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L'Algérie en plein doute

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ParEurosport

Mis à jour 12/06/2010 à 23:21 GMT+2

L'Algérie débute sa Coupe du Monde dimanche contre la Slovénie (13h30), après une préparation compliquée., marquée notamment par l'affaire Mansouri. Anter Yahia nous guide parmi les interrogations des Fennecs, qui compenseront "avec le coeur".

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Crédit: Eurosport

L'EPINEUX CAS MANSOURI
A quelques jours seulement de son entrée en lice face à la Slovénie, l'Algérie a perdu son capitaine de route. Les 65 sélections de Yazid Mansouri, n'ont pas suffi. Rabah Saâdane a tranché dans le vif et décidé de confier le brassard à Anter Yahia. Problème de concurrence essentiellement. "C’est difficile, surtout dans un Championnat du monde, d’expliquer à un joueur qu’il perd sa place à cause de la concurrence. Mais c’est un grand professionnel", a souligné le sélectionneur des Fennecs. Oui mais voilà, Mansouri, qui a même pensé à faire ses valises, n'a pas aussi bien réagi que le prétend Saâdane.
"C’est difficile d’accepter une pareille décision, a confié le milieu de terrain lorientais, devant les caméras de la chaîne Al Jazeera Sport. Je suis en sélection depuis dix ans. Voilà pourquoi j’ai un peu mal avalé cette mise à l’écart. Je ne suis pas trop habitué à ce poste de remplaçant en équipe d’Algérie, surtout que je suis le capitaine depuis plusieurs années. C’est ce qui explique un peu mon désarroi". L'ambiance au sein du groupe algérien pourrait en prendre un coup. "L’éviction de Mansouri risque de laisser des traces. La manière dont il a été éjecté n’est pas digne des sacrifices qu’il a endurés pour l’équipe depuis dix ans", a même déclaré un des cadres de la sélection algérienne au journal Le Quotidien...
Ce qu'en pense Anter Yahia : "Yazid, il reste notre premier capitaine. Dans le groupe, il est très important et très respecté. On l'a soutenu. Ca fait mal, ça déçoit bien sûr mais on a un match à préparer et il faut aussi le faire du mieux possible".
UNE PREPARATION CALAMITEUSE
Une pléiade de blessés (Bougherra, Belhadj, Yebda, Yahia ou encore Meghni, forfait pour le Mondial), des matches de préparation sans éclat (une défaite face au Nigéria, deux corrections face à la Serbie et l'Eire et une victoire étriquée face aux modestes Emirats arabes) : il n'en fallait pas plus pour doucher l'euphorie née d'une qualification héroïque. L'Algérie panse ses plaies et doute. Deux jours avant de plonger dans l'aventure sud-africaine pour de bon, aucun onze-type ne se dessine clairement alors que la Slovénie mais surtout l'Angleterre et les Etats-Unis se dressent face à l'Algérie dans le groupe C. Les matches de préparation ont clairement souligné les lacunes défensives des Fennecs, 7 buts encaissés en 4 matches, et ses énormes carences offensives, un seul but inscrit.  "On a joué avec les moyens du bord, déclarait Saâdane après la déroute face à l'Eire. Nous avons des lacunes, c’est certain. Les joueurs ont donné leur maximum. Il nous reste beaucoup de choses à améliorer. Il est vrai qu'il y a un gros problème au niveau de l'attaque". Un chantier à ciel ouvert en somme. 
Ce qu'en pense Anter Yahia : "Avant d'affronter les Emirats Arabes Unis (victoire 1 à 0 le 6 juin), on n'avait plus joué avec notre équipe-type depuis le Soudan (ndlr: victoire face à l'Egypte 1 à 0 en barrage qualificatif pour le Mondial en novembre 2009). Cela n'aide pas pour se préparer. On a vu que pas mal de cadres n'ont pas été épargnés. C'est aussi dû à l'accumulation de ces dernières années qui ont été chargées avec les compétitions, les éliminatoires en été et tous ces voyages. Les corps ont tiré la sonnette d'alarme. Malgré tout, on a quand même réussi à jouer quelques matches. On n'a pas encore eu la composition d'équipe et on verra ce qu'il va mettre en place."
LES SOLUTIONS ?
L'Algérie a du talent plein les pattes mais une inconstance qui pourrait s'avérer fatale lors d'une grande compétition internationale. Chaque membre de la sélection met en avant le mental des Fennecs comme atout principal pour ce Mondial. Un état d'esprit forgé au cours d'éliminatoires souvent accrochés et surtout lors du barrage dantesque en Egypte. "On a tous envie de se battre les uns pour les autres", témoigne Karim Ziani dans les colonnes du Figaro. "On va faire notre apprentissage mais on va jouer sans complexe ni pression. L'Algérie est connue pour jouer avec ses tripes et cela compensera nos lacunes techniques", prédit Saâdane. Pas certain que cela suffise.
Ce qu'en pense Anter Yahia : "On peut combler beaucoup de choses par l'état d'esprit et le coeur. On l'a déjà montré par le passé et ça reste une de nos plus grosses forces. Certaines choses, comme les lacunes tactiques, on les comblera par notre abnégation. Ces qualités là ne doivent pas nous quitter".
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