Juste un doigt de Porto

L'exploit ou rien. Voici comment le club romain envisageait la demi-finale retour de Coupe UEFA après avoir concédé une sévère défaite 1-4 au match aller. Mais pour emballer une rencontre que les visiteurs avaient tout intérêt à ralentir, il aurait fallu un peu plus de vivacité et un attaquant capable de peser physiquement sur la défense adverse. Inzaghi entreprenant, volontaire mais poids trop léger au point de tomber trois fois dans la surface de réparation en première mi-temps, n'a pas réussi à tirer dans le cadre, ni Claudio Lopez, d'ailleurs, qui n'a pas su placer sa tête au bon moment (en l'occurence à la 33e minute) ni marquer le penalty de la dernière chance, le véritable tournant du match, à la 58e.

Entre-temps, Cesar et Postiga avaient écopé chacun d'un carton rouge, servi par M. Veissière, un arbitre que l'on connaît bien en France, avant la mi-temps. Au bout de ces échecs répétés, il y a un match nul assez décevant dans l'ensemble, malgré une bonne gestion du score des Portugais, et une élimination de la Lazio, médiocre dans ses offensives ce jeudi soir.

Dans un contexte complètement différent, loin de la mission impossible romaine, Boavista rêvait d'un duel contre le grand rival de la ville, Porto, en finale de la Coupe UEFA. Pour se faire, il fallait gérer un match retour délicat, à la maison, contre une équipe courageuse, mais qui avait concédé le match nul à domicile. Le Celtic Glasgow, loin de l'enthousiasme des stades écossais, apparaît ce jeudi soir un peu plus timoré.

Boavista qui se qualifiait sans marquer, et le Celtic qui ne voulait pas se découvrir, voici l'équation fébrile que les attaquants ont eu à résoudre. Bilan, après une heure de jeu, les Ecossais n'avait cadré qu'un seul tir : le seul tir écossais de la soirée jusque-là. Et, côté portugais, une seule occasion décisive, celle de Pedro Costa à la 36e minute sur une tête plongeante à côté du but vide. Engagée mais coincée, bridée, la rencontre ne pouvait se décider que sur un coup du sort.

A la 78e minute, Sutton rentré en cours de match fait un rush dans l'axe, manque sa passe en profondeur pour Hartson, mais le ballon rebondit sur une cheville adverse et Larsson, à l'affût, en déséquilibre, du gauche, ne rate pas l'occasion de pousser tant bien que mal le ballon dans les buts. La rentrée de Yuri, les efforts de Duda n'y ont rien changé. Le Celtic atteint sa première finale européenne depuis sa défaite face à Feyenoord en 1970.