Italie - Costa Rica (0-1), notre antisèche : la Squadra Azzurra peut s’inquiéter avant l'Uruguay
ParLucile Alard
Mis à jour 20/06/2014 à 22:53 GMT+2
Battue par le Costa Rica (0-1), la Squadra Azzurra devra montrer un autre visage face à l’Uruguay. Sinon, elle prendra la porte. Notre antisèche.
Le jeu : l’Italie avait les idées trop courtes
En première période, les Italiens se sont enfermés dans un registre trop limité sur le plan offensif. La Squadra Azzurra a tout misé sur les longues ouvertures d’Andrea Pirlo voire de Thiago Motta. Et si elles ont failli être décisives sur les occasions de Balotelli, elles ont trop souvent été imprécises. Les Italiens se sont retrouvés neuf fois en position de hors-jeu, un record dans cette Coupe du monde. Le manque de percussion, balle au pied, de la Nazionale l’a empêchée de casser les lignes adverses.
Le choix offensif de faire rentrer un attaquant, Cassano, en début de seconde période, à la place de Tiago Motta, n’a pas suffi à faire basculer la rencontre. D’une part parce que Cassano n’a pas trouvé sa place aux côtés de Balotelli, mais surtout parce que les Costariciens ont tenu leur schéma tactique jusqu’au bout. Organisés en 5-4-1 comme lors de leur victoire face à l’Uruguay (3-1), ils n’ont jamais été pris de vitesse et ont, au contraire, exploité tous les ballons disponibles en jouant rapidement vers l’avant.
Les joueurs : les ailes costariciennes ont précipité la chute italienne
Face à l’Uruguay, Campbell avait crevé l’écran (un but et une passe décisive). Tout aussi précieux dans son rôle de point d’appui, l’attaquant n’a eu que très peu d’espaces pour s’exprimer et n’a tenté aucune frappe. Les occasions sont venues des ailes pour le Costa Rica : Ruiz et Bolaños ont été dans tous les bons coups. Frappes, centres, corners : ils ont amené le danger sur la cage de Buffon avant que Ruiz mette sa tête au fond des filets. Derrière, Gonzalez a été autoritaire quand il a dû s’interposer devant Balotelli.
Auteur de quelques passes lumineuses, Pirlo n’a pourtant pas eu son influence habituelle (33 passes tentées à la mi-temps, soit deux fois moins que sa première période face à l’Angleterre). De Rossi a été la plaque tournante du jeu des Italiens, mais a rarement réussi à créer les décalages. En défense centrale, Chiellini est coupable sur le but et sa faute sur Campbell en pleine surface aurait pu être sifflée. Capable de tout, Balotelli a failli être le héros du soir, avant de sombrer entre geste de frustration et de colère.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Balotelli a loupé le cadre
La première frappe italienne aurait pu changer le match. Depuis son propre camp, Pirlo lance d’une magnifique ouverture Balotelli. Le joueur de l’AC Milan contrôle de manière idéale, mais son lob est complètement loupé et file très loin du cadre de Navas.
La décla : Prandelli, sélectionneur de l’Italie
On va devoir tout donner lors de la troisième rencontre. On va jouer notre avenir, mais on le savait déjà.
Le tweet qui nous a fait sourire : Balotelli n’aura pas son bisou
La stat : la mauvaise habitude
L’Italie n’aime pas le deuxième match de groupe en Coupe du monde. Lors des quatre dernières éditions, la Squadra Azzurra a perdu deux fois et a concédé deux matches nuls à ce moment-là de la compétition.
La question : de l’Uruguay ou de l’Italie, qui sera le favori ?
L’Italie, comme l’Uruguay, a encore son destin en main, malgré cette défaite inattendue face au Costa Rica. Les deux anciens champions du monde joueront une finale mardi, à 18h00. Et vu le jeu proposé par les deux équipes lors de cette deuxième journée, l’Italie a de quoi s’inquiéter, elle qui n’a gagné qu’un seul de ses six derniers matches de Coupe du monde. La Celeste, transfigurée par le retour de Suarez, a retrouvé sa vitesse de transmission et sa force de percussion contre l’Angleterre.
L’Italie, malgré deux systèmes de jeu testés, n’a jamais réussi à faire la différence face à une défense et un milieu très regroupé. Mais le salut de la Squadra Azzurra vient peut-être… du Costa Rica. Les Ticos ont battu 3-1 la Celeste, ce qui oblige les hommes de Tabarez à gagner. Avec un nul, ils finiraient troisièmes de la poule, à la différence de buts.
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