Coupe du monde des clubs - PSG - Hernandez, Ramos, "WZE"… Obligation de relativiser, tentation d’en attendre plus
ParArthur Merle
Mis à jour 23/06/2025 à 19:11 GMT+2
Tous décevants lors de la défaite contre Botafogo dans la nuit de jeudi à vendredi (défaite 1-0), les habituels seconds couteaux du Paris Saint-Germain n'ont pas marqué de points. Il serait ridicule de tirer de véritables conclusions d’une telle compétition, à un tel moment de la saison. Mais l’idée ne serait pas mauvaise, pour certains, d’envoyer des signaux plus positifs.
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On ne cessera jamais de répéter à quel point il est important de relativiser tout ce que l’on verra sur les pelouses américaines jusqu’au 13 juillet. Et en particulier, avec notre œil franco-français, sur le PSG. Paris n’a pas attendu sa démonstration contre l’Atlético de Madrid pour montrer qu’il était la meilleure équipe européenne du moment. Et il faut être audacieux pour tirer, premier degré, une quelconque sonnette d’alarme après le revers contre Botafogo.
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Face au club brésilien de John Textor, Luis Enrique avait logiquement décidé de faire tourner. Une défense remodelée de moitié, deux tiers du milieu changé : les habituels seconds couteaux ont eu l’occasion de s’exprimer… et ne l’ont clairement pas saisie, face à une formation survoltée et en pleine bourre physiquement. Dès lors, comment faut-il les juger ?
Pas tous de la même manière, c’est une certitude. Comment sérieusement reprocher à Senny Mayulu, 19 ans et 11 titularisations en Ligue 1, de ne pas encore être capable de porter le milieu de terrain parisien ? Sa perte de balle amenant le but de Botafogo est un axe de travail, évidemment pas la source d’un procès. Le titi parisien en verra d’autres et doit encore digérer ses récentes émotions, lui qui avait inscrit le 5e but parisien en finale de la Ligue des champions.
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Lui aussi titulaire dans l’entrejeu, Warren Zaïre-Emery n’a pas livré un mauvais match, mais n’a pas brillé non plus. Il n’a rien perdu de son volume de courses mais manque d’imagination et d’impact dans son utilisation du ballon. Déclassé depuis son entorse de la cheville gauche contre Stuttgart fin janvier, "WZE" a moins joué. Lui aussi est tout jeune (19 ans) et lui aussi est en phase de digestion, sur le plus long terme, de ses débuts tonitruants et tellement précoces. Sa période de creux est normale mais il est arrivé plus frais que d’autres dans ce Mondial des clubs, ce qui pourrait donner envie d’en voir un peu plus de sa part, surtout que son profil tranche nettement avec ceux des titulaires du poste.
Lucas Hernandez, cas préoccupant ?
Pour d’autres, la grille de lecture est différente et va au-delà de cette compétition. Remis de sa grave blessure au genou en fin d’année, Lucas Hernandez n’a pas retrouvé son meilleur niveau et en est même encore loin. Contre l’Espagne, en Ligue des Nations, Didier Deschamps lui avait préféré Clément Lenglet malgré une pénurie de centraux, puis il était parfois apparu fébrile trois jours plus tard contre l’Allemagne, ce qui en dit assez long sur les garanties qu’il offre actuellement.
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Pour sa troisième titularisation en deux mois avec Paris, le gaucher de 29 ans a encore livré une prestation très mitigée puis été remplacé dès la 55e minute. Il est un cadre, un taulier, mais est resté sur le banc en 8es puis en quarts de finale de la Ligue des champions, et apparu 30 minutes en cumulé en demies et en finale. Quelque chose ne tourne pas rond et lui fait partie des exceptions dont on attend, de l’extérieur, un peu plus que les autres dans ce Mondial, notamment en vue de la saison prochaine.
Gonçalo Ramos aussi. En l’absence d’Ousmane Dembélé, l’attaquant portugais, globalement titularisé quand ça ne comptait pas cette saison, a enfin l’occasion de se montrer. Mais rien n’est ressorti de ses deux titularisations de rang, si ce n’est ses difficultés à exister dans le plan de jeu du coach espagnol, et même devant le but. Son avenir est flou dans la capitale : il n’est pas indispensable au PSG mais semble toujours avoir du crédit aux yeux de Luis Enrique. Il serait bon pour tout le monde, même dans l’éventualité d’un départ, de montrer pourquoi, en attendant le retour de Dembélé comme titulaire.
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