Lens content de son coup

Valenciennes, Sochaux et désormais le Panathinaïkos en ont fait l'amère expérience : 3-1, c'est le tarif lensois. Que ce soit en Ligue 1 ou en Coupe de l'UEFA, le Racing Club de Lens conclut ses rencontres sur ce même score ces derniers temps. Un score qui, selon les compétitions, n'a pas la même valeur. Sacro-saint but à l'extérieur oblige, sur le front européen une victoire 3-1 n'est pas toujours gage de sécurité et laisse la porte ouverte au battu. De là à démoraliser Lens...

Actuellement sur un nuage, les Artésiens n'ont pas boudé leur plaisir à l'issue d'une rencontre qui, malgré par quelques imprécisions arbitrales (notamment sur l'égalisation grecque et le deuxième but lensois), s'est emballée en seconde période. Tout réussit aux Sang et Or ces derniers temps et ce n'est pas un petit but de Salpingidis - magnifique au passage - qui va gâcher la fête et la belle soirée des Nordistes. D'autant plus belle que la délivrance et le troisième but sont arrivés en toute fin de match (90e), donnant ainsi aux Lensois une marge de manoeuvre intéressante avant le retour en Grèce.

"A la fin c'est allé dans un sens et dans l'autre: ça aurait pu finir à 4-2, 5-2, 4-3... On a la chance de marquer deux buts de plus qu'eux et à la mi-temps j'aurais signé tout de suite pour un tel résultat, affirme Francis Gillot. Ils sont bien sûr capables de nous battre 2-0 au retour, mais on est aussi capable de passer." L'entraîneur nordiste peut être content. Le Racing Club de Lens a déjà fait mieux que la saison dernière où il avait perdu tout espoir de rejoindre les huitièmes de finale de la Coupe de l'UEFA après une manche aller largement perdue à Udine (3-0).

Paradoxalement, les joueurs de Francis Gillot se montrent un peu plus perfectionnistes que leur coach. "J'aurais préféré gagner 2-0 plutôt que 3-1 mais nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous", analyse sans détour Nicolas Gillet. L'international français (1 sélection) rejoint néanmoins son entraîneur sur un point : "Cette équipe grecque est largement à notre portée. A nous d'être sérieux dès le coup d'envoi la semaine prochaine pour se qualifier." Une chose est sûre, les Lensois n'iront pas en Grèce pour conserver coûte que coûte leur avantage. L'accroitre est également une solution pour passer l'obstacle et continuer à rêver.

D'ailleurs, Lens a-t-il le choix ? Pas certain. Les joueurs du Racing Club de Lens ne "savent pas défendre". Programmée pour jouer, la formation de Francis Gillot n'est jamais aussi dangereuse et performante que lorsqu'elle va de l'avant. On l'a vu jeudi. " En Grèce, on ne pourra pas fermer la boutique, tout simplement parce qu'on ne sait pas faire. Chaque fois qu'on joue derrière, on prend des buts , rappelle Francis Gillot. Donc, on va aller vers l'avant. On va essayer de marquer un but, et puis on verra. Cela fait plusieurs mois que nous sommes très forts dans la tête. Si nous maintenons cet état d'esprit, nous aurons les moyens de jouer sur tous les tableaux. " Et peut-être de garnir la salle des trophées d'une belle Coupe de l'UEFA...