Coupe de France : Avec Auxerre, Furlan veut s'offrir l'OM avec la manière
ParAFP
Mis à jour 09/02/2021 à 23:45 GMT+1
COUPE DE FRANCE - Avec lui, Auxerre fait le spectacle. Alors qu'il a su imprimer sa patte à l'AJA, Jean-Marc Furlan ne se reniera pas au moment d'aborder le 32e de finale de la Coupe de France, ce mercredi (14h45) avec la réception de l'Olympique de Marseille. Même s'il sait que cette rencontre pourrait avoir un impact sur la suite de la saison des Auxerrois.
Jean-Marc Furlan a les idées claires. Alors qu'il déploie sa philosophie tournée vers l'offensive à Auxerre depuis 2019 pour tenter de ramener le club bourguignon en Ligue 1, le techicien va aussi pouvoir se tester face à un gros poisson de Ligue 1 avec la réception de Marseille en Coupe de France, ce mercredi (14h45).
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"J'ai toujours prôné de donner du plaisir et des émotions aux gens qui viennent au stade. On avance en apprenant aux joueurs comment aller chercher des points en pratiquant ce football. C'est ma philosophie, depuis toujours", souligne celui qui fut un défenseur féroce dans sa carrière de joueur (plus de 300 matches en Ligue 1).
Homme des montées, Furlan a déjà conduit Troyes et Brest parmi l'élite. Auparavant, il avait également hissé Libourne-Saint-Seurin - sa première expérience d'entraîneur - du CFA 2 au National entre 1998 et 2004, en révélant au passage des joueurs comme Matthieu Chalmé ou Mathieu Valbuena. Tout en franchissant plusieurs fois les 32e de finale de la Coupe de France, en éliminant des clubs tels que Metz, Lille (2002) ou Lyon (2003).
Furlan va faire tourner mais les intentions seront les mêmes
"Pour un club de ce niveau-là, atteindre au moins ce cap, cela veut dire avoir déjà passé quatre tours", sourit le technicien de 63 ans qui a aussi disputé une demi-finale avec Troyes (2013) qu'il a fait monter trois fois en L1 (2005, 2012, 2015). Quels que soient les résultats et les matches, sa philosophie ne change jamais en fonction des résultats. Et ce sera encore le cas face à l'OM. Au cours de sa conférence de presse, Jean-Marc Furlan a plusieurs fois employé les mots de "plaisir, joie de jouer, s'amuser".
"Nous jouons l'un des quatre ou cinq clubs les plus populaires de l'Hexagone et cela représente un très gros challenge", dit l'entraîneur qui alignera, comme il l'a promis à son vestiaire, la même équipe qui s'est qualifiée contre Troyes au tour précédent, composée de joueurs en manque de temps de jeu.
"Il y a les matches 'menace' où l'on est censé être obligé de gagner et les matches 'défi' pour lesquels, en général, on peut être léger dans la tête, prendre du plaisir et s'éclater. Ensuite, le résultat est ce qu'il est. C'est souvent aléatoire en football. Je souhaite que mon groupe montre une belle image de lui-même", explique-t-il.
Attentif au bonheur que peuvent pendre les joueurs
Une bonne image, l'AJA en affiche une depuis le début du championnat. 5e de la Ligue 2 avec la meilleure attaque (45 buts, ex-aequo avec Toulouse), l'équipe icaunaise lutte enfin pour retrouver l'élite, neuf ans après la relégation (2012). Après 24 journées, pour la première fois à cette époque de la saison en L2, "l'AJA est d'ores et déjà assurée du maintien" se félicite Furlan dans un discours que ne renierait pas son emblématique prédécesseur Guy Roux. "J'espère fortement que nous aurons cette force de nous mêler aux deux ou trois premiers dans les matches qui restent", ajoute-t-il.
Et les mots pour s'y employer, Jean-Marc Furlan les connaît certainement. "Je ne sais pas si je sais faire mais en football il faut toujours faire preuve d'humilité. Je suis catalogué comme entraîneur de Ligue 2 sachant monter en Ligue 1. On veut toujours être premier mais je suis surtout attentif au bonheur que peuvent prendre les joueurs, comment les aider à progresser mais aussi à la dynamique de vestiaire et aux principes de jeu auxquels je tiens, que je mets en place", précise le technicien.
Si l'AJ Auxerre entend tout faire pour créer l'exploit face à l'OM, Jean-Marc Furlan sait aussi, pour l'avoir vécu à Libourne-Saint-Seurin, qu'un beau parcours peut aussi pénaliser son équipe en championnat "car les joueurs ont ensuite tendance à privilégier la Coupe".
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