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L'Espagne, fidèle à elle

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/07/2010 à 10:16 GMT+2

Vos échanges avec notre envoyé spécial soulignent que l'Espagne a été mise à mal par la rudesse des Néerlandais, leurs fautes et l'arbitrage d'Howard Webb, qui a tardé à réellement sévir. Mais malgré une certaine nervosité, elle a imposé ses règles. Si belles.

2010 Spain Puyol

Crédit: Eurosport

MickaOlivier : Pourquoi Bert van Marwijk s'est-il entêté à titulariser Robin van Persie une nouvelle fois ?
Loin du niveau escompté durant cette Coupe du monde, Robin van Persie était encore titulaire dimanche soir en finale de la Coupe du monde. Doit-on s'en étonner ? Oui et non. Je pencherais pour ma part plus vers le non. On ne change pas une équipe qui gagne, dit-on. Vicente Del Bosque l'avait pourtant fait au tour précédent en sortant Torres de son onze. Mais c'était en demi-finale. Ce n'est pas la même chose. Bert van Marwijk n'a pas souhaité mettre à mal son équilibre et perturber un collectif rôdé qui est parvenu en finale du Mondial dans cette configuration et Robin van Persie n'a pas fait beaucoup mieux. Voire moins. En 1998, la France avait joué une grande partie de sa Coupe du monde avec un avant-centre peu en vue. Et avait remporté la compétition. Les Néerlandais n'ont pas réussi.
Gilian : Je veux bien que l'Espagne soit une équipe offensive, mais elle joue avec une seule pointe. Comme les Pays-Bas...
Exact. En 4-2-3-1, qui restera le système de jeu de cette Coupe du monde. Pour l'anecdote, c'était le système des Bleus lors de ces deux dernières années... Trois demi-finalistes sur quatre ont évolué ainsi, seul l'Uruguay jouant autrement. Cela dit, les Espagnols et les Néerlandais avaient des ambitions et des moyens différents, on a pu s'en rendre compte dès le début du match. Les premiers tenant le ballon, les seconds attendant la faute, les faisant aussi, et pressant très haut les champions d'Europe, à l'image d'un Mark van Bommel qui n'a pas ménagé sa peine et même un peu plus que ça...
Davd06 : Je vois que l'arbitrage du match est encore une fois nul ! Un carton jaune au lieu d'un rouge mérité ! (NDLR : nous avons reçu des dizaines d'observations ce type)
La femme de l'arbitre Howard Webb se demande comment il fait pour avoir de l'autorité sur un terrain alors qu'il n'en a pas sur ses propres enfants. Dimanche soir, elle n'a certainement pas levé tous ses doutes. Howard Webb a manqué de sévérité, même s'il n'a pas hésité à dégainer les cartons. Un leurre... Mark van Bommel a d'ailleurs été l'une de ses "victimes", suite à un tacle plus qu'appuyé sur Iniesta. Fallait-il l'expulser ? Il aurait pu. Dû ? C'est autre chose. Quoi qu'il en soit, l'accumulation des fautes du Batave aurait dû lui valoir un rouge à un moment ou à un autre. Nigel de Jong, en revanche, sur son pied haut arrivé en plein dans le buffet de Xabi Alonso, aurait mérité de terminer la partie plus vite que ses petits copains. Sa faute était aussi stupide et spectaculaire que dangereuse. Monsieur Webb aura fini par expulser John Heitinga lors de la seconde partie de la prolongation.
Nassim Beneddra : Maxime, penses-tu que les Néerlandais ont réussi à appliquer leur plan à la lettre pour contenir les milieux créatifs?
Si je ne pensais pas assister à une finale aussi hachée, j'attendais une rencontre fermée. Elle l'a été. A cause des Néerlandais qui ont pressé très haut les Espagnols et les ont parfois forcés à allonger le jeu. C'était leur plan et il n'a pas été très loin de fonctionner. En première période, on a vu à plusieurs reprises Piqué et ses partenaires balancer de longs ballons pour sauter les premiers rideaux "oranje", ce dont ils n'avaient pas eu besoin en demi-finale. Mais les Allemands étaient moins performants défensivement que les Néerlandais, qui n'ont pas hésité à mettre le pied quand il fallait. C'est le moins que l'on puisse dire. Peut-on les blâmer pour cela ? C'était à l'arbitre de le faire. Mais eux avaient intérêt à transformer ce match en défi physique. Sinon, ils étaient "morts" d'entrée. Dans les phases offensives, les Pays-Bas ont joué leur jeu, n'hésitant pas à allonger et s'en remettant souvent à Arjen Robben, que l'on a vu perdre deux face-à-face cruciaux face à Iker Casillas en seconde période.
