Le Brésil prend date

Une démonstration en 2005. Un come back superbe en 2009. Les années passent, le Brésil gagne toujours. Et, à un an de la prochaine Coupe du monde, a marqué son territoire, en Afrique du Sud. Dimanche en finale, les Auriverde ont peiné pour se débarrasser d'une équipe des Etats-Unis qui a sans doute passé un palier lors de cette quinzaine sud-africaine. A la pause, les Brésiliens ne faisaient pourtant pas les fiers, menés 2-0 sur deux coups de poignards signés Dempsey et Donovan. Mais Carlos Dunga a tout changé.

A la mi-temps, le sélectionneur a su trouver les mots pour remettre ses joueurs dans le droit chemin. "Tous les joueurs restaient concentrés, l'équipe était sûre d'elle-même. Nous leur avons dit qu'il fallait marquer et jouer notre jeu, par les ailes, en construisant au milieu, patiemment. Et nous y croyions, franchement. En première période, nous étions mal positionnés, nous avons corrigé ça, nous avons pressé plus et nous avons su marquer très vite en début de seconde période." Le Brésil ne s'est jamais désuni, bien lui en a pris. Luis Fabiano, par deux fois, et Lucio ont renversé la situation.

Même s'ils ont souffert, les quintuples champions du monde ont marqué les esprits, dimanche soir et tout au long de la compétition. Vainqueurs de tous leurs matches, parfois dans la difficulté, les Brésiliens ont montré un autre visage. Plus équilibré. Plus réaliste et plus hargneux. A l'image de leur sélectionneur Carlos Dunga. "Les choses ont changé, c'est différent aujourd'hui, confirme Kaka, élu meilleur joueur du tournoi. C'est un nouveau cycle, un nouveau groupe, une mentalité différente. Les joueurs ont faim de titres et ils sont prêts à tout donner. Le point le plus important pour le Brésil, c'est la préparation. Si nous nous préparons bien pour une compétition, comme pour la Copa América 2007 ou cette Coupe des Confédérations, et, nous l'espérons, pour la Coupe du Monde 2010, les résultats sont inévitablement au rendez-vous."

Désormais, le plus dur commence. Sur la route de la Coupe du monde, le Brésil, toujours attendu, le sera un peu plus. Et sait qu'il ne pourra pas se reposer sur ses lauriers. En 2005, le Brésil avait aussi gagné la Coupe des Confédérations en mettant une raclée à l'Argentine (4-1) en finale. L'année d'après, il ne restait plus grand chose de ce succès. Quid de 2010 ? "Nous avons une équipe très sérieuse, des joueurs de qualité, très professionnels, très liés à l'équipe nationale, assure Carlos Dunga. En Afrique du Sud, pendant 20 jours sans vacances, sans famille, ils ont tout donné chaque jour, j'espère qui si nous sommes capables gagner ce tournoi, nous sommes capables de faire mieux..." Rendez-vous l'an prochain.