Lens n'y est pas encore

Sur sa lancée positive du championnat, Lens est bien décidé à jouer sa chance à fond en UEFA et aligne une équipe quasiment type, en dehors de ses deux Serbes non-qualifiés, Bisevac et Kovacevic. Mais sous l'impulsion de Schneider, ce sont les allemands du Bayer qui débutent le mieux ce match. Haggui ne peut profiter d'un bon centre en retrait de Barnetta (2e), avant que Rolfes ne reprenne un coup franc de Schneider au premier poteau, sans danger pour Itandje (6e). Les Allemands combinent bien dans les 30 mètres lensois mais ne se créent pas d'occasions à proprement parler. Et petit à petit, les Lensois reprennent le dessus, notamment au milieu de terrain où les Sang et Or récupèrent de plus en plus de ballons, en dépit de l'état de la pelouse.

Sur une de ces récupérations, Hilton sollicite instantanément Monterrubio, qui profite des problèmes de placement de la charnière Juan-Haggui. Seul face à Adler, l'ancien Rennais peut tenter un petit lob et ouvrir le score pour le Racing (1-0, 17e). Commence alors une bonne période lensoise. Les Nordistes imposent leur physique et leur vitesse face à des Allemands qui n'arrivent plus à ressortir le ballon. Monterrubio et Carrière touchent beaucoup le cuir. Le Bayer reste cependant dangereux en contre, et Barnetta peut récupérer une mauvaise relance de la tête d'Hilton, et servir Voronin dans la surface. L'Ukrainien, seul à dix mètres des buts, écrase sa volée qui passe à gauche des buts d'Itandje (36e). Maître du jeu après une entame difficile, Lens semble contrôler mais n'est pas à l'abri d'une offensive allemande en deuxième période.

Comme en première période, les Allemands se montrent les premiers dangereux. Itandje se détend superbement sur une tête de Rolfes (49e). Sur le corner, L'ancien Strasbourgeois Haggui se défait du marquage de Cousin et égalise (1-1, 50e). Surpris par ce but allemand, Lens connaît quelques minutes difficiles avant de reprendre sa domination: Monterrubio et Carrière sont omniprésents. Le gaucher multiplie les centres dangereux, comme à la 55e, où Adler doit bien couper au premier poteau devant la menace de Dindane et Cousin. Il trouve ensuite Carrière dont la tête manque de puissance pour inquiéter le portier allemand (66e). Les joueurs de Skibbe connaissent de grosses difficultés à conserver la balle et à se montrer dangereux. Comme en première période, sur un ballon allemand perdu, les Lensois profitent d'un déséquilibre défensif et obtiennent un penalty pour une faute d'Haggui sur Monterrubio. Haggui, déjà averti, est expulsé et Cousin transforme la sentence pour redonner l'avantage aux Lensois (2-1, 68e).

Face à dix joueurs du Bayer, les Sang et Or poussent et manquent de marquer un troisième but dans les minutes qui suivent: Carrière fait preuve de trop d'altruisme seul face à Adler après un bon travail de Boukari tout juste entré en jeu. Le petit ballon en retrait de Carrière trouve Jemaa dont la frappe est contrée par... Dindane alors qu'Adler était battu (73e). Lens parvient encore à se créer deux énormes occasions par l'intermédiaire d'Hilton. Sur un service de Carrière, le défenseur brésilien peut se retourner et adresser une frappe en pivot qui passe de peu à côté (87e). Hilton s'élève ensuite plus haut que tout le monde pour une tête puissante qu'Adler dégage en corner à la toute dernière minute (92e). Le Racing ne sera pas parvenu à inscrire ce troisième but important mais peut tout de même croire en ses chances à la Bay Arena de Leverkusen.

"On a eu un premier quart d'heure difficile, on n'est pas bien entré dans le match mais on a eu la chance de marquer. Mener 1-0 à la mi-temps était à peu près logique. Mais on prend un but sur coup de pied arrêté, c'est un peu le regret de la soirée. J'avais pourtant prévenu les joueurs à la mi-temps. Après on pousse, on obtient un penalty, une expulsion et donc ça devient plus facile. On a l'occasion de mettre le troisième but mais on n'y est pas parvenu. C'est dommage, on a raté l'occasion de faire le break. J'aurais préféré gagner 3-1 mais on est quand même en position de force. Je n'ai qu'un regret: avoir pris ce but. Mais on est capable d'aller marquer là-bas."