n'y ont jamais joué. Et, en général, quand vous êtes grand, c'est compliqué. Comme Guillaume (Hoarau) mais il n'est pas le seul, il y a aussi Sammy (Traoré). Les risques de blessure sont également plus importants. Est-ce que ça avantage Vesoul ? Normalement, oui. Ils jouent tout le temps dessus. En plus, ils seront chez eux, sur une surface qu'ils connaissent bien... Mais, au-delà de ça, ce sera surtout une question de motivation. En face de nous, on aura des morts de faim. On le sait.
Le PSG vit des moments difficiles. Avez-vous pensé à abandonner ?
A.K. : Je ne vais pas toujours me répéter. Moi, je me bagarre jusqu'au bout. Je suis un battant. Après, je sais que c'est difficile mais, lorsque l'on fait ce métier, cela fait partie des situations que l'on doit vivre. Mais je n'ai jamais abandonné. Vis-à-vis de mes joueurs, de mon groupe, je dois montrer l'état d'esprit qu'il faut avoir. Moi, c'est ce que je sais faire. Je suis un battant. Je relève la tête.
Pourquoi les joueurs, eux, ne se bagarrent pas jusqu'au bout ?
A.K. : Ah, ça... (Il réfléchit) Ce métier est cruel car vous n'êtes jugés que par vos résultats et votre classement. C'est ce qui m'embête. Vous savez, lors de nos derniers matches, on a joué Monaco. Et bien cette équipe de Monaco ne m'a rien appris, mis à part le fait qu'il faut être efficace. Face à Lyon, c'est pareil. Moi j'ai vu une belle équipe du PSG. Mais on ne gagne pas, c'est vrai... Ensuite, contre Lorient, on fait 20 minutes de très bonne facture. Mais le souci, quand vous ne gagnez pas, c'est que la confiance n'est pas là et, quand vous encaissez le premier but comme ça a été le cas contre Lorient, c'est comme si vous preniez un coup de poing dans la tête. Vous êtes K-O. Et, ensuite, on a eu douze minutes où on était dans les cordes et on a encaissé trois buts.
Et ensuite, que s'est-il passé ?
A.K. : En seconde période, on a fait ce qu'on a pu dans un contexte très difficile avec un public qui est contre vous. Mais les joueurs n'ont pas lâché, ils ont joué. Je crois qu'on a 56 % de possession du ballon, ce qui n'est pas mal. Mais, aujourd'hui, on manque de réussite. En plus, dans les 20 premières minutes, on marque un but qui était valable. On joue de malchance. Ça, c'est la vérité, je n'invente rien. J'ai une équipe qui joue bien, qui fait de bons matches mais on ne gagne pas.
Le problème serait donc mental ?
A.K. : C'est ce qui m'embête. On doit travailler là-dessus. Ça arrive d'être mené 1-0. Mais on doit continuer à aller de l'avant, à se battre, ne pas lâcher. Car un match dure une heure et demi. Au niveau du management, on utilise tous les leviers. De temps en temps, il faut gueuler. De temps en temps, il faut taper. De temps en temps, il faut les encourager. Aujourd'hui, ils ont besoin qu'on les aide, qu'on les encourage. On recherche les points positifs. Pour quelqu'un qui ne serait pas venu voir le match, il peut dire qu'on est passé à côté de notre match après un 3-0. Sur le plan du résultat, je dis oui. Mais, sur la manière, je n'accepte pas. Ce sont les gens qui ne viennent pas au stade qui disent ça. Après, les supporters sont mécontents mais c'est tout à fait logique. Nous sommes les premiers à ne pas être contents. On a dû mal le matin quand on se lève. Mais il faut relever la tête.
Après la défaite face au Lorient, le Président disait qu'il voulait voir qui était prêt à se battre...
A.K. : Moi, je ne commente pas les propos du président. Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est qu'il faut être costaud. Il faut relever la tête. Ce sont aux joueurs de montrer qu'ils ont envie de repartir de l'avant. Mais, comme dans tout groupe, il y a des gens très costauds et d'autres un peu plus en difficulté. C'est normal, c'est la nature humaine. Il faut faire appel à l'orgueil, la rage.
Un joueur comme MatejaKezman, qui a visiblement beaucoup d'envie, ne semble pourtant pas entrer dans vos plans...
A.K. : Qui a dit qu'il n'entrait pas dans mes plans ? Mateja n'a pas joué depuis deux mois. Son dernier match, c'était vers le 28 novembre. Ensuite, il a pris un mois de vacances et il a fait un mois de préparation avant de disputer son premier match de CFA le week-end dernier. C'était un bon match. En plus, il a marqué. Mais il a besoin de jouer pour retrouver le rythme. Pour l'instant, c'est d'abord un problème physique.
Avec le recul, regrettez-vous vos déclarations de la semaine dernière ?
A.K. : Je n'ai pas à regretter car le problème, c'est que le papier n'a pas été retranscrit dans sa totalité. Vous n'avez retenu que l'expression "tires au flanc" mais il y a tout ce qui suit. Ce que j'ai dit, c'est que, lorsque l'on est 15e, il y en a certains qui ne sont pas au niveau. C'est normal. Est-ce que ça les a découragé ? Il faut dire ce qui va et aussi ce qui ne va pas. Parfois, il faut être dur avec eux. Quand ils sont 15e, vous voulez que je dise qu'ils sont bons ?
Avez-vous l'impression que les joueurs ont toujours confiance en vous ?
A.K. : Il faut leur poser la question. Moi, je ne me suis jamais posé la question. Parce que je vois ce qui se passe sur le terrain. Et je les vois tous les jours à l'entraînement. Il y a de l'échange, du dialogue. Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est de gagner des matches. Mais la confiance, elle est là.
Est-ce que vous êtes gêné par les dispositifs de sécurité engendrés par la colère des supporters ?
A.K. : Oui, c'est embêtant parce que tu ne travailles pas dans un climat serein. Après, on fait avec car le plus important, c'est la sécurité des joueurs. Mais on les comprend. Que les supporters manifestent ou soient mécontents, c'est tout à fait logique. Après, il y a des choses qu'il ne faut pas faire. Il faut toujours respecter les gens. Que les supporters viennent gueuler leur mécontentement, ça n'a jamais tué personne.
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