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Le Mondial, il ne manque que ça à Wambach pour entrer dans la légende

ParAFP

Mis à jour 05/07/2015 à 08:55 GMT+2

COUPE DU MONDE FEMININE - Immense star du football féminin depuis près de 15 ans, l'Américaine Abby Wambach, désormais remplaçante, aura dimanche à Vancouver une dernière chance d'être enfin championne du monde, une ambition autant qu'une obsession.

Abby Wambach avec les Etats-Unis

Crédit: AFP

Abby Wambach, ce sont 183 buts en 248 sélections, deux titres olympiques et 1,82 m d'assurance absolue, capable de planter ses yeux dans les vôtres pour vous expliquer que "la défaite n'est pas une option". C'est aussi le magazine Time qui la classe cette année aux côtés de Barack Obama, du pape François, d'Angela Merkel ou de Kanye West parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde.
C'est tout cela mais c'est aussi un grand manque: celui d'une Coupe du monde, un trophée approché de très près en 2011 quand les Etats-Unis avaient mené deux fois au score avant de perdre aux tirs au but face au Japon la finale du Mondial allemand. "C'est constamment dans nos esprits depuis le 17 juillet 2011", a-t-elle dit vendredi sans que personne n'ait besoin de rappeler la date exacte. Et est-ce qu'un autre match de sa longue carrière a réussi à imprimer sa date dans son esprit ? "Non."
Pour ses équipières aussi, le rendez-vous de dimanche à Vancouver, à nouveau contre le Japon, a directement à voir avec la carrière de Wambach. "Elle a le meilleur CV qu'on puisse avoir, mais elle n'a pas de Coupe du monde", a déclaré Alex Morgan, pour qui Wambach est "la glu qui tient cette équipe". Carli Lloyd, attaquante comme Wambach et Morgan, va encore un peu plus loin. "On ne serait pas là sans elle. Bien sûr que je veux gagner pour moi et pour l'équipe. Mais c'est sa dernière. Et pour elle, je ferai tout ce qui est nécessaire pour qu'on y arrive."
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Abby Wambach

Crédit: AFP

Remplaçante, un statut nouveau pour Wambach

Si ses équipières se sentent autant de responsabilités, c'est que Wambach en a désormais moins sur le terrain. Lors des deux derniers matches, elle n'a ainsi joué qu'un quart d'heure en tