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Ligue des champions - Comment le décevant Dortmund de la Bundesliga est arrivé en demi-finale de la C1 ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 01/05/2024 à 15:06 GMT+2

Décevant cette saison en Bundesliga où il ne pointe qu'à la cinquième place, le Borussia Dortmund est l'invité surprise du dernier carré de la Ligue des champions, où il va défier le PSG pour une place à Wembley. Mais si les Parisiens sont présentés comme les grands favoris de cette demie, Dortmund n'est pas là sans raison. Car les Allemands sont méconnaissables en Europe.

Sancho, Maatsen et "boost de confiance" : ce qui a changé à Dortmund

C'est un peu l'anomalie de ce dernier carré en Ligue des champions. Et la correction infligée par Leipzig ce weekend (4-1) est revenue renforcer cette impression. Dire que la présence de Dortmund en demi-finales de la C1 n'était pas particulièrement attendue est ainsi un doux euphémisme. Quand on compare avec le Real Madrid, le Bayern Munich ou encore le PSG, le club allemand ne semble pas vraiment à sa place, au point que l'on peut se dire que le champion de France, l'adversaire des Allemands en demie, n'a pas à se plaindre du tirage au sort et a même une occasion unique à saisir. Mais attention, le Borussia n'est pas non plus arrivé là par hasard.
Au quotidien, la formation d'Edin Terzic n'est certes pas vraiment une terreur. En Allemagne, le club de la Ruhr ne pointe qu'à la cinquième place de la Bundesliga, très loin du Bayer Leverkusen qui compte pas moins de 24 points de plus après s'être déjà assuré le titre en Bundesliga. Entre une défense trop irrégulière et une attaque pas toujours tranchante, le BVB a trop souvent été rattrapé par ses manques durant cet exercice 2023-2024 et semble même bien limité par rapport au Bayer, Leipzig, le Bayern Munich ou encore Stuttgart.
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Possession, Brandt, 30 derniers mètres : Les enjeux tactiques de Dortmund-PSG

Un club, deux visages diamétralement opposés

"En championnat, ça plafonne", nous confirme David Lortholary dans Tour d'Europe avant de remettre les pendules à l'heure : "Mais en C1, on voit un club qui prend une autre envergure collective et individuelle". La clef est bien là. Car si les habitués du mythique Mur Jaune du Westfalenstadion ne sont pas gâtés par les performances au quotidien de leur équipe, ils savent aussi que leurs joueurs se transforment cette saison en Europe.
Quand la petite musique de la Ligue des champions se fait entendre, les coéquipiers de Mats Hummels sont métamorphosés. D'un coup, ils retrouvent de l'allant. Sont plus conquérants. Et peuvent enflammer un match, notamment à domicile où ils n'ont toujours pas perdu cette saison en Europe alors que leur public de feu semble les porter. Après une phase de poules terminée à la surprise générale à la première place de leur groupe devant le PSG, l'AC Milan et Newcastle, le club de la Ruhr n'a ainsi pas tremblé face au PSV Eindhoven en huitièmes de finale (1-1, 2-1) avant de marquer les esprits contre l'Atlético Madrid.
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Emre Can and Marcel Sabitzer (Borussia Dortmund)

Crédit: Getty Images

Un mercato qui a changé beaucoup de choses : "Une équipe encore plus stable et meilleure qu'en septembre"

Si des erreurs individuelles en défense ont pourtant failli coûter cher aux Allemands en quart de finale, les coéquipiers d'Emre Can ont tout renversé au retour (4-2) avec leur attaque aux dangers multiples pour effacer le revers de l'aller (2-1). Un match qui a fait naître des espoirs dans la Ruhr, où certains espèrent désormais revivre l'épopée de 2013 quand les hommes de Jürgen Klopp avaient atteint la finale à Wembley contre le Bayern (défaite 2-1). "Le Borussia bénéfice sur le plan mental de ce formidable bras de fer gagné avec panache face à l'Atlético. Ça a donné à Dortmund un gros coup de boost", annonce David Lortholary.
Et si le PSG a déjà affronté deux fois le club allemand lors de la phase de groupes (ndlr : défaite 2-0 à Paris, match nul 1-1 à Dortmund), les protégés de Luis Enrique ne retrouveront ainsi pas forcément la même équipe. Notamment car les arrivées de Ian Maatsen et de Jadon Sancho cet hiver ont fait un bien fou en métamorphosant le côté gauche du Borussia. "Je pense que l'on est une équipe encore plus stable et meilleure qu'en septembre ou en novembre", a déjà prévenu l'entraîneur du Borussia Edin Terzic, après la qualification de son équipe pour les demi-finales.
Une donnée confirmée par David Lortholary. "Paris ne retrouvera pas le Dortmund des matches de poules. Il y a eu des évolutions sur le terrain. Le jeune Maatsen, qui était suspendu ce weekend, est ainsi peut-être la plus grande satisfaction", explique notre expert du football allemand, qui loue aussi le retour en forme de Sancho : "Il se rapproche de son meilleur niveau physique et il retrouve un peu cette magie qu'il avait à Dortmund dans le passé." Paris est donc prévenu : le Borussia n’est clairement pas dans le dernier carré par hasard. Même si on ne l’attendait pas à ce stade là étant donné sa saison domestique.
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