Coupe du monde 1990 : la rétro (victoire de la RFA en Italie)
Mis à jour 07/06/2014 à 11:20 GMT+2
Avant le coup d'envoi de la Coupe du monde 2014, revivez les moments forts des éditions précédentes. Aujourd'hui : Italie 1990. Emmenée par un grand Lothar Matthaus, la RFA prend sa revanche sur l'Argentine et décroche son troisième titre mondial au terme d'une Coupe du monde insipide.
Le bilan
- Lieu: Italie
- Participants: 24
- Champion: RFA
- Matches: 52
- Buts marqués: 115 (2,21 buts de moyenne)
- Meilleur buteur: Salvatore Schillaci (6 buts)
- Affluence: 2 517 348 (48 411 spectateurs de moyenne)
La finale : RFA - Argentine : 1-0
- But : Brehme (85e s.p.) pour la RFA
- RF ALLEMAGNE : Illgner - Brehme, Augenthaler, Kohler, Berthold (Reuter, 75e) - Buchwald, Hässler, Matthäus (Cap.), Littbarski - Völler, Klinsmann. (Entraîneur : Franz Beckenbauer)
- ARGENTINE : Goycochea - Simon, Serrizuela, Ruggeri, Sensini (Monzon, 46e) (expulsé, 65e), Lorenzo - Basualdo, Burruchaga (Calderon, 54e), Troglio, Maradona (Cap.) - Dezotti (expulsé, 87e). (Entraîneur : Carlos Bilardo)
Après une édition 1986 réussie, la Coupe du monde revient en Europe. En Italie exactement. Et la compétition va s'adapter aux moeurs footballistiques locales. Défensif, parfois violent, et surtout ennuyeux, le Mondial 1990 couronne l'équipe d'Allemagne pour la troisième fois de son histoire. Une République Fédérale d'Allemagne (bientôt réunifiée) qui a survolé le tournoi et méritait mieux que l'épilogue qui lui est proposé le 8 juillet 1990. Face aux Allemands, qui se sont débarrassés de l'Angleterre dans la douleur (1-1, 4 tab à 3), se dresse l'Argentine de Diego Maradona. L'affiche est semblable à celle de 1986. Mais bien moins savoureuse. Parvenus en finale après un parcours laborieux, souvent chanceux, les tenants du titre n'ont que leur hargne à opposer à la puissance allemande. Celle-ci va finir par prévaloir. Sur un penalty litigieux, obtenu par Rudi Völler et transformé par Andreas Brehme. Les Argentins termineront à neuf. Sifflé par Rome, Diego Maradona pleure à chaudes larmes. L'Allemagne tout entière est en liesse.
Le but : Roger Milla (Cameroun)
René Higuita n'a rien d'un novice. Mais le gardien le plus "fou" de la planète football, spécialiste des séances de tirs au but, toujours avancé et n'hésitant pas à dribbler les attaquants adverses, n'avait pas imaginé cela. Le Colombien aurait pourtant dû se méfier de Roger Milla. Du haut de ses 38 ans bien tassés, le Camerounais avait déjà éclaboussé de son talent et de sa fraîcheur le premier tour. Auteur de deux buts lors de la phase initiale, l'ancien Montpellierain va s'offrir le scalp de la Colombie avec un doublé (2-1). C'est le deuxième but du Camerounais qui restera dans les mémoires. Avancé et souhaitant effacer Milla d'un rateau, René Higuita va se faire avoir. Médusé, le portier tentera bien de revenir... Sans réussite. Milla et le Cameroun joueront les quarts de finale.
La star : Salvatore Schillaci (Italie)
Sorti de nulle part, Salvatore Schillaci va connaître le mois le plus fou de sa vie. Le joueur de la Juventus Turin n'est qu'un joker au départ mais va voir destin prendre une tournure fabuleuse dès le 9 juin. Alors que l'Italie peine face à l'Autriche lors de son premier match, Azeglio Vicini lance "Toto" dans l'arène de Rome. D'un coup de tête rageur réussi deux minutes après son entrée en jeu, l'attaquant délivre la Squadra Azzurra et inscrit le premier de ses six buts de la compétition. Décisif tout au long du Mondial, "Toto" marquera lors de six rencontres sur sept et terminera meilleur buteur de la compétition mais ne parviendra pas à entraîner la Nazionale vers un quatrième titre mondial. Après la Coupe du monde, Schillaci retrouvera un statut plus modeste. Souvent blessé, il finira par quitter l'Italie et terminera sa carrière au Japon.
Le saviez-vous ?
- Lors de la demi-finale de la Coupe du monde mettant aux pris l'Argentine et l'Italie, l'arbitre français Michel Vautrot laissa huit minutes d'arrêt de jeu lors de la première période de la prolongation. Plus tard, il avouera avoir oublié de regarder son chronomètre.
- Héros argentin de la Coupe du monde, Sergio Goycoechea n'était pas titulaire au début de la compétition. Mais la blessure de Nery Pumpido le propulsa au premier plan. Il réalisa alors une compétition exceptionnelle, sauvant les doubles champions du monde argentins lors des séances de tirs au but face à la Yougoslavie et l'Italie.
- L'équipe des Emirats Arabes Unis a marqué deux fois durant la Coupe du monde 1990. Les deux buteurs ont chacun reçu une Rolls Royce en cadeau.
- Jusqu'en 1990, aucune finale de la Coupe du monde n'avait accouché d'un match avec moins de trois buts. Vainqueur de l'Argentine 1-0, la RFA est entrée dans l'histoire...
- Mal dans ses souliers, Lothar Matthaus laissa Andreas Brehme frapper le penalty de la finale de la Coupe du monde. Le capitaine allemand avait mal aux pieds et ne se sentait pas de transformer la sentence. Le gaucher Brehme réussit à battre Goycoechea du droit.
- Avec quatre séances (RFA-Angleterre, Italie-Argentine, Argentine-Yougoslavie et Eire-Roumanie), l'édition 1990 a été la Coupe du monde la plus prolifique en tirs au but.
Le chiffre : 517
Walter Zenga détient le record d'invincibilité en phase finale de Coupe du monde. Le gardien italien a tenu sa cage inviolée durant 517 minutes. Malheureusement, il a fini par craquer à Naples lors d'une demi-finale dramatique. C'est le poison Claudio Cannigia qui a mis fin à cette série. Lors du match pour la troisième place, Zenga encaissera un autre but, par David Platt cette fois.
Les Bleus : Ne se sont pas qualifiés
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