Coupe du monde 2014 - Bleus, Franck Ribéry : "Mon forfait était inévitable"

Lundi, l'équipe de France s'envolera vers le Brésil sans Franck Ribéry ni Clément Grenier. Deux forfaits en une journée, ça fait beaucoup pour un seul groupe. Et pour un seul homme, même quand celui-ci s'appelle Didier Deschamps et qu'il en a vu d'autres durant sa carrière. "C'est une journée triste", a-t-il reconnu vendredi. Avant d'avouer qu'il s'y était "préparé". Pour pallier les absences des deux hommes, il a rappelé deux réservistes : Rémy Cabella (Montpellier) et Morgan Schneiderlin (Southampton), qui disputeront leur première Coupe du monde.

Près de deux heures après l'annonce, Franck Ribéry, qui devient par la force des choses le premier supporter des Bleus, s'est exprimé sur le site de la FFF, détaillant ce qui l'avait poussé à renoncer à sa dernière Coupe du monde, huit ans après l'aventure allemande, quatre ans après le crash sud-africain : "C'est la mort dans l'âme que je suis contraint de quitter l'équipe de France et de renoncer à la Coupe du monde. J'ai toujours espéré, après avoir noté des signes encourageants ces derniers jours, pouvoir être d'attaque pour France-Jamaïque. Mais les tests poussés auxquels je me suis soumis ce vendredi matin ont réveillé mes douleurs lombaires, peut-on lire sur le site de la fédération. L'IRM passée à l'hôpital de Rambouillet n'a fait que confirmer les impressions ressenties à chaud et l'aggravation du mal, et donc mon incapacité à m'entraîner et à jouer normalement. Dans ces conditions et malgré les soins prodigués par le staff médical que je remercie sincèrement, mon forfait était inévitable."

Un peu plus tôt, Didier Deschamps était venu, en personne, officialiser le forfait de son joueur le plus expérimenté (81 sélections). "On a récupéré Ribéry en début de stage avec des soucis, on a effectué des examens médicaux qui étaient plutôt satisfaisants. La première semaine, il s'est consacré à des soins et à des exercices spécifiques. Nous avons eu des signes plutôt positifs d'amélioration. Il a continué ce travail même pendant les deux jours de repos. On a augmenté l'intensité du travail et ce matin lors de la dernière séance, avant même de pouvoir effectuer un entraînement collectif, au travers d'exercices de course et une intensité plus élevée, il a dû stopper net sur un mouvement avec une forte douleur. Nous devons rester ambitieux. Mais avec un Ribéry à 100%, je ne cache pas que nous sommes plus performants".