L'OM fauché en plein vol

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Dans un sublime stade peint de bleu et d'orange, les Marseillais ne se sentent impressionnés ni par le contexte ni l'adversaire. Les premières minutes de harcèlement laissent tout à la fois des espoirs (frappe de Meriem, 2e) et des traces sur l'état d'esprit des Valencians, qui se rebiffent, mettent le feu une première fois sur le but de Barthez, puis subissent à nouveau.

Les Marseillais sont d'ailleurs dangereux, par Marlet, qui place sa tête au-dessus de la cage de Canizares (15e), puis une deuxième sur un centre en retrait de Drogba , repris par Meriem (17e) et une troisième, par Meriem encore, après que N'Diaye eut manqué une position de tir idéale (20e).

La plus belle occasion est pour l'OM, encore, avec cette tête de Habib Beye sur un coup franc joué dans la profondeur, mais le défenseur ne parvient pas à cadrer (23e). Le jeu s'apaise ensuite. Marseille a posé sa patte sur la partie. Jusqu'à cette 45e minute, jusqu'à ce centre que Beye ne parvient pas à dégager, cette récupération de Mista, son accélération, la faute de Barthez sur le meilleur buteur espagnol de la Liga, le penalty et le carton rouge sifflé et sorti par Pier Luigi Collina pour la même faute.

Très sévère ?Justifié ? Vicente ne se pose pas la question et concrétise la seule véritable occasion valenciane en prenant Gavanon, tout juste entré en jeu, à contre-pied (1-0, 45e).

L'OM ne repart pas trop mal dans cette partie et tente de poser à nouveau son emprise sur la partie. Valence n'en demandait pas tant. Le contre amorcé à droite permet à Vicente de servir Mista qui, de l'extérieur du pied gauche, fusille Gavanon (2-0, 58e). L'OM est douché. Drogba se signale en commettant une vilaine faute. Puis il se reprend et repart de l'avant. Et frappe ce superbe coup franc qui oblige Canizares à boxer à ras de terre. Marlet récupère et frappe d'instinct, mais au-dessus (64e).

L'attaquant ivoirien récidive en chipant une nouvelle balle avant de tenter de servir Marlet, mais l'intervention d'Ayala est tranchante et coupe une action de but (65e). Les dernières cartouches de l'OM, dont celle de N'Diaye de loin (80e), ne serviront à rien. Et Valence pouvait soulever en tout quiétude sa troisième Coupe de l'UEFA.

Fabien Barthez : "Perdre en jouant au football, on accepte, mais de cette façon, ça bloque! L'arbitre a gâché la fête à lui tout seul. Il m'avait déjà sifflé un penalty lors d'un match contre l'Espagne qui n'y était pas du tout. " Je ne sais pas s'il y a de la jalousie de sa part, ou quoi. Un rouge dans une finale, c'est dur. Gardien, c'est déjà ingrat, car il n'y a plus personne derrière nous. Mais il y a eu des changements de règles et si on ne peut plus jouer notre jeu... Les instances du football devraient peut-être y réfléchir".

José Anigo (entraîneur de Marseille, au micro de France 2) : "On est forcément déçus. J'aurais aimé savoir comment le match se serait terminé à onze contre onze. Quand on a un joueur de moins, cela devient compliqué. La première mi-temps était équilibrée mais l'exclusion de Fabien (Barthez) a tout changé. Il ne faut rien enlever aux joueurs, ils ont fait un parcours exceptionnel. Je suis navré pour les supporteurs marseillais. On a appris (cette saison) avec un groupe qui est jeune et qui va mûrir. Ce soir on a le sentiment d'être passés à côté de quelque chose".