"Une histoire d'amour"

P.R. : Je ne connaissais pas particulièrement les tireurs bordelais, mais j'avais choisi que sur Cavenaghi je plongerais à gauche, et sur Jurietti à droite. Cela m'a souri ce soir, c'est un peu la loterie, mais c'est tout bénéfice. Dans la semaine, le président avait dit "on va aux tirs aux buts et Patrick sort les quatre premiers et c'est bon !". Après les deux premiers, je me suis dit "M..., et s'il avait raison ?".

P.R. : Si cela avait été un match de boxe, je crois qu'on aurait gagné aux points. Ce qui est paradoxal, c'est qu'on a joué contre le 2e de Ligue 1 et que l'on s'est senti serein, on s'est senti bien. C'est cool, c'est bien pour les Ardennes, pour les supporters, pour nous, pour tout le monde.

P.R. : Je ne sais pas si Bordeaux a fait un mauvais match. Il faut peut-être recadrer cela et se dire que Sedan a fait un bon match. On n'a pas déjoué, au contraire, on a su faire déjouer Bordeaux, et on s'est créé quelques petites occasions. Sur l'ensemble du jeu, je pense qu'on n'est pas ridicule, loin de là. Et peut-être même qu'on a eu le monopole du ballon.

P.R. : Il reste Marcus (Mokake), Morgan (Amalfitano) et moi. Moi, j'en garde un sentiment d'inachevé, pour moi la finale de 2005 elle n'est même pas encore finie. Non qu'on ne l'ait pas accepté, mais c'est particulier quand on perd dans les prolongations (1-2 contre Auxerre), que tu remets le ballon au centre et que l'arbitre siffle. Par contre, c'était fabuleux d'y aller, voir l'environnement, l'ambiance, les supporteurs qui se déplacent, et j'espère bien revivre, et leur faire revivre cela. Mais il faut relativiser aussi, on n'est qu'en demi-finale. On va essayer de ne pas se prendre la tête.

P.R. : Peu importe l'adversaire, ce qui serait bien ce serait de recevoir, pour nos supporteurs. Ce serait la fête à Sedan. Car plus qu'une équipe de Coupe, on est un club de Coupe. Ils l'ont gagnée en 1956 et 1961, après cela il y a eu beaucoup de quarts et demi-finales, quelques finales. Sedan et la Coupe, c'est assez spécial, c'est un peu une histoire d'amour.