Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Football - Une Coupe de France sans le PSG, c'est l’année ou jamais

Leo Anselmetti

Mis à jour 08/02/2022 à 19:20 GMT+1

COUPE DE FRANCE – Depuis l’élimination précoce du Paris Saint-Germain dès les huitièmes de finale, l’espoir est plus que permis. Que ce soit pour les clubs de l’élite Monaco, Nice, Marseille et Nantes, ceux de deuxième division Amiens et Bastia ou les petits poucets Bergerac et Versailles, tous peuvent croire à la victoire finale. De quoi s’attendre à des quarts riches en rebondissements.

Wissam Ben Yedder

Crédit: Getty Images

Une Coupe de France sans le PSG en quarts de finale ? Ce n’était plus arrivé depuis 2014. Il y a presque une décennie, donc, la formation parisienne et son trio d’attaque Lucas-Cavani-Ibrahimovic avait été surprise dès les 16es de finale par Montpellier (1-2). A l’époque, Louis Nicollin avait qualifié cette prouesse de "véritable exploit impossible à croire avant le match". Et le moins que l’on puisse dire est que le dirigeant héraultais avait vu juste : depuis, mis à part une contre-performance lors de la finale 2019 face à Rennes (2-2, 5-6 t.a.b.), l’ogre parisien a gloutonné toutes les Coupes de France. Auxerre, Marseille, Angers, Saint-Etienne, Monaco et même le petit poucet des Herbiers ont bien essayé de les en empêcher, mais rien n’y a fait.
picture

Le PSG, vainqueur de la Coupe de France 2021

Crédit: Getty Images

Alors, forcément, l’élimination de la troupe de Lionel Messi par l’OGC Nice dès les huitièmes de finale ce lundi 31 janvier (0-0, 5-6 t.a.b.) a ouvert en grand la porte des espérances à l’ensemble des formations encore en lice. Privé du Grand Chelem championnat-Coupe de France-Ligue des champions dont il rêve tant, le PSG, dont le titre de champion national semble déjà acquis, attend désormais son heure sur les pelouses européennes. Dans le même temps, la Coupe de France ouvre désormais les bras aux heureux restants, ceux qui ont forcément bien conscience que cette année sera celle ou jamais. Et tous les huit méritent d’y croire, car tout est devenu possible.

L’OGC Nice, celui qui a tout changé

Le donneur d’espoir a toutes les raisons d’y croire. Tombeur du Paris Saint-Germain au bout d’une rencontre durant laquelle il a parfaitement muselé le tenant du titre, Nice est naturellement devenu un prétendant à la victoire finale. Les Aiglons, pleins de rigueur depuis le début de la saison, auront tout de même un sérieux concurrent à passer en quarts de finale avant de pouvoir continuer à rêver : l’Olympique de Marseille.
Troisième de Ligue 1, à un petit point de leur prochain adversaire, la formation de Christophe Galtier se reposera forcément sur ce qu’elle sait faire de mieux : évoluer en bloc bas et punir tout errement défensif adverse. Et le club phocéen paraît un adversaire parfait pour mener à bien son plan de jeu. Mais un double problème se pose. Bien trop neutre dans son animation ce week-end, l’OGC Nice a perdu sa belle dynamique de sept victoires consécutives en s’inclinant à domicile face à Clermont (0-1).
picture

Ni Messi, ni Mbappé, le héros s'appelle Bulka : le résumé de l'élimination du PSG en vidéo

Si l’on peut croire à une sortie de route sans conséquence psychologique, Christophe Galtier s’est assuré de remettre ses joueurs sur le droit chemin : "Certains s’étaient peut-être déjà projetés sur le match de mercredi. Quand on ne respecte pas l’adversaire, on est sanctionné". Une déclaration pas anodine pour garder son groupe mobilisé, alors qu'il devra se passer des services de Kasper Dolberg et de Walter Benitez, tous deux testés positifs au Covid-19. En cas de victoire ce mercredi, Nice pourra endosser sans problème le costume de prétendant légitime à la victoire finale. Ce qui serait une première depuis… 1954. L’occasion est trop belle pour passer à côté.

Le FC Nantes, le dernier vainqueur

Les Canaris peuvent se targuer d’être la dernière équipe encore en lice à avoir soulevé la Coupe de France. Sous les ordres de Raynald Denoueix le FC Nantes avait réalisé l’exploit d’un superbe doublé en 1999 et 2000, parfaitement emmené par son numéro 10 de l’époque, Antoine Sibierski. Mais trêve de nostalgie pour revenir à un temps bien plus contemporain. Car cette saison, les Nantais n’ont cessé de se montrer en demi-teinte. Parfois époustouflants, souvent décevants, les Canaris ont du mal à performer dans la continuité, en témoigne leur 10e place en Ligue 1.
picture

Nantes, vainqueur de la Coupe de France 2000

Crédit: Getty Images

Emmenés par un Ludovic Blas des grands soirs en huitième de finale et auréolé du retour de Jean-Kevin Augustin d’un effroyable Covid long, l’espoir est de retour dans le vestiaire d’Antoine Kombouaré, qui compte bien jouer un mauvais tour à ses adversaires. Dans le bon wagon pour tenter de décrocher une place européenne à l’issue de la saison avec seulement cinq points de retard sur Rennes et le ticket de Ligue Europa Conférence, les coéquipiers de Randal Kolo Muani (8 buts en Ligue 1) comptent bien déposer une 4e Coupe de France dans leur armoire à trophées. Et cela passera d’abord par une victoire face à Bastia, ce jeudi 10 février.

