Marseille y retourne

Marseille tient à son trophée. Tenants du titre, les Phocéens disputeront le 23 avril prochain la finale de la Coupe de la Ligue après avoir éliminé Auxerre mercredi soir (0-2). Brandao et André-Pierre Gignac, déjà décisifs contre Bordeaux dimanche dernier en Ligue 1 (2-1), ont de nouveau fait trembler les filets et symbolisent à eux deux la réussite du changement tactique opéré par Didier Deschamps depuis deux matches. Pour ce déplacement en Bourgogne, l'entraîneur de l'OM avait reconduit le onze de départ vainqueur des Girondins, à l'exception de Gabriel Heinze, forfait en raison d'une contracture aux ischio-jambiers et suppléé par Stéphané Mbia, de retour de blessure.

Les Auxerrois ont cru pouvoir renverser Marseille cinq minutes durant, le temps d'une occasion pour Julien Quercia (2e), le temps également que la charnière centrale olympienne prenne ses repères sur la pelouse de l'Abbé-Deschamps. Par la suite, l'OM a imposé sa domination dans tous les compartiments du jeu et géré les débats avec sérénité. Sans se créer pléthore d'occasions, les Phocéens ont su trouver le chemin des filets aux moments importants. La première fois à quelques encablures de la pause, grâce à un coup de tête à bout portant de Brandao, servi sur un plateau par Taye Taiwo (0-1, 45e+2).

Histoire de se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise, les Marseillais ont ensuite fait le break en plein cœur de la seconde période par l'intermédiaire de Gignac. Après une première opportunité vendangée (30e), l'ancien Toulousain a trompé Rémy Riou d'une frappe enroulée au terme d'un mouvement parfaitement mené avec la complicité de Lucho Gonzalez (0-2, 68e). L'international français est venu de la gauche, côté où il est exilé depuis qu'il est associé à Brandao, pour venir inscrire son deuxième but en trois jours.

Les Auxerrois ont lâché toutes leurs forces offensives dans la bataille dans les vingt dernières minutes, avec les entrées conjuguées d'Ireneusz Jelen et d'Anthony Le Tallec, sans parvenir à faire trembler l'OM. L'AJA, qui échoue pour la quatrième fois en demi-finale de la Coupe de la Ligue en autant de tentatives, n'a rien pu faire pour contrecarrer la puissance olympienne. Didier Deschamps tient peut-être la bonne formule, lui qui tâtonnait depuis plusieurs mois. L'an passé, la victoire à Toulouse au même stade de la compétition avait lancé les Marseillais sur la voie d'une deuxième partie de saison de rêve. Ils signeraient des deux mains pour que l'histoire bégaye.