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Matthäus, l'homme d'acier

Maxime Dupuis

Mis à jour 11/06/2014 à 21:33 GMT+2

Suite de notre classement des 100 joueurs les plus marquants de l'histoire de la Coupe du monde. A la 7e place, Lothar Matthäus. Le milieu de terrain a disputé vingt-cinq matches en Coupe du monde (record) et décroché le titre suprême en 1990 durant une compétition qu'il a survolée.

7. LOTHAR MATTHÄUS
Pays : Allemagne
Date de naissance : 21 mars 1961
Poste : Milieu de terrain
Participations : 5 (1 victoire)
Matches : 25 (6 buts)
Lothar Matthäus, c'est d'abord une gueule. Une très grande gueule dominée par une mâchoire de fer et un regard noir qui ne laisse aucune place au doute. Du haut de ses 175 centimètres, l'international allemand aux 150 sélections est un meneur d'hommes comme seule l'Allemagne sait en "fabriquer". L'homme ne laisse pas insensible. Matthäus, on aime. Ou on n'aime pas. Avec Lothar, mieux vaut se positionner dans la première catégorie, surtout lorsqu'on joue dans la même équipe que lui. Des dizaines de coéquipiers pourraient en témoigner. Un brin manichéen, mais tellement vrai.
Durant près de vingt ans, Lothar Matthäus et sa frappe de balle font partie des meubles de la Nationalmannschaft, disputant cinq Coupes du monde entre 1982 et 1998 (record égalé) et prenant part à 25 rencontres (record absolu). Véritable machine à gagner durant une carrière où il a presque tout raflé, à part la Ligue des Champions, l'Allemand a mis du temps avant d'arriver à ses fins en Coupe du monde. Jeune et remplaçant en 1982, Lothar a appris sur le banc et vu ses partenaires céder en finale face à l'Italie (3-1).
Quatre ans plus tard, Lothar Matthäus a pris de la bouteille et Franz Beckenbauer, qui s'y connait en meneur d'hommes, a décidé d'en faire l'un des hommes de base de sa sélection. Avec Felix Magath, il joue les Cerbères au milieu de terrain et, alors que la RFA ne brille pas, Matthäus se positionne au-dessus de la mêlée et réussit une très bonne Coupe du monde. Malheureusement pour lui, un os nommé Maradona va lui rester en travers de la gorge. Au marquage du numéro 10 argentin lors de la finale, le chien de garde ouest-allemand s’accroche plutôt bien aux basques de Diego. Mais au final ne pourra rien faire face à l'Histoire et aux déhanchements magiques de "Dieu", lequel dira bien après "Lothar est le meilleur adversaire que j'ai croisé durant ma carrière. Je pense que cela suffit pour le définir..."
"Pour gagner, je prends Matthäus"
Battu comme en 1982, Lothar Matthäus n'est pas abattu pour autant. On ne baisse pas les bras lorsqu’on s'appelle Matthäus. Devenu capitaine de la Nationalmannschaft en 1987, le milieu de terrain débarque en Italie la volonté chevillée au corps. Et l'impression que la troisième sera la bonne enfin. L'Allemagne de Matthäus, Klinsmann et Brehme, tous joueurs de l'Inter, disputent cinq de leurs matches à Giuseppe-Meazza. Les lieux sont connus. La brillante Yougoslavie, premier adversaire de la RFA lors du Mondial, va en faire les frais. Les coéquipiers de Dragan Stojkovic, futurs quarts de finalistes, vont prendre une dérouillée (4-1). Matthäus marque deux fois. L'un de ses deux buts va entrer dans la légende du Mondial. Une folle chevauchée de près de cinquante mètres conclue par une frappe croisée du droit. Les Allemands sont lancés. Rien ne les arrêtera. Pas même l'Argentine.
