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Coupe du monde 2014 - Algérie-Russie (1-1), notre antisèche : Les Fennecs doivent se lâcher

Geoffrey Steines

Mis à jour 27/06/2014 à 01:34 GMT+2

Inhibés pendant une heure par le poids de l’histoire, l’Algérie s’en est sortie in extremis contre la Russie (1-1). Elle devra oublier cette tension et se libérer pleinement si elle veut avoir une chance de créer l’exploit face à l’Allemagne en huitièmes de finale de la Coupe du monde, lundi prochain. Notre antisèche.

Vahid Halilhodzic et l'Algérie laissent exploser leur joie

Crédit: Panoramic

Le jeu : L’Algérie s’est contenté du minimum et ça a suffi

Quatre jours après son succès contre la Corée du Sud (4-2), l’Algérie s’est présentée dans la même configuration pour défier la Russie, jeudi. Sans que cela produise les mêmes effets. Trop souvent coupé en deux, avec quatre joueurs à vocation offensive éliminés dès la perte du ballon, le bloc des Fennecs a laissé des boulevards à la Sbornaïa, menaçante à chaque contre-attaque. Mais les hommes de Fabio Capello, excellents dans la première relance et inspirés dans leurs combinaisons, ont manqué de poids dans les trente derniers mètres pour conclure leurs actions. Une inefficacité qu’ils ont payée sur coups de pied arrêtés, domaine dans lequel les hommes de Vahid Halilhodzic n’ont cessé de se montrer dangereux. Pour le reste, ils n’ont pas montré grand-chose. Mais cela ne les empêchera pas de savourer leur bonheur de disputer lundi prochain le premier huitième de finale de Coupe du monde de l’histoire de l’Algérie.
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L'Algérie se qualifie pour les 8es de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Les joueurs : Akinfeev, ce récidiviste

Déjà fautif contre la Corée du Sud, Igor Akinfeev a précipité la chute de son équipe dans ce tournoi en commettant une énorme erreur d’appréciation sur le but algérien. Après deux rencontres passées à s’époumoner seul en attaque, Alexander Kokorin a obtenu le renfort d’Aleksandr Kerzhakov. Le buteur du Zenit a brillé dans un rôle de second attaquant, où ses qualités s’expriment au mieux. Valeur sûre de la Sbornaïa dans ce Mondial, Denis Glushakov a abattu un travail énorme à la récupération. Sa sortie à la pause a déséquilibré la Russie. Dmitry Kombarov s’est engouffré dans toutes les brèches dans son couloir gauche et a délivré une merveille de centre sur le but russe. Oleg Shatov et Alexander Samedov ont animé avec brio les ailes russes, tandis que Sergey Ignashevich a sécurisé son équipe par son impact physique.
Pesant sans relâche sur la défense adverse, Islam Slimani a été récompensé de son investissement par un but. Raïs Mbolhi a réalisé des parades décisives pour maintenir les Fennecs dans le match, au moment où la Russie aurait pu plier les débats. Peu en vue dans le jeu, Yacine Brahimi a délivré la passe décisive qu’il fallait pour ouvrir à l’Algérie les portes des huitièmes. Sofiane Feghouli et Abdel Djabou ont déjà été plus inspirés, mais à force de provoquer des fautes, ils ont fini par servir les intérêts de leur équipe. Parfois nerveux, Djamel Mesbah a connu des sautes de concentration qui auraient pu être fatales à son équipe. La charnière Esseid Belkalem - Rafik Halliche n’a pas dégagé une grande sérénité. Tout comme Carl Medjani, hors sujet dans cette rencontre.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Samedov aurait pu mettre l’Algérie K.-O.

47e minute, la deuxième période a débuté depuis 90 secondes à peine et la Russie se procure une belle occasion d’enfoncer l’Algérie. Victor Fayzulin s’infiltre plein axe avant de servir Alexander Samedov sur un plateau. Mais l’attaquant du Lokomotiv Moscou bute sur Raïs Mbolhi, sorti à son encontre pour repousser le ballon du torse. A 2-0, les Russes auraient eu un pied et demi en huitièmes de finale. Un quart d’heure plus tard, Islam Slimani égalisait…

La question : Des raisons d’y croire pour l’Algérie ?

Débarquée au Brésil sur la pointe des pieds, avec une sélection jeune et inexpérimentée au niveau international, l’Algérie a déjà réussi son tournoi. S’offre à elle désormais un gigantesque défi : défier l’Allemagne en huitièmes de finale lundi prochain à Porto Alegre. Avec dans un coin de la tête l’idée d’offrir une revanche à la génération 1982, éliminée du Mondial après un match arrangé entre la RFA et l’Autriche.
Pour se faire, les Fennecs devront en montrer bien plus que face à la Russie. Ils devront être capables d’opposer aux Allemands un bloc plus compact et de croquer dans chaque offensive avec davantage de justesse technique. Surtout, ils devront laisser aux vestiaires cette tension qui semblait peser des tonnes sur leurs épaules pendant une heure à Curitiba. Maintenant qu’ils ont écrit l’histoire de leur pays et du Maghreb en Coupe du monde, s’enlevant ainsi un poids énorme à supporter, ils devront lâcher la bride, sans arrière-pensée. Parce qu’avec leur potentiel offensif et un gardien en pleine réussite actuellement, rien ne leur interdit de rêver à un exploit. Le tout sera d’y croire.
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La joie de l'Algérie après sa qualification pour les huitièmes de finale contre la Russie

Crédit: Panoramic

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