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Coupe de France - Avant PSG-Valenciennes : Ousmane Dembélé au milieu : quel bilan... et quelle suite ?

Arthur Merle

Publié 02/04/2024 à 22:05 GMT+2

Comme lors du match retour contre la Real Sociedad en huitième de finale de Ligue des champions, Luis Enrique a décidé, dimanche à Marseille, de positionner Ousmane Dembélé au coeur du milieu de terrain parisien. A l'arrivée, deux performances à analyser avec beaucoup de nuance. Et une question : ce choix peut-il être viable contre le Barça ?

"Une forme de soumission mentale" : OM-PSG, l'ascendant qui fait mal à la L1

Il avait récupéré le numéro 10 de Neymar après le départ du Brésilien l'été dernier. Et voilà que dimanche, à Marseille, Ousmane Dembélé a hérité, pour la deuxième fois de la saison, du poste associé à ce flocage. Ou qui s'en rapproche. Car en réalité, au Vélodrome comme à San Sebastian le 5 mars dernier, Dembélé n'était ni 10, ni 8, mais un renfort de poids pour l'entrejeu parisien.
"Cela nous a surpris", avait reconnu le coach de la Real Sociedad Imanol Alguacil après le 8e de finale retour de Ligue des champions. Et c'était bien ce qui était recherché par Luis Enrique, qui l'a en tout cas justifié ainsi après le Classique remporté à Marseille dimanche.
"Il y a toujours cette volonté de surprendre et gêner notre adversaire avec des changements de positions, a-t-il expliqué. Cette mobilité nous a bien aidés (...) Quand vous ne savez pas où vont jouer Ous' (Dembélé), Kylian (Mbappé), Kolo (Randal Solo Muani), Kang-in (Lee), Gonçalo (Ramos), tant mieux. Je vais continuer à le faire jusqu’à la fin de la saison. Vous verrez. Le but est d’être imprévisible pour notre rival et prévisible pour nous". L'OM a ainsi souffert, dimanche, des mouvements et permutations de Dembélé, Achraf Hakimi et Randal Kolo Muani sur le côté droit et au milieu.
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Kolo Muani - Fofana, grands gagnants au point de doubler Dembélé et Zaïre-Emery ?

Je pense que ça a très bien marché
Mais avant d'être une problématique imposée à ses adversaires, ce choix de Luis Enrique a été une réponse apportée à sa propre équipe. Après un match aller contre la Real Sociedad qui avait vu Paris souffrir pendant plus d'une période à la relance, Luis Enrique avait activé plusieurs leviers : placer Lucas Beraldo en défense centrale pour profiter de sa superbe qualité de relance, repositionner Vitinha en pointe basse du milieu de terrain pour mieux réagir au pressing adverse... et donc ajouter un homme et de la qualité technique au milieu.
"Notre objectif était clairement de créer une supériorité à l’intérieur et d’utiliser un joueur comme Ousmane Dembélé qui, dos au but, est unique et est capable de jouer des deux côtés. Il est capable de jouer en une ou deux touches sans perdre le ballon", avait expliqué le technicien espagnol au Pays basque. "Je pense que ça a très bien marché, ça nous a permis d’être libre sur les côtés, lui restait à l’intérieur. Je pense que ça nous a aidés à les ouvrir", avait validé Warren Zaïre-Emery sur RMC.
La Real Sociedad avait en effet vu son plan - basé sur le pressing - être annihilé d'entrée, en bonne partie grâce aux relais offerts par Dembélé, qui n'a ensuite que peu d'égal pour mettre le feu une fois lancé : il est la référence en Ligue 1 en nombre d'actions ayant amené un but cette saison (18), et troisième ex-aequo en nombre de dribbles réussis (58).
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Dépassé ici par Ousmane Dembélé, Quentin Merlin a souffert après la pause lors d'OM PSG

Crédit: Getty Images

Des pertes de balles non sanctionnées… pour l'instant

Dembélé dans l'axe, c'est ainsi la compensation d'un manque de l'effectif parisien. Il apporte la créativité et la percussion qu'aucun autre milieu du PSG n'est capable de proposer. Il avait lancé Mbappé sur le premier but parisien à Anoeta, puis été au départ et à la passe décisive de l'ouverture du score de Vitinha dimanche, sans compter plusieurs autres percussions tranchantes, avec six actions amenant un tir contre l'OM.
Mais Dembélé dans l'axe, c'est un international français qui ne fait pas parler son incroyable facilité dans les un contre un sur le côté droit, ce que Randal Kolo Muani ne peut compenser, et que Bradley Barcola fait moins bien dernièrement. C'est aussi des pertes de balles, trop nombreuses (12 contre la Real, 8 contre l'OM), et trop dangereuses. Ce que Mikel Merino, Brais Mendez, Jordan Veretout ou Amine Harit ont pardonné, Ilkay Gündogan ou Lamine Yamal se feront un plaisir de le sanctionner.
On regardera donc avec beaucoup d'attention le positionnement de Dembélé durant les premières minutes du quart de finale aller contre le Barça, mercredi prochain. Des matches à ce poste, l'ancien Rennais en compte une trentaine en carrière, dont une grande majorité avec le Dortmund de Thomas Tuchel en 2016-2017. Mais aucun en quart de finale de C1. D'ici là, contre Rennes et/ou Clermont, l'international tricolore aura peut-être l'occasion de prendre encore ses aises à ce poste. Mais rien ne vaudra la vérité des 10 et 16 avril prochains.
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