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Coupe du monde 2014 : La Colombie attend le Brésil de pied ferme

Laurent Vergne

Mis à jour 29/06/2014 à 11:53 GMT+2

Voilà la Colombie en quarts de finale pour la première fois de son histoire. Mais les Cafeteros n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. Le Brésil se pose sur leur chemin ? Très bien. Ils sont prêts à en découdre.

James Rodriguez et la Colombie sont en quarts de finale de la Coupe du monde pour la première fois de leur histoire.

Crédit: Panoramic

Quoi qu'il arrive, la Colombie rentrera à la maison en ayant réussi sa Coupe du monde. Jamais les Cafeteros n'avaient réussi à se glisser en quarts de finale. Mais il y a Mondial historique et Mondial historique. En s'arrêtant aux portes du dernier carré, ils n'auraient pas à rougir. Mais s'ils passent l'obstacle, qui plus est contre le Brésil, et au Brésil, ce n'est plus l'histoire mais la légende qui attend la sélection colombienne. Un monde sépare les deux pays en termes de palmarès. Le Brésil, c'est cinq titres de champion du monde. La Colombie, cinq participations. La subtilité de la nuance n'échappera à personne. Mais si sur quatre-vingt-quatre ans, il n'y a pas photo, sur les deux dernières semaines, la différence est nettement moins nette.
Samedi soir, au Maracana, dans la foulée de leur victoire nette et sans bavure contre l'Uruguay (2-0), les Colombiens se projetaient déjà vers ce rendez-vous monumental à leur échelle. Avec davantage d'envie que de crainte, pour tout dire. A commencer par le héros de la soirée et du Mondial, James Rodriguez. "Leur histoire parle pour eux bien sûr mais au coup d'envoi il y aura 0-0 et l'histoire ne comptera pas", prévient le désormais meilleur buteur du tournoi avec cinq réalisations. "Alors, ajoute-t-il, c'est une grande équipe, avec de grands joueurs, et ce sera difficile pour nous de les battre devant leur public. Mais à mon avis, eux aussi doivent se dire que ce sera compliqué."

Si le Brésil de Scolari ne change pas...

Pas exactement une discours de victime expiatoire. On le sent, les Colombiens ont hâte d'y être, comme s'ils pressentaient l'énorme coup à jouer qui s'offre à eux. "Je crois que nous jouons aussi bien que n'importe quelle équipe dans ce Mondial et peut-être même mieux que n'importe qui d'autre", avance même David Ospina, auteur d'une grosse partie contre l'Uruguay. Preuve que si James Rodriguez focalise la lumière des projecteurs, on aurait tort de résumer l'équipe de José Pekerman à son Monégasque princier. "James est décisif, mais je pense que je dispose d'une équipe très complète, insiste d'ailleurs le sélectionneur. Mes attaquants travaillent énormément, Cuadrado a encore fait un grand match ce soir (samedi), la défense est solide et j'ai un super gardien. Le collectif est là, il me rend vraiment très confiant."
Il peut être confiant, Pekerman. La maîtrise de son équipe est nettement supérieure à celle du Brésil qui, pour tout dire, ne paraît pas maîtriser grand-chose dans ce Mondial. Même si l'ancien sélectionneur de l'Argentine - qui, en 2006, s'était arrêté en quarts de finale, face au pays organisateur, l'Allemagne - se méfie de la bête qui ronronne. "Dans une Coupe du monde, tout le monde passe par des moments compliqués. Mais quand vous vous en sortez, derrière, vous avez une énorme confiance, estime-t-il. Franchir un match à élimination direct dans la douleur comme l'a fait le Brésil, ça augmente le niveau de confiance." Mais si le Brésil de Scolari ne change pas d'ici vendredi prochain, et si la Colombie reste fidèle à ce qu'elle a été depuis quatre matches, la Seleçao a du mouron à se faire.
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Luis Felipe Scolari, le sélectionneur du Brésil, rassure Neymar, lors de la séance des tirs au but face au Chili, en 8e de finale de la Coupe du monde.

Crédit: Panoramic

En tout cas, voilà un match qui peut enflammer encore un peu plus ce Mondial déjà bien brûlant. "Ce sera sans doute très tendu, poursuit Pekerman, mais il y a de la technique des deux côtés je pense que ce peut être un grand match un match avec des buts, du jeu." Un match à la colombienne, en somme. James Rodriguez salive déjà. "Franchement, c'est un rêve. Disputer un quart de finale de Coupe du monde, pour nous, c'est formidable, mais que ce soit contre le Brésil sur ses terres, on ne peut pas rêver mieux. C'est quelque chose d'extraordinaire." Pour autant, ce n'est pas une fin en soi, que ce soit clair. "Nous vivons un rêve, mais nous voulons plus. Et nous pensons que nous pouvons avoir plus que ce que nous avons déjà obtenu." Elle a faim, cette Colombie. Et même le plus gros des morceaux ne l'effraie plus.
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