Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Argentine - Iran (1-0), notre antisèche : L'Argentine devra se trouver d'autres sauveurs

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 22/06/2014 à 00:09 GMT+2

Sauvé par le génie de Lionel Messi (1-0), l’Argentine a confirmé ses difficultés dans le jeu face à une équipe d’Iran bien plus séduisante que prévue. Notre antisèche.

Lionel Messi et Sergio Agüero (Argentine)

Crédit: Panoramic

Le jeu : L’Iran aura été parfait pendant 90 min

Contrairement au match de la Bosnie, Alejandro Sabella avait aligné son quatuor Messi-Agüero-Di Maria-Higuain. Mais, face à la défense à onze très resserrée des Iraniens, les Argentins ont été bloqué dans l’axe. Plus libérée sur les côtés, l’Albiceleste a multiplié les centres où les duels ont inlassablement été gagnés par les défenseurs iraniens.
Impliqué défensivement, l’Iran n’a pas négligé pour autant d’ exploiter les largesses de la défense sud-américaine. Que ce soit sur coups de pied arrêtés, d’abord, puis sur contre-attaques où la vitesse des joueurs offensifs iraniens a fait mal. Jusqu’à la 91e minute où la seule erreur iranienne – pourquoi était-ce Ghoochannejhad au marquage de Messi à 20m des buts de Haghighi ? – s’est payé cash.
picture

Sergio Agüero (Argentine) face à l'Iran

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Romero et Haghighi ont fait le show, Messi décisif

Auteur de l’unique but du match, Lionel Messi a été décisif, à défaut d’avoir été brillant. La star argentine a une nouvelle fois peiné dans le jeu, se marchant dessus avec ses compères de l’attaque Higuain et Agüero, quand ils ne marchaient pas tout simplement. Tout le contraire de Di Maria, toujours aussi précieux et actif dans l’entrejeu aux côtés d’un Gago qui faisait beaucoup plus que ses vingt-huit ans. Les Argentins ont longtemps buté sur la défense iranienne, à l’image de la paire centrale Hosseini-Sadeghi, irréprochables de la tête, mais surtout d’Haghighi. Le gardien iranien aura été parfait jusqu’à la 91e minute, repoussant sans cesse l’échéance.
Ses parades ont permis à l’Iran de croire en ses chances et de libérer les joueurs offensifs, à l’image de Ghoochannejhad. Invisible et frustré en première période, le joueur de Charlton a montré toutes ses qualités en seconde, martyrisant l’arrière-garde argentine par sa vitesse et l’intelligence de ses déplacements. Notamment Fernandez dont le manque d’assurance et de sérénité aurait pu coûter cher si Romero n’avait sorti le grand jeu. Comme son compère iranien, le portier de Monaco a multiplié les arrêts, notamment une magnifique détente sur une tête de Dejagah (67e).
picture

Haghighi devant Higuain, Iran-Argentine

Crédit: AFP

Le tournant qui n’a pas eu lieu :

86e minute de jeu : L’Argentine pousse sans aucune réussite depuis une grosse vingtaine de minutes et l’Iran semble vraiment ne plus avoir la capacité de se projeter vers l’avant. Lancé par Jahanbakhsh dans le dos de la défense argentine, Reza Ghoochanneijhad résiste au retour de Zabaleta et déclenche une frappe limpide et croisée du pied gauche. Bien placé, Sergio Romero détourne sur sa gauche. La dernière sueur froide pour l’Argentine. Mais loin d’être la seule, Romero sauvant plusieurs fois l’Albiceleste (52e, 65e, 67e), tout comme l’arbitre qui lui a évité le stress d’un penalty (70e).
picture

Reza Ghoochannejhad, Iran

Crédit: Panoramic

La stat : 19

C’est, en pourcentage, le ratio tirs cadrés/tirs tentés de l’Argentine contre l’Iran. Avec seulement quatre tentatives dans le cadre en vint-et-une frappes, les Sud-Américains ont peiné dans l’efficacité samedi. Tout le contraire de ce qu’ils avaient proposé contre la Bosnie (2 buts, 5 tirs cadrés, 11 tentatives).

Le tweet qui nous a fait sourire

Effectivement, vu comme ça, on comprend les difficultés de l’Argentine…

La décla : Carlos Queiroz (sélectionneur de l’équipe d'Iran)

Messi a été fantastique mais pas l'arbitre

La question : Combien de temps Messi peut-il combler les lacunes de l’Argentine ?

Le match face à la Bosnie avait mis en exergue les difficultés de l’Argentine à développer du jeu sans son quatuor offensif. Ce samedi, l’Albiceleste a connu une fin d’après-midi tout aussi compliquée face à une équipe d’Iran logiquement arcboutée sur ses cages. Il y a cinq jours, Lionel Messi avait offert la victoire à son équipe, un scénario identique à celui de ce samedi.  Pas forcément illogique dans le sens où le numéro 10 est l’option offensive numéro une des Sud-Américains. Après tout c’est l’un des deux meilleurs joueurs du monde.  Que Sabella lui confie les clés du camion est tout sauf anormal. A moins que toute l’Argentine se repose sur le talent du Barcelonais.
Car, depuis le début du mondial, les attaquants de l’Argentine sont aux abonnés absents, à l’exception de Di Maria. Higuain est invisible, Agüero en manque de rythme, la rentrée samedi de Palacio est passé inaperçue. Même Messi n’est pas au niveau. Mais ses deux buts ont pour l’instant sauvé la sélection argentine. Jusqu’à quand ? Car si un éclair de génie de Messi peut suffire face à l’Iran ou la Bosnie, ce ne sera pas le cas contre des équipes de plus haut niveau comme la France ou l’Allemagne. Pour viser une troisième étoile, l’objectif affiché de l’Albiceleste, il faudra mieux. Il faudra afficher retrouver les automatismes que les joueurs d’Alejandro Sabella semblent avoir oublié au passage à la douane. Car, en 1986, Diego Maradona a bien remporté le Mondial – presque – à lui tout seul. Autour de lui, il n’y avait pas forcément de grands joueurs. Mais il y avait un collectif. Et c’est ce qu’il manque aujourd’hui à cette Argentine-là.
picture

Matchwinner gegen Iran: Argentinien-Star Messi

Crédit: Eurosport

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité