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Espagne-Chili : Pour Casillas, c'est le moment ou jamais d'être une légende

Vincent Bregevin

Publié 17/06/2014 à 21:02 GMT+2

Critiqué après une prestation indigne de son rang face aux Pays-Bas, Iker Casillas est en première ligne au moment où l'Espagne joue sa survie face au Chili.

Méconnaissable face aux Pays-Bas, Iker Casillas est attendu au tournant contre le Chili, dans un match à quitte ou double pour l'Espagne.

Crédit: AFP

Iker Casillas incarne décidément très bien l'équipe d'Espagne. Dans la victoire comme dans la défaite. Le gardien de la Roja a stigmatisé l'humiliation subie par le champion du monde en titre face aux Pays-Bas (5-1) pour son entrée en lice dans le Mondial 2014. Une faillite collective dont "San Iker" a porté la responsabilité individuelle. En bon capitaine, il l'a totalement assumée, plaidant même coupable devant la presse après la rencontre :
Je dois demander pardon pour le match que nous avons tous fait en général et moi en particulier. Nous espérons que les gens l’oublieront et nous aideront pour le suivant, qui sera le match le plus important qu'on ait eu depuis beaucoup de temps.
Casillas n'a pas été entendu, et c'est un euphémisme, avant le rendez-vous capital qui attend l'Espagne face au Chili mercredi soir. C'était prévisible. Sa prestation face aux Néerlandais a été indigne de son rang. Au-delà des cinq buts encaissés, c'est son implication, directe ou indirecte, sur la majorité des buts des Pays-Bas qui a été logiquement pointée du doigt. Davantage que les errements d'une défense incapable de le protéger en concédant 11 tirs cadrés sur 13 tentatives adverses, ou que le manque d'engagement globale d'une Roja qui a commis autant de fautes (5) qu'elle a pris de buts sur l'ensemble du match. Casillas a été vivement critiqué dans la presse, et largement moqué sur les réseaux sociaux. Plus que ses coéquipiers. Alors qu'il est loin d'être le seul à être passé à côté de son sujet contre les Oranje.
Le gardien du Real est une proie d'autant plus facile qu'il était déjà contesté avant le match. Il y a un certain paradoxe à ce que le but de l'équipe championne du monde en titre soit gardé par un portier qui n'est plus numéro un avec son club en championnat depuis deux ans. Casillas avait pourtant fait ce qu'il fallait pour faire fructifier son maigre temps de jeu en remportant les deux compétitions pour lesquelles il était titulaire, la Copa del Rey et la Ligue des champions, s'offrant même un nouveau record d'invincibilité dans la première. Sa sortie manquée sur l'ouverture du score de l'Atlético Madrid en finale de la C1 était le seul point noir de sa saison en club. Et elle n'avait pas été préjudiciable au Real, même si celui-ci était passé tout près de la défaite avant de s'imposer en prolongation (4-1).
Cette erreur était cependant tombée au mauvais moment pour Casillas. Elle avait suffi à jeter le doute sur son état de forme à l'aube de la Coupe du monde. Et sa prestation manquée face aux Pays-Bas n'a fait que l'amplifier. Malgré ses 155 sélections, record dans l'histoire de l'équipe d'Espagne, son palmarès inégalable, ou son statut de meilleur gardien lors des championnats d'Europe 2008 et 2012, ainsi que lors de la Coupe du monde 2010, entre autres, Casillas est aujourd'hui remis en question. Même s'il a encore quelques soutiens, parfois surprenants même comme celui de José Mourinho. Le premier à l'avoir relégué sur le banc merengue lors de la saison 2012/2013 a affirmé :
Iker a eu de grands moments avec l'équipe d'Espagne, il a la confiance de son coach, et je ne le sortirais pas de l'équipe juste pour un match manqué.
Face au Chili, Del Bosque maintiendra sa confiance à Casillas. Pas seulement parce qu'il doit se passer de l'un de ses deux autres gardiens, David De Gea, indisponible sur blessure pendant dix jours. Surtout parce que la Roja, condamnée à s'imposer face aux Chiliens, a plus que jamais besoin de son capitaine, et l'un de ses principaux leaders. Casillas a confirmé ce statut après la débâcle néerlandaise. "Quand je suis entré dans le vestiaire, il était en train de parler avec tout le monde, dans un silence très solennel, en s'auto-accusant de certaines choses et en jetant les bases de la réhabilitation dont nous avons besoin", a souligné le sélectionneur espagnol. Del Bosque ne lâchera pas un gardien que beaucoup ont déjà enterré avant ce match à la vie, à la mort. Il appartient désormais à Casillas de montrer qu'une légende ne meurt jamais.
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Sergio Ramos tente de remotiver Iker Casillas face aux Pays-Bas

Crédit: Panoramic

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