Marseille, l’occasion est trop belle

La date fait tâche : l’OM n’a plus soulevé de Coupe de France depuis… 1989. Voilà plus de trente ans que la cité phocéenne attend de retrouver le trophée qu’il a pourtant remporté à dix reprises. Seulement, Marseille semble perdre ses moyens au moment de toucher son but du doigt. Depuis son dernier titre, les Marseillais ont échoué en finale face à Monaco (1991), Sochaux (2007) et par deux fois face au Paris Saint-Germain (2006, 2016). Une série noire que la formation de Jorge Sampaoli compte bien effacer cette année.
picture

L'opportunisme de Milik, le sang-froid de Payet : le résumé de la qualif de l’OM

Et les chiffres plaident en leur faveur : les Marseillais restent sur 7 victoires, deux nuls et une défaite lors de leurs dix derniers matches, toutes compétitions confondues. Dont la dernière en date, retentissante, qui montre tout l’état d’esprit des coéquipiers d’Arkadiusz Milik, auteur d’un triplé : mené 0-2 à domicile face à Angers, l’OM a renversé le club angevin en lui collant cinq buts pour s’emparer de la place de dauphin de Ligue 1. Et un homme n’est pas étranger à ces bons résultats : Dimitri Payet. Le capitaine, auteur de neuf buts et autant de passes décisives depuis le début de la saison, porte sa formation depuis de longs mois. Il sera à nouveau attendu sur la pelouse de Nice, ce mercredi, pour continuer à mener Marseille jusqu'au bout du chemin.

Monaco, l’heure de briller

Après un début d’exercice compliqué, l’AS Monaco semble avoir définitivement retrouvé son éclat. Derrière un Wissam Ben Yedder retrouvé et un nouvel entraîneur prêt à prouver au Prince qu’il est l’homme de la situation, les Monégasques tiennent le bon bout. Arrivé en lieu et place de Niko Kovac sur le banc de l’ASM, Philippe Clément semble être l’homme de la situation : excepté un match fou perdu contre Montpellier (2-3), son début de bilan est plus que positif : trois victoires, un nul et une défaite. Mais surtout, une équipe métamorphosée qui semble reprendre plaisir à jouer.
picture

Quatre buts et Monaco assomme Lens : le résumé vidéo du match

Symbole du regain de forme du club du Rocher ? Wissam Ben Yedder. L’attaquant international vient d’enfiler six buts lors de ses quatre derniers matches pour prendre seul la tête du classement du championnat. Dépossédé du titre de vainqueur de la Coupe de France depuis 1991, finaliste déchu en 2010 et 2021, l’AS Monaco compte bien frapper un grand coup cette saison. Et leurs objectifs sont clairs : une qualification pour les prochaines joutes européennes et la 6e Coupe de France de son histoire. Première étape ce mardi, lors de la réception d’Amiens.

Amiens et Bastia, pour bousculer la hiérarchie

Derrière l’élite, Amiens et Bastia vont avoir leur coup à jouer. Les deux pensionnaires de deuxième division, effacés de la course au titre, ont planté leurs crampons dans le meilleur terrain pour briller. La Coupe de France semble, cette année, prête à tendre les bras à une jolie surprise. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ces deux-là devront enchaîner les prouesses pour aller au bout de l’exploit.
picture

Amiens

Crédit: Getty Images

Quatorzièmes de Ligue 2, les pensionnaires du stade de la Licorne restent sur quatre matches sans défaite, avec sept buts marqués contre seulement deux encaissés sur la série. Une force offensive incarnée par le Sénégalais Aliou Badji et ses huit réalisations en championnat, qu’il faudra absolument combiner à une solidité défensive retrouvée pour contrer les plans de l’AS Monaco et d’un Wissam Ben Yedder complètement en feu. Mais l’espoir est là.
De son côté, Bastia semble avoir d’autres priorités. Lancé dans une lutte pour le maintien avec sa décevante 17e place en championnat, le club corse n’est pourtant pas passé à côté de l’occasion de s’offrir un joli regain de confiance en éliminant Reims en huitièmes de finale (1-1, 3-5 t.a.b.). Prochaine étape : le FC Nantes, pour définitivement marquer de son empreinte cette Coupe de France 2022, après l’avoir soulevée en 1981.

Bergerac et Versailles, la force du tirage

Heureux hasard du tirage au sort, les deux petits poucets Bergerac et Versailles s’affronteront en quarts de finale. Oui, vous l’avez compris : il y aura obligatoirement un club de National 2 dans le dernier carré de la Coupe de France. Le premier, Bergerac, s’est offert le scalp de deux équipes de Ligue 1 depuis le début de son incroyable épopée. Après Metz en 32es de finale, les Bergeracois ont dominé Saint-Etienne (1-0) pour atteindre les quarts pour la première fois de son histoire. Et comme si cela ne suffisait pas, les joueurs d’Erwan Lannuzel n’ont toujours pas encaissé le moindre but dans la compétition.
picture

Un petit but pour un sacré exploit : comment Bergerac a fait plier Saint-Etienne

Pensionnaires d’un stade non homologué pour les joutes nationales, Versailles a lui aussi connu un chemin glorieux pour sa première qualification en quarts de finale. Opposé au leader de Ligue 2, le club francilien a éliminé une formation de Philippe Montanier désabusée (1-0). Quoi qu’il arrive lors de ce duel des petits poucets, la belle histoire continuera de s'écrire.

Le programme des quarts de finale

Mardi 8 février - 21h00 : Monaco (L1) - Amiens (L2)
Mercredi 9 février - 18h30 : Bergerac (N2) - Versailles (N2)
Mercredi 9 février - 21h15 : Nice (L1) - Marseille (L1)
Jeudi 10 février - 21h00 : Nantes (L1) - Bastia (L2)
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité