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Après Allemagne - Argentine, Sabella : "Nous avons un goût amer mais je suis si fier de mon équipe"

Laurent Vergne

Publié 14/07/2014 à 01:58 GMT+2

Déçu, frustré, Alejandro Sabella estime que l'Argentine a eu les meilleures opportunités de la finale perdue face à l'Allemagne (1-0). Pour autant, il n'a rien à reprocher à ses joueurs, à qui il a rendu hommage.

Cette finale s'est jouée à rien…
A.S. : C'était un match très équilibré. L'Allemagne est une grande équipe. Il faut la féliciter pour sa victoire et pour son titre. Il y a eu des hauts et bas dans ce match. Les Allemands ont eu davantage la possession du ballon mais nous avons peut-être eu les meilleures opportunités, les occasions les plus nettes.
Dans quel état d'esprit êtes-vous, à chaud?
A.S. : Nous avons des sentiments mélangés. Nous avons un petit goût amer dans la bouche, mais je suis si fier de mon équipe, elle a été remarquable, dans cette finale comme tout au long du tournoi. Les joueurs sont tristes, nous le sommes tous parce que nous avions un grand rêve ce soir et nous n'avons pas pu l'accomplir. Nous voulions franchir le Rubicon. Une fois en demi-finale, tout le monde veut gagner. Chacun peut se regarder dans le miroir en sachant qu'il a tout donné pour le groupe et le maillot argentin.
Qu'avez-vous dit à vos joueurs après le match?
A.S. : Je les ai félicités. Il n'y a rien d'autre à faire. Les joueurs ont été des guerriers. Ils ont laissé leur peau sur le terrain. Je parle avec mon coeur. Ce groupe a tout donné. Je suis heureux d'avoir été avec eux tout au long de ce tournoi. Encore une fois, je félicite mes joueurs et je les remercie. Je suis fier d'eux.
Qu'a-t-il manqué à l'Argentine ?
A.S. : Davantage d'efficacité. Tous les matches ont été très accrochés depuis les huitièmes. Il ne faut pas faire la moindre erreur, sue ce soit en attaque ou en défense. Vous faites une erreur, et vous le payez.
La prolongation face aux Pays-Bas et le jour de repos en moins ont-ils pesé ?
A.S. : L'Allemagne a joué une prolongation, nous en avons joué deux. Et nous avons eu 24 heures de repos en moins, oui. Cela a peut-être joué mais nous n'avons pas perdu à cause de ça.
Pourquoi avoir remplacé Ezequiel Lavezzi par Sergio Aguero à la pause alors qu'il avait été très bon en première période?
A.S. : Lavezzi faisait effectivement un excellent match. Mais nous voulions changer notre façon de jouer, en étant plus offensif encore, parce que nous ne voulions pas aller en prolongation, justement par rapport à ce que je viens d'évoquer, la fatigue accumulée.
A votre avis, comment sera accueillie l'équipe à Buenos Aires ?
A.S. : Je pense que les joueurs méritent un accueil très chaleureux, parce qu'ils ont fait une très grande Coupe du monde. Il n'y a rien à leur reprocher et il n'y a pas de raisons de se plaindre d'eux. Nous verrons bien, demain est un autre jour, mais je pense que l'accueil sera très bon, je ne vois pas pourquoi il ne le serait pas.
Lionel Messi n'a-t-il pas raté l'occasion de rejoindre les plus grands, Pelé ou Maradona, en gagnant ce titre?
A.S. : Mais Lionel Messi fait partie des plus grands et c'était de toute façon le cas avant cette Coupe du monde. Il est au panthéon des plus grands joueurs.
Mérite-t-il ce titre de meilleur joueur du tournoi pour vous ?
A.S. : Oui, il le mérite. Il a réussi une Coupe du monde extraordinaire, et il a été un élément moteur de notre équipe et de notre parcours. Alors oui, il le mérite.
Quel est votre avenir désormais ?
A.S. : Je ne peux pas parler de l'avenir là, maintenant. Mon avenir, là, c'est d'être avec mes joueurs, mon staff, tout le groupe et avec ma famille aussi. Puis me reposer un peu. C'est ça, mon avenir.
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