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Dignes de leurs ainés
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Publié 23/04/2006 à 08:30 GMT+2
28 ans après la Coupe de France de la génération Platini, qui constituait jusqu'à ce jour l'unique trophée du club, Nancy s'est offert la Coupe de la Ligue samedi, en dominant Nice en finale (2-1). Réduits à 10 à l'heure de jeu, les Lorrains ont tout de m
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Crédit: Eurosport
COUPE DE LA LIGUE - FINALE
NANCY - NICE: 2-1Buts : Zerka (21e), Kim (66e) pour Nancy; Vahirua (48e) pour Nice
Première période : Nice pas encore dans le match
Etait-ce l'effet de l'enjeu ou le souvenir de la dernière confrontation entre les deux équipes, remportée il y a un mois par Nice (1-0), dans une ambiance exécrable ? La finale de la Coupe de la Ligue débutait avec 22 acteurs d'une grande nervosité. Des fautes en pagailles et pas grand chose au niveau du jeu, en tout cas rien qui puisse enthousiasmer les 30 000 supporters lorrains, à peine plus nombreux que leurs homologues niçois, venus à 25 000 au stade de France. Rien, jusqu'à une offensive de Bakary Koné (16e), s'appuyant sur Vahirua avant de se présenter seul face à Sorin. Un bon retour de Chrétien l'empêchait d'armer sa frappe, et le portier lorrain s'emparait du ballon.
Dans la foulée, sur le dégagement de son gardien, Zerka venait inquiéter Lloris d'une frappe un peu trop croisée (17e). Le match était lancé, et l'offensive suivante, Berenguer frappait au coeur de la surface. Lloris s'interposait, mais ne pouvait que repousser dans les pieds de Zerka, idéalement placé pour mettre le ballon au fond des filets ! Menés 1-0, les Niçois ne semblaient pourtant pas en mesure de hausser leur niveau de jeu et subissaient jusqu'à la pause face à une équipe nettement plus volontaire. Antonetti attendait d'ailleurs ses joueurs de pieds fermes à l'entrée du vestiaire !
Seconde période : Nancy à l'énergie
Et le discours de l'entraineur niçois a dû être à la fois efficace et musclé, car c'est une toute autre équipe qui faisait son entrée sur la pelouse. Premier en action, Koné se lançait dans une nouvelle chevauchée à travers la défense nancéienne avant d'être arrêté irrégulièrement. M. Layec laissait intelligemment l'avantage à Vahirua qui parvenait à battre Brison d'une magnifique frappe de l'entrée de la surface (48e). A 1-1, les Niçois reprenaient espoir et commençaient à s'installer dans le camp lorrain. A la 61e, une déviation de Bellion dans la surface alertait Echouafni seul à cinq mètres du but, mais Brison dégageait du poing juste devant le milieu niçois. Une minute plus tard, Puygrenier écopait d'un second carton jaune après une faute sur Vahirua. Pour la troisième fois cette saison, Nancy allait donc terminer en infériorité numérique face à Nice.
A dix contre onze face à une équipe niçoise ayant enfin débuté son match, on ne donnait pas cher de la peau des hommes de Correa. Pourtant, à peine quelques minutes après l'expulsion de Puygrenier, Kim reprenait de la tête - et dos au but - un coup franc de Berenguer et inscrivait le but de la victoire pour son équipe (66e). Car malgré une pression incessante sur la cage de Brison, ponctuée de deux buts logiquement refusés pour hors-jeu (Traoré, 68e et Bellion, 73e) et quelques grosses frayeurs pour les supporters lorrains, on en restait là. Après être passé totalement à côté de la première période et évolué une demi-heure en supériorité numérique, Nice s'inclinait assez logiquement, laissant aux Nancéiens la joie de monter à la tribune cueillir le trophée, avant celle d e disputer la Coupe UEFA la saison prochaine.
LA DECLA : Pablo Correa (entraîneur de Nancy)
Pour nous, il valait mieux ne pas venir dans la peau du favori. Ce résultat tient à peu de choses, il fallait un coeur énorme et c'est ce qu'on a mis en avant aujourd'hui. A dix, c'est très difficile de marquer mais on a eu l'opportunité de le faire et de faire la différence. Avant de commencer la partie, c'est une guerre tactique puis une adaptation au déroulement. Ensuite, on jette la pièce et c'est un détail qui fait la différence. Nice a des attaquants qui prennent très bien les espaces et on a vu qu'il suffisait d'une seule échappée de Koné pour nous faire du mal... On a rempli notre tâche tactiquement et notre milieu de terrain a fait un gros boulot.
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