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L'OM ne répond plus

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ParEurosport

Publié 21/03/2008 à 08:45 GMT+1

En six jours, l'OM s'est fait sortir de la Coupe de l'UEFA et de la Coupe de France. Dans les deux cas, les Phocéens ont fait preuve d'une cruelle incapacité à réagir face à des équipes supposées plus faibles. Aujourd'hui, ils n'ont plus que la L1 pour sa

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Crédit: Eurosport

"Des vizirs", "des nababs". Et si Pape Diouf avait vu juste ? En stigmatisant le comportement de son équipe face au Zenit Saint-Pétersbourg, en pointant du doigt l'attitude condescendante de ses troupes, le président olympien a sans doute trouvé les mots justes pour expliquer la déroute actuelle de Marseille. L'OM peut être étincelant. Proposant un jeu léché, porté vers l'avant par des solistes surdoués. Tout semble alors facile. Valbuena percute, Niang donne le tournis aux défenses adverses, Nasri a le geste juste et Cissé enfile les buts. Les Phocéens ont démarré l'année 2008 sur ce tempo. Entre virtuosité offensive et solidité collective. Un état de grâce qui semblait masquer certaines insuffisances.
Face à Carquefou (0-1), Eric Gerets a sans doute d'abord mesuré les limites de son turnover et de son banc de touche. "Parfois, on apprend plus d'une défaite que d'une victoire. Je pense que j'ai beaucoup appris ce soir", analyse le coach olympien. Avant d'ajouter : "Avec Valbuena, Cheyrou ça change quand même notre jeu." Kanga Akalé et Karim Ziani brillent par leur anonymat sur la pelouse. Ils ne tentent pas assez. Peu incisifs, ils traversent les rencontres comme des fantômes. Jacques Faty, coupable sur le but de Carquefou, a étalé ses lacunes : des relances imprécises et un manque de rythme évident. Marseille ne peut se permettre de se passer de Valbuena, Rodriguez ou encore Niang. Mais quand une équipe telle que l'OM se fait sortir par un club amateur, ce n'est plus seulement un secteur qu'il faut incriminer ou les hommes qui le composent.
Une question d'état d'esprit
Ce mercredi à La Beaujoire, c'est avant tout l'état d'esprit affiché par les Olympiens qui a causé leur perte. Jamais l'OM n'avait été éliminé par une équipe de niveau 5 alors qu'il évoluait en Ligue 1. Et cette élimination restera comme l'une des pires de l'histoire du club. Les Phocéens étaient amorphes. Trop faciles sans doute comme s'ils avaient pris de haut leurs adversaires du soir. Pis : aucun esprit de révolte après le but de Carquefou, aucun siège devant la cage de Joinel. "Ils ont su jouer avec leur coeur, avec leurs tripes, avec tout ce qui, aujourd'hui, fait que dans le football, on peut combler toutes ses insuffisances techniques et s'en tirer... ce que nous n'avons pas su faire", a commenté Diouf.
Un collectif apathique comme face à Saint-Pétersbourg en Coupe de l'UEFA. En Russie, dès qu'ils ont été menés au score, les Marseillais ont fait preuve de la même incapacité à riposter. Incapables de se faire mal, comme impuissants face à l'adversité. Dès qu'un grain de sable vient contrarier la belle machine, c'est tout le collectif qui vacille. Marseille peut s'en mordre les doigts. Il lui aura donc fallu six jours pour ôter toute saveur à une fin de saison qui s'annonçait pourtant palpitante. Et son palmarès restera probablement vierge cette saison encore.
Mais les joueurs d'Eric Gerets n'ont pas tout perdu. La qualification pour la Ligue des Champions restait malgré tout l'objectif prioritaire du club phocéen et les énergies peuvent se concentrer sur cette seule quête. La mission C1 redémarre samedi face à Sochaux. Une équipe qui a démontré sa force de caractère. Annoncés comme condamnés, les Doubistes sont sortis de leur coma en affichant un état d'esprit conquérant. Sochaux, ou l'exact contraire de ce qu'a montré l'OM cette semaine.
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