Quevilly, c'est énorme !

La nuit va être longue à Quevilly. Auteurs d'un formidable exploit en éliminant Boulogne (3-1), les hommes de Régis Brouard continuent leur épopée et peuvent rêver du Stade de France, après un quart de finale maitrisé à la perfection. Après Rennes au tour précédent, les Hauts-Normands éliminent une nouvelle formation de Ligue 1 au terme d'un match de très belle qualité. De leur côté, les Nordistes quittent la compétition la tête basse avec le maintien comme seul objectif de fin de saison à se mettre sous la dent.

"Maintenant on va commencer à parler du Stade de France", s'extasie Michel Mallet, le président du club de CFA, au coup de sifflet final. Après une telle prestation de la part de ses protégés, le discours du patron quevillais ne relève pas de la folie. Durant quatre-vingts dix minutes, l'écart de divisions entre les deux formations ne s'est jamais fait ressentir. "C'est incroyable, avoue Hicham Rhoufir, le portier amateur. Vivre des moments comme ça, avec l'ambiance et la qualification en demi-finale, c'est extraordinaire."

Boulogne était pourtant prévenu. Comme Rennes, comme Angers, éliminés aux tours précédents. D'entrée de jeu, Anthony Laup alerte Coquio dans la surface qui inscrit le premier but de la rencontre (1-0, 11e). Le début d'un long calvaire pour Dorian Levêque, le latéral gauche nordiste. Dominateurs et conquérants, les Quevillais doublent la mise par Laup, auteur d'un enroulé du pied droit, cher à Thierry Henry, qui vient nettoyer la lucarne de Bédénik (2-0, 29e). Le scénario rêvé pour les amateurs. Mais Boulogne plonge les supporters de Robert-Diochon dans la panique en réduisant le score par Damien Marcq juste avant la pause (2-1, 45e). Illogique tant les coéquipiers de Nicolas Pallois dominent les débats.

Au retour des vestiaires, on sent le schéma classique petit poucet qui se fait reprendre poindre son nez. Mais que ce soit Moussilou, Cuvillier ou Yatabaré, aucun attaquant nordiste ne trouvera la faille. Et la délivrance arrive pour Quevilly grâce à nouveau but de Ouahbi, après un magnifique mouvement collectif (3-1, 67e). "On parle beaucoup de notre défense, moi je retiens qu'on a marqué 25 buts en huit matches", avouait Régis Brouard avant la rencontre. Un bilan encore amélioré après trois nouveaux buts inscrits contre Boulogne. Et peut-être plus encore après les demi-finales...

"On a fait quelque chose d'exceptionnel. On est là, c'est que du bonheur, c'est magnifique. Sur des matches comme ça on n'a vraiment rien à perdre. Pendant 90 minutes, si ce n'est plus, il faut tout donner. Après voilà, que dire, c'est magnifique."