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Baiser forcé de Rubiales : Le président de la fédération espagnole refuse de démissionner et évoque "un baiser consenti"

Clément Lemaître

Mis à jour 25/08/2023 à 15:32 GMT+2

Tancé par le monde politique espagnol et visé par une procédure disciplinaire de la FIFA pour avoir effectué un baiser forcé à Jennifer Hermoso, lors de la remise du trophée du Mondial 2023 dimanche dernier, Luis Rubiales a martelé vendredi qu'il refusait de démissionner. Le président de la fédération espagnole a affirmé qu'il s'agissait d'un baiser "spontané, mutuel, euphorique et consenti".

Luis Rubiales et Jennifer Hermoso.

Crédit: Imago

Luis Rubiales a donné sa version des faits. Visé par une enquête de la FIFA et mis sous pression par le pouvoir politique espagnol après son baiser forcé à Jennifer Hermoso, le président de la fédération espagnole a été auditionné ce vendredi lors d'une réunion organisée en urgence par l'instance.
"Je ne vais pas démissionner, je ne vais pas démissionner", a répété le dirigeant de 46 ans, prenant de cours l'auditoire et tout le pays, s'en prenant aussi au "faux féminisme" qui "ne cherche pas la vérité" et dénonçant une "tentative d'assassinat social".
Je l'ai embrassé comme je l'aurais fait avec mes filles
Après avoir présenté ses excuses lundi dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, Luis Rubiales s'est justifié concernant le baiser effectué à l'ancienne milieu offensive du PSG, lors de la remise du trophée du Mondial 2023, à la suite de la finale remportée par la Roja face à l'Angleterre (1-0). "C'était un baiser spontané, mutuel, euphorique et consenti. Je l'ai embrassé comme je l'aurais fait avec mes filles, a-t-il indiqué. Jenni m'a dit que j'étais un crack, on s'est pris dans les bras et je lui ai dit : 'Un petit bisou' ? Elle a répondu : 'allez'"
Dans la loi espagnole, un baiser non consenti est considéré comme un délit d'agression sexuelle. La joueuse, à son retour dans les vestiaires, avait déclaré lors d'un direct diffusé sur Instagram : "Ça ne m'a pas plu, hein !".
Lui-même père de trois filles, Rubiales a dès le début de son discours par ailleurs demandé "pardon à la reine" Letizia pour son geste sur le balcon du stade de Sydney, lorsqu'il avait empoigné ses parties génitales, alors qu'il se trouvait à moins de deux mètres de la reine Letizia et de l'infante Sofía.

Une vague d'indignation en Espagne contre Rubiales

Il a notamment attaqué nommément trois femmes membres du gouvernement, dont la ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, qui avait été l'une des premières à exiger sa démission.
"Ce que nous avons vu aujourd'hui à l'Assemblée de la fédération est inacceptable (...). C'en est fini de l'impunité des actes machistes. Rubiales ne peut rester à son poste", a réagi immédiatement Yolanda Diaz sur X, anciennement Twitter, exigeant des "mesures urgentes" du gouvernement.
Alors que Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid, a déclaré jeudi que le geste de Luis Rubiales n'était "pas digne d'un président de fédération", la toute dernière sortie du président de la fédération espagnole a suscité une vague d'indignation ce vendredi en Espagne. Si Javier Tebas a dénoncé "des gestes misogynes" sur les réseaux sociaux, David De Gea a écrit sur Twitter : "J'ai les oreilles qui saignent". "Ceci est inacceptable. C'est terminé. Avec toi Jennifer Hermoso", a indiqué pour sa part Alexia Putellas, Ballon d'Or 2021 et 2022.
Encore plus fort : l'attaquant du Betis Borja Iglesias a décidé de suspendre sa carrière internationale. "Je ne sais pas si j'aurais été à nouveau une option pour la sélection, mais j'ai décidé de ne pas y revenir jusqu'à que les choses changent et que ce genre de gestes ne restent pas impunis."
Interrogé sur Luis Rubiales en conférence de presse, Luis Enrique, ex-sélectionneur de l'Espagne (2018 puis 2019-2022), a loué vendredi son "travail exceptionnel" à la tête de la Fédération espagnole de football (RFEF), sans se prononcer sur le scandale du baiser forcé impliquant le dirigeant. "En ce qui concerne le dernier épisode, le président a reconnu ses erreurs et mon opinion n'est pas forcément nécessaire sur ce sujet-là", a indiqué le technicien du PSG.
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