Holyjoe : Cette finale de Coupe du monde, c'est pire que 1990...
Monsieur a de la mémoire... Je dirais plutôt qu'elle a été du même acabit, même une comparaison de ce type est toujours hasardeuse. Une chose est sûre, cette finale 2010 conclut une Coupe du monde moins "sale" mais aussi peu prolifique que celle disputée en Italie il y a un vingt ans. Une différence de taille cependant : Si monsieur Codesal, l'arbitre de RFA-Argentine, n'avait pas été bon, il avait tout de même expulsé deux Argentins, une première dans l'histoire des finales de Coupe du monde. Et, aussi, offert la victoire aux Allemands sur un penalty que l'on jugera plutôt discutable. Au moins, cette finale ne s'est pas jouée sur un coup tordu. On se console comme on peut. A noter que cette finale 2010 a été la deuxième de l'histoire après 1994 à ne voir aucun but lors des 90 premières minutes de jeu.
JacquesS9 : les Espagnols n'étaient-ils pas trop nerveux ?
Difficile de ne pas l'être en finale de Coupe du monde. Et impossible de rester calme également compte tenu du déroulement de la partie. Mis à mal par les Néerlandais et leurs fautes à répétitions, on a vu Xavi, Iniesta et compagnie être parfois au bord de la crise de nerfs. Exactement ce que les Néerlandais attendaient. Les joueurs de Del Bosque ont d'ailleurs pris en finale plus de cartons (5) que pendant le reste de la compétition. Mais ceux-ci ont eu le mérite de ne jamais franchir la ligne jaune. Bien leur en a pris. Ils ont été récompensés au bout de la nuit.
PeterS90 : Casillas, énorme, encore...
C'est un paradoxe, compte tenu de la qualité du match, mais il est vrai qu'Iker Casillas... et Maarten Stekelenburg ont réussi leur finale au moins. Les deux portiers sont à créditer d'au moins deux arrêts de grande classe chacun. Casillas, deux fois face à Robben, et Stekelenburg sur une tête de Ramos et, en prolongation, face à Fabregas. Malheureux sur la reprise d'Iniesta. Il ne pouvait cependant rien faire.
Marko : Quelle a été l'ambiance lors de la finale ?
Orange ! Comme on l'avait pressenti dans la journée, aussi bien dans les rues de Johannesburg qu'autour de Soccer City, les Néerlandais sont venus en masse et ont submergé numériquement la colonie espagnole. Des médias parlaient avant la rencontre d'un rapport de 1 Espagnol pour 10 Néerlandais. A l'intérieur du stade, c'est simple, il y avait des supporters néerlandais dispatchés un peu partout et très visibles. Concernant le niveau sonore proprement dit, cela n'a pas été le match le plus bruyant de ce mois. Les 84 490 spectateurs se sont adaptés au rythme du match. Curieusement, les vuvuzelas n'ont pas vraiment été à la fête.
Gaulois31700: Le football mondial est vraiment médiocre. On en à l'image ce soir. A l'image de l'équipe de France il faudrait peut-être tout revoir...
Médiocre, le terme est dur même si la vitrine qu'est cette finale de la Coupe du monde n'est guère reluisante. Plus que médiocre, je dirais sans spontanéité et à bout de souffle. Il ne faut pas s'étonner d'avoir des Coupes du monde ou des finales d'un niveau regrettables lorsque la plupart des joueurs arrivent au mois de juin avec 55 ou 60 matches dans les jambes. C'est un fait. Si l'on veut plus qualité, il faudra passer par un allégement des calendriers et, ce sera plus difficile, un changement de mentalité des acteurs et techniciens qui font vivre le football. Réjouissons-nous cependant, cette victoire finale de l'Espagne est celle du jeu et de la volonté de produire un football offensif.
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