Real Madrid - "Il n'aime pas ça mais nous oui" : Camavinga, arrière gauche pour de bon ?

COUPE DU MONDE DES CLUBS - Arrière gauche par accident à la Coupe du monde, Eduardo Camavinga a été installé au même poste depuis quatre matches par Carlo Ancelotti au Real Madrid. Si l'absence de Ferland Mendy explique ce changement de rôle, l'enthousiasme déclenché par ses prestations semble lui offrir une potentielle reconversion. La rustine est devenue un sérieux recours.

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Video credit: Eurosport

Toute cette histoire a démarré un peu par hasard au beau milieu du désert qatari où Didier Deschamps n'avait plus grand-chose sous la main. Il a fallu un sacré concours de circonstance : une liste déséquilibrée en manque de gauchers et de latéraux, puis une blessure, neuf minutes après l'entrée en lice des Bleus, de Lucas Hernandez.
En manque de solutions à gauche, où seul Théo Hernandez tenait sur ses deux jambes, Didier Deschamps a sorti du chapeau un Eduardo Camavinga que personne n'avait imaginé à un tel poste. Pour sa première, l'ancien Rennais, perdu et sans repère, s'est raté dans les grandes largeurs face à la Tunisie. S'il fut bien plus convaincant lors des 49 minutes passées en finale face à l'Argentine, il semblait bien difficile d'imaginer au milieu axial un destin dans le couloir gauche.

Ancelotti : "Je l'aime beaucoup"

Pourtant, voilà quatre matches que Camavinga est devenu l'arrière gauche du plus grand club du monde, le Real Madrid. La presse espagnole et son coach, Carlo Ancelotti, sont sous le charme. Suffisamment pour imaginer un revirement total de carrière à un poste qui semblait, il y a quelques semaines encore, complètement contre-nature pour lui ?
Il a fallu tout de même une petite hécatombe à Madrid pour contraindre Carlo Ancelotti à envisager la solution. Les absences de Ferland Mendy et David Alaba ont poussé le coach italien à suivre les inspirations de Deschamps. Miracle, Camavinga a convaincu le microcosme merengue, réputé pour son intransigeance : "Il nous a tous surpris au poste d'arrière gauche. Je l'aime beaucoup", a réagi Ancelotti après la première titularisation du Français à gauche face à la Real Sociedad.
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Eduardo Camavinga

Crédit: Getty Images

Marca aussi est sous le charme de sa prestation "surprenante". "Il a bien défendu et mieux attaqué", ajoute le journal. Le retour de David Alaba, latéral gauche du Bayern Munich durant des années, ne change rien. Camavinga se fixe à gauche et l'Autrichien dans l'axe lors de la demi-finale du Mondial des clubs. Voilà quatre rencontres consécutives que Camavinga démarre dans son couloir.

Il n'a jamais été aussi incontournable à Madrid

La rustine est devenue une option crédible au fil de prestations d'une densité inattendue. "C'est surprenant car il a très peu joué à ce poste, se réjouissait Ancelotti après la victoire face à Valence. Il fait une très bonne paire avec Vinicius. Vini reste à l'extérieur et il entre à l'intérieur et crée le danger. Défensivement, il est très fort en un contre un. Il n'aime pas beaucoup ça, mais nous, oui." En écoutant Camavinga, on comprend vite qu'il ne faudrait pas que la situation s'éternise trop : "J'ai déjà joué arrière gauche à la Coupe du monde, donc je suis ici pour aider et tout donner pour ce club".
Aujourd'hui première doublure de Mendy, ce changement de poste lui a permis d'enchaîner pour la première fois depuis son arrivée à Madrid quatre titularisations en attendant sans doute la cinquième ce samedi en finale de la Coupe du monde des clubs. Deux ans après son arrivée, Camavinga, même s'il a pleinement participé à la campagne victorieuse en Ligue des champions par ses entrées en jeu saignantes, s'est confronté à la densité du milieu de terrain et n'a jamais figuré comme un incontournable, contrairement à un Aurélien Tchouaméni titulaire dès son arrivée dans l'entrejeu.
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Carlo Ancelotti avec Eduardo Camavinga lors de la tournée du Real Madrid aux Etats-Unis à l'été 2022.

Crédit: Getty Images

Dans les pas d'Alaba ?

Son année 2023 séduit pour le moment Madrid et son statut pourrait très vite évoluer. "Il peut désormais se targuer d'être un joueur important de l'équipe, notait récemment El Confidencial. Le Français a montré qu'en ce moment, il n'y a pas de joueur plus en forme que lui dans l'équipe et, surtout, que sa faim finit par porter Madrid vers l'avant et contaminer ses coéquipiers. Ses performances et les résultats qu'il offre sur le terrain ont convaincu Ancelotti de l'importance qu'il a dans l'équipe." Camavinga, on l'aura compris, ne veut pas se fixer à ce poste et Ancelotti le considère comme une option intéressante à gauche mais d'abord comme un milieu.
Pourtant, l'exemple de David Alaba, excellent milieu de terrain axial et exceptionnel défenseur gauche au Bayern, pourrait lui montrer la voie à suivre. Mais Camavinga ne se destine pas à une telle carrière. Ce ne sera qu'une parenthèse. Mais une parenthèse qui lui aura rendu de fiers services.
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