 Depuis 1986, de l'eau a coulé sous les ponts et le rapport de forces est désormais inversé. Le favori est allemand, le public de Rome est acquis à sa cause alors que Diego Maradona et ses partenaires ont sorti la Squadra Azzurra en demi-finale. Passionnante à Mexico, la finale romaine va ressembler à une immense purge que Brehme concluera sur penalty. Auteur de cinq buts, Lothar Matthäus sera élu à juste titre Ballon d'Or de l'année 1990 quelques mois plus tard. Le point culminant d'une immense carrière qu'il poursuivra encore une bonne décennie et qui le verra disputer deux autres quarts de finale de Coupes du monde 1994 et 1998. Qui dit mieux ? Pas grand monde. Un jour, Giovanni Trapattoni, alors entraîneur du Bayern Munich, a dit la phrase suivante : "J'admire Platini, j'admire Maradona, mais pour gagner, je prends Matthäus." What else ?
LE CLASSEMENT
7. Lothar Matthäus (R.F.A. puis Allemagne)
8. Giuseppe Meazza (Italie)
9. Gerd Muller (R.F.A.)
10. Juan Alberto Schiaffino (Uruguay)
11. Just Fontaine (France)
12. Bobby Moore (Angleterre)
13. Paolo Rossi (Italie)
14. Johan Cruyff (Pays-Bas)
15. Fritz Walter (R.F.A.)
16. Jairzinho (Brésil)
17. Mario Kempes (Argentine)
18. Rivellino (Brésil)
19. Dino Zoff (Italie)
20. Sandor Kocsis (Hongrie)
21. Michel Platini (France)
22. Gordon Banks (Angleterre)
23. Ferenc Puskas (Hongrie)
24. Roger Milla (Cameroun)
25. Eusebio (Portugal)
26. Wolfgang Overath (R.F.A.)
27. Jose Andrade (Uruguay)
28. Helmuth Rahn, (R.F.A.)
29. Vava (Brésil)
30. Leonidas (Brésil)
31. Geoff Hurst (Angleterre)
32. Silvio Piola (Italie)
33. Bobby Charlton (Angleterre)
34. Cafu (Brésil)
35. Alcides Ghiggia (Uruguay)
36. Romario (Brésil)
37. Daniel Passarella (Argentine)
38. Johan Neeskens (Pays-Bas)
39. Thierry Henry (France)
40. Sepp Maier (R.F.A.)
41. Gilmar (Brésil)
42. Marco Tardelli (Italie)
43. Didi (Brésil)
44. Gino Colaussi (Italie)
45. Gerson (Brésil)
46. Carlos Dunga (Brésil)
47. Uwe Seeler (R.F.A.)
48. Giovanni Ferrari (Italie)
49. Teofilio Cubillas (Pérou)
50. Carlos Alberto (Brésil)
51. Jurgen Klinsmann (Allemagne)
52. Fabien Barthez (France)
53. Tostao (Brésil)
54. Obdulio Varela (Uruguay)
55. Guillermo Stabile (Argentine)
56. Paul Breitner (R.F.A)
57. Roberto Baggio (Italie)
58. Mario Zagallo (Brésil)
59. Grzegorz Lato (Pologne)
60. Lilian Thuram (France)
61. Marco Materazzi (Italie)
62. Robby Rensenbrink (Pays-Bas)
63. Paolo Maldini (Italie)
64. Gabriel Batistuta (Argentine)
65. Fabio Cannavaro (Italie)
66. Gary Lineker (Angleterre)
67. Zico (Brésil)
68. Jacky Charlton (Angleterre)
69. Ublado Fillol (Argentine)
70. Karl-Heinz Rummenigge (R.F.A.)
71. Salvatore Schillaci (Italie)
72. Zoltan Czibor (Hongrie)
73. Oleg Salenko (Russie)
74. Andreas Brehme (R.F.A/Allemagne)
75. Oscar Miguez (Uruguay)
76. Roberto Carlos (Brésil)
77. Jorge Burruchaga (Argentine)
78. Ademir (Brésil))
79. Pierre Littbarski (R.F.A)
80. Didier Deschamps (France)
81. Socrates (Brésil)
82. Gianluigi Buffon (Italie)
83. Rudi Voller (R.F.A/Allemagne)
84. Roger Hunt (Angleterre)
85. Pedro Cea (Uruguay)
86. Oscar Ruggeri (Argentine)
87. Josef Masopust (Tchécoslovaquie)
88. Peter Shilton (Angleterre)
89. Lennart Skoglund (Suède)
90. Harald Schumacher (R.F.A)
91. Dennis Bergkamp (Pays-Bas)
92. Jurgen Sparwasser (R.D.A.)
93. Gianni Rivera (Italie)
94. Raymond Kopa (France)
95. Pak Doo Ik (Corée du Nord)
96. Jorge Valdano (Argentine)
97. Lev Yachine (U.R.S.S.)
98. Jozsef Boszik (Hongrie)
99. Davor Suker (Croatie)
100. Antonio Carbajal (Mexique)
RENDEZ-VOUS VENDREDI POUR DECOUVRIR LE JOUEUR CLASSE A LA 6e PLACE.
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