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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/05/2011 à 23:17 GMT+2

Prometteuse et partie sur des chapeaux de roue, la finale de la Coupe de France a perdu de sa superbe au fil des minutes. Après une première demi-heure haletante, le niveau de jeu a baissé et Lille a finalement fait basculer "la finale du beau jeu" sur un coup de pied arrêté à la 88e. Récit.

FOOTBALL 2011 PSG-Lille (Nene, Gueye)

Crédit: AFP

Une finale n'est belle que lorsqu'on la gagne. C'est ce que tous les vainqueurs disent quand ils triomphent sans panache. Le Lille Olympique Sporting Club, cuvée 2010/2011, n'est pas de ceux-là. L'équipe mise sur pied par Rudi Garcia est de celles qui ne privilégient ni le fond, ni la forme, mais font la part belle aux deux. Ce fut le cas tout au long de la saison, sauf à de rares exceptions (de plus en plus fréquentes en cette fin de saison). Ce fut également le cas samedi soir au Stade de France... pendant une petite demi-heure. La première. A l'arrivée, cela a suffi pour venir à bout d'un Paris Saint-Germain qui, s'il ne possède pas le talent ni l'expression collective du LOSC, n'a jamais péché dans l'intention mais dans la finition. On a pu s'en rendre compte au Stade de France, samedi. Et bien d'autres fois cette saison.
Lille - PSG, c'était avant tout une promesse. Entre l'équipe qui tire le plus en Ligue 1 (Lille, 522 fois) et celle qui cadre le plus (Paris, à 187 reprises), cette finale avait de la gueule avant même de commencer. Les deux formations ont pris ce match par le bon bout, prouvant qu'intensité pouvait rimer avec jeu. De la première à la trentième minute de jeu, Lillois et Parisiens y ont mis leurs tripes, donnant à cette finale l'allure d'un match de coupe. Généralement, cela se produit en fin de match, quand les lignes s'étirent. Pas cette fois. Que ce soient Hazard, Gervinho, d'un côté, Giuly, de l'autre, les acteurs de cette 93e finale de Coupe de France n'ont pas perdu leur temps en latéralités et autres politesses. Dans un style court où la provocation balle au pied est l'alternative naturelle au jeu au sol (Lille) ou de manière plus directe (Paris), les acteurs ont joué.

L'arme absolue au cours d'une finale...
Paradoxalement, les bonnes intentions n'ont pas suffi et les occasions franches tardé à montrer le bout de leur nez sur le pré dionysien. C'eut pu être le cas si Gervinho n'avait pas trouvé Tiené mais Hazard au terme d'une folle chevauchée (10e) et Sow, quelques minutes plus tard, le cadre (22e). Finalement, seul Landreau a eu à s'employer au cours du premier acte, sur un coup franc signé Nenê (18e) qui s'est plus mal fini qu'il n'avait commencé. Sur un rythme lancinant et hypnotisant. Celui-là même que Garcia a tenté de casser en faisant entrer De Melo à la place de Gueye à l'heure de jeu.
Alors que le LOSC ne ressemblait que de loin au Lille qu'Eric Roy comparait à une équipe espagnole cet hiver, l'entrée du Brésilien, point d'appui idéal d'un collectif passé en 4-2-3-1, a eu pour conséquence de redonner de l'allant aux Nordistes. Lille n'a pas été beaucoup plus brillant. Mais le dispositif de jeu a posé problème au PSG et offert plus un cadre plus favorable à l'expression des solistes Lillois, Hazard, Gervinho puis Obraniak, quand il est entré en jeu. C'est d'ailleurs l'international polonais qui a offert une sixième Coupe de France au LOSC. Sur un coup de pied arrêté. L'arme absolue lors d'une finale. Celle que l'on attendait peut-être le moins samedi soir.
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