Après OM - Annecy (2-2, 6 tab à 7) - Thomas Callens, héros annécien : "Les tirs au but, ce n'est pas la loterie"

Et un de plus qui font six. Après avoir arrêté cinq tirs au but sur treize lors des deux tours précédents de la Coupe de France (deux contre Belfort en 16es, trois face au Paris FC en 8es), Thomas Callens, le gardien d'Annecy, en a arrêté un nouveau ce mercredi soir au Stade Vélodrome lors de l'énorme exploit de son équipe face à l'OM (2-2, 6 tab à 7) en quart de finale. On pourrait même ajouter un septième à sa collection, puisque le portier annécien, doublure de Florian Escales en Ligue 2, s'était déjà opposé à celui d'Alexis Sanchez en toute fin de match. Avant, finalement, que Marseille n'égalise à l'ultime seconde.

"C'est indescriptible, on ne se rend pas compte, a réagi le héros de la soirée au micro de beIN SPORTS. C'est magnifique. Je n'ai pas les mots, mais on le mérite. Les penalties ? Un peu de travail, de l'analyse et de l'instinct. Ce n'est pas la loterie. Il y a beaucoup de choses qui jouent, une petite parole, un petit mot... Mais je ne vais pas dévoiler tous mes secrets (rires)."

Prêté par Lorient en juin dernier avant de signer définitivement jusqu’en 2025 en janvier, Callens se révèle donc un véritable spécialiste des penalties. Un cauchemar pour ses adversaires, une aubaine pour ses coéquipiers. Au point que pour eux, il n'y avait aucun doute sur l'épilogue final de la rencontre en cas de tirs au but. "On savait que si on allait aux penalties, on gagnerait. Hier (mardi, ndlr), il a encore tout arrêté", a révélé son coéquipier Kévin Mouanga, encore sur un nuage. "C'est incroyable, on n'y croit pas. Je pense qu'on va réaliser après quand on va recevoir plein de messages (...) Depuis le premier jour, le coach nous dit : 'pourquoi pas nous ?'. D'autres clubs l'ont déjà fait", a ajouté le défenseur central.

Pour le gardien du FCA, c'est une sacrée revanche sur son passé récent. Il y a encore quelques mois, avant de débarquer à Annecy, le natif de Brest ne comptait pas un seul match professionnel. La faute... à deux coups du sort.

"Le moment où j’étais le plus proche de jouer mon premier match professionnel, c’était au SM Caen, confiait-il au site du club en novembre dernier. On part jouer à Valenciennes, on arrive à l’hôtel le jeudi soir car on jouait le vendredi. C’est ce jour-là que le président annonce le premier confinement et dans la foulée, la LFP arrête le championnat et annule le match du lendemain alors que j’étais censé le jouer comme Remy Riou s’était blessé. La saison dernière avec le FC Lorient, je n’étais pas loin non plus. Il y avait une hécatombe au niveau du Covid dans le club. Il ne restait plus que moi en gardien mais le match a également été reporté à une date ultérieure. Le Covid ne m’a pas aidé (rires). Mais ça fait partie du jeu, j’ai envie de jouer et je dois être patient."

Patient, Thomas Callens l'a été. Jusqu'à avoir sa chance, enfin, avec l'actuel dixième de Ligue 2. Et devenir, ce mercredi soir, le héros d'une folle soirée au Vélodrome.