L'OM n'a pas tremblé

L'année 2010 débute mieux que 2009 n'a fini pour l'OM. Didier Deschamps avait laissé ses hommes sur un "néant absolu" face à Auxerre. Il a cette fois noté "du mieux" et l'essentiel: Marseille ne s'est pas fait piéger pour ses débuts en Coupe de France et poursuit l'aventure. Certes, l'adversaire n'avait pas de quoi faire peur. Modeste club de CFA 2, Trélissac n'a à son palmarès aucun scalp de cadors du football français.

Mais pas question de se laisser surprendre ou de faire partie des bonnets d'âne de la L1. Et pour cela, le tacticien phocéen avait annoncé la couleur. Privé de ses Africains (Taïwo, Mbia, Koné et Kaboré) et de plusieurs titulaires blessés (Heinze, Lucho et Niang), l'OM alignait la meilleure équipe possible au coup d'envoi, et même ceux désireux de changer d'air. L'adversaire était bel et bien pris au sérieux. Appliquée et concentrée, l'équipe olympienne maîtrisait son sujet et quadrillait parfaitement le terrain. Une domination logiquement concrétisée au quart d'heure de jeu sur un débordement de Ben Arfa. Celui-ci remettait à Brandao qui ratait complètement sa reprise à un mètre du but. L'ancien Lyonnais était là pour pousser la balle au fond (1-0, 16e). Maladroit sur l'ouverture du score, Brandao s'offrait juste après une nouvelle occasion, mais Rucart, jeune portier adverse de 19 ans, s'illustrait d'une claquette (23e).

Fort de sa supériorité technique et d'un avantage au score, l'OM avait parfois quelques sautes de concentration dont essayait de profiter le club amateur et notamment le duo offensif Noto-Hani. Face au harcèlement permanent de la défense du TFC et à un pressing haut, Cheyrou et les siens perdaient de nombreux ballons aux abords de la surface, offrant de belles occasions de contre à leurs adversaires. Ben Arfa, l'un des meilleurs Marseillais, avait tout de même l'occasion d'alourdir le score juste avant la pause, mais il ne cadrait pas seul face au but (39e).

Malgré toute la bonne volonté du monde et des consignes répétées sans cesse, Didier Deschamps se faisait quelques frayeurs en seconde période. Pendant près de trente minutes, il assistait impuissant à un match fantôme de ses protégés. De quoi galvaniser Trélissac et tout le public de Périgueux qui donnait de la voix. Les amateurs, plus agressifs et plus motivés, poussaient, acculant une équipe marseillaise moribonde à son but, mais sans jamais vraiment mettre Mandanda en danger. L'orage passé, l'OM refaisait surface. Et il ne fallait que deux minutes aux Phocéens pour doubler la marque sur un but, copie conforme du premier, mais avec des acteurs différents. Valbuena débordait et centrait pour Cheyrou, récompensé de tous ses efforts (2-0, 74e). Avant de quitter ses coéquipiers, Brandao s'offrait une ultime occasion... qui s'achevait sur le poteau (76e). Le Brésilien, malheureux et maladroit, était remplacé par Morientes qui n'aurait guère plus de réussite. La fin de partie était en roue libre pour l'OM qui reprenait les commandes de la partie, cadenassant de nouveau le terrain et gérant tranquillement son premier succès de l'année.

"C'était un bon match de reprise. Trélissac est une bonne équipe, vive. Je crois qu'ils sont 5e en CFA2 et je pense qu'ils peuvent monter en CFA. Le déplacement à Bordeaux (dimanche prochain, 20e journée de L1) ? Je n'y pense pas trop, il y a d'abord le match à Saint-Etienne mercredi (Coupe de la Ligue). Je m'attends à recevoir quelques insultes à Bordeaux mais ce n'est pas grave. Ce sera à nous de faire le nécessaire. Cela va me faire plaisir de retrouver mes anciens collègues comme Marouane (Chamakh). On va aller au combat comme d'habitude, puis, on s'embrassera après le match."