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Brésil : 10 phrases marquantes de Socrates, homme de paroles

Laurent Vergne

Publié 18/06/2014 à 05:01 GMT+2

Socrates était un homme de parole. Et un homme de paroles. Voici 10 phrases parmi les plus marquantes qui ont émaillé la carrière et la vie du génial barbu.

Socrates lors du Mondial 1986

Crédit: Imago

La beauté vient en premier. La victoire en second. L'important, c'est la joie.
Tout Socrates en tant que footballeur est contenu dans ces trois phrases. En cela, il épousait à merveille les préceptes de Tele Santana, le sélectionneur sous les ordres duquel il a disputé ses deux Coupes du monde.
Je bois. Je fume. Je pense.
Trois autres phrases, cette fois pour un auto-portrait de l'homme.
La finale de la Coupe du monde 2010 est un exemple caricatural du football moderne. Un jeu truqué, violent, avec des temps morts excessifs, des tacles et des complaintes, et si peu d'occasions et de spectacle. Les deux équipes avaient une peur absurde de perdre et, par conséquent, de gagner.
Une des dernières réflexions du Docteur sur le jeu tel qu'il était devenu à la fin de sa vie. Dire qu'il ne le goûtait pas rend mal justice au fond de sa pensée...
Selon Machiavel, il est mieux d'être craint qu'aimé. Mais c'est un choix que la Seleçao n'a pas à faire. Elle est crainte et aimée. Redoutée par ses adversaires et aimée par n'importe qui aimant le football. En Afrique, Asie, Europe ou au Moyen-Orient, porter un maillot du Brésil n'est pas le signe que vous êtes Brésiliens, simplement du fait que vous aimez le football.
C'était plus vrai que jamais du temps de la Seleçao des années 80. Dans une certaine mesure, cela reste vrai…
Dunga est un gaucho, il est de l'extrême sud du Brésil. Ce sont les Brésiliens les plus réactionnaires. Son équipe est cohérente, par rapport à son univers et à son passé. Je comprends pourquoi il fait ça, je pense juste que ce n'est pas très brésilien…
Jugement sévère de Socrates juste avant le Mondial 2010, dans un entretien au Guardian. Il n'aimait pas cette équipe. A vrai dire, il a aimé peu d'équipes du Brésil les 20 dernières années de sa vie.
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socrates

Crédit: AFP

Je n'ai jamais essayé la cocaïne. Je n'ai que trois vices : les femmes, la bière et la cigarette. Si j'en rajoute un, je devrais supprimer un des trois et ce n'est pas envisageable.
Le tout dit dans un sourire. Socrates était plus pudique sur son amour des femmes que sur ses deux autres "vices". Mais il a raconté une anecdote à ce sujet. Lors du Mondial 1994, un journaliste l'appelle pour une interview à la veille de la finale. "Je suis avec une fille,je te rappelle demain." "A quelle heure?" "Ça dépend, si la nuit est mauvaise, demain matin.Si elle est bonne…" L'interview aura lieu à 18 heures.
Quand je suis arrivé à la Fiorentina, plusieurs choses m'ont perturbé. Chez vous, en Europe, tout est planifié sur l'année. Au Brésil, je ne savais pas ce que j'allais faire dans un quart d'heure.
Arrivé en Italie à 29 ans, Socrates y vivra deux saisons médiocres footballistiquement avec la Fiorentina et il ne s'épanouira pas humainement. Il rentrera au pays un an avant le Mondial 1986.
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Socrates pendant la Coupe du monde 1982, contre l'Italie

Crédit: Imago

Je suis inquiet. Il va y avoir beaucoup d'argent public qui va disparaitre de la poche des gens. On va construire des stades dont certains ne seront jamais utilisés après le Mondial. Il faut maintenir une pression sur le pouvoir pour qu'il améliore les infrastructures, les transports, etc. Mais je reconnais que ce sera difficile.
Tenus il y a plus de quatre ans, ces propos prennent tout leur sens depuis un an et la vague de manifestations qui a secoué le Brésil.
Pour moi, devenir footballeur, c'était l'opportunité d'élargir mon horizon, alors que si j'étais resté docteur, je n'aurais connu qu'une région du monde, mon pays. Aujourd'hui, devenir footballeur, c'est l'occasion de devenir riche et célèbre, voilà ce qu'on apprend aux gosses.
Socrates n'a jamais vu le football comme une profession, il en a d'ailleurs fait son métier sur le tard. Pour lui, c'était une façon de s'exprimer artistiquement. Comme s'il avait choisi la peinture ou la musique.
Quand j'ai appelé un de mes fils Fidel, ma mère m'a dit : 'est-ce que ce n'est pas un peu lourd à porter pour un enfant?' Je lui ai répondu 'maman, regarde ce que tu m'as fait à moi !'
Socrates n'était sans doute pas le prénom le plus aisé à porter, mais l'animal s'en est tiré plus qu'avec les honneurs…
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Le Brésil de Zico et Socrates lors du Mundial 1982 en Espagne

Crédit: AFP

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