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Baiser forcé de Rubiales : des clubs poussent le président de la fédération espagnole vers la sortie

Elio Bono

Mis à jour 25/08/2023 à 19:00 GMT+2

Son refus de démissionner a suscité de vives réactions. Accroché à son poste de président de la fédération espagnol malgré son baiser forcé à Jenni Hermoso, Luis Rubiales a été lâché par une partie du football ibérique. Outre la sélection féminine, qui s'apprêterait à rédiger un communiqué, plusieurs clubs, dont le Celta Vigo et Séville, ont ouvertement demandé sa démission.

Luis Rubiales

Crédit: Imago

Jusqu'à quand pourra-t-il tenir ? Alors que sa démission de la présidence de la Fédération espagnole de football était attendue lors d'une réunion d'urgence, Luis Rubiales a surpris son monde en martelant sa volonté de rester en poste, vendredi matin. Malgré les applaudissements de l'auditoire à la suite de sa tirade, le dirigeant de 46 ans est de plus en plus isolé dans la sphère footballistique espagnole.
De nombreuses joueuses de la sélection espagnole se sont ainsi montrées solidaires de leur coéquipière Jenni Hermoso, victime d'un baiser non consenti de la part de Rubiales après le sacre de la Roja (1-0) contre l'Angleterre en finale du Mondial, dimanche. "Tout le monde a vu ce qu'il s'est passé. La victime, c'est toi", a ainsi tweeté sa coéquipière Irene Paredes. Un communiqué de l'ensemble des joueuses championnes du monde pourrait être rapidement publié face à ces limites "dépassées", selon plusieurs médias ibériques.

Séville appelle à sa démission

Le secrétaire d'Etat aux Sports, Victor Francos, a estimé que cet épisode pouvait s'apparenter à un "MeToo du football espagnol". "Aujourd'hui, ce triomphe a encore plus de mérite que lorsqu'elles l'ont obtenu, a-t-il réagi vendredi après-midi. Il faut qu'il y ait un changement. Le gouvernement veut mettre en garde, être très clair et dire qu'il y a des choses qui ne peuvent plus se reproduire." Trois membres du gouvernement ont nommément été attaquées par Rubiales, lors de son discours qui a indigné une partie de l'Espagne. L'affaire va être portée devant le Tribunal administratif du Sport, a indiqué le Conseil supérieur des Sports, un organisme gouvernemental.
Plusieurs clubs de footbal masculin se sont aussi joints à ces dénonciations, comme le Celta ou le Séville FC, avec des communiqués sans équivoque. "Luis Rubiales devrait démissionner", a ainsi explicité le club andalou. Moins tranchant, le Barça a rappelé qu'il considérait le comportement de Rubiales "comme totalement inapproprié et déplacé". Quelques heures plus tard, le Real Madrid a applaudi "avec une conviction totale" la saisine du Conseil supérieur des Sports par le gouvernement. La plupart des clubs de Liga n'ont, pour l'heure, pas communiqué sur le sujet.
International à deux reprises et sélectionné en mars dernier, l'attaquant du Betis Borja Iglesias a exprimé son dégoût et sa décision de "ne pas revenir en sélection jusqu'à ce que les choses changent et ce genre d'actes ne soient plus impunis." Dans un post Instagram, son coéquipier en club Hector Bellerin a aussi largement fustigé le comportement de Rubiales : "Ce qu'il se passe est une honte. [...] Le football est un outil social pour progresser, le machisme ne devrait pas avoir de place dans ce système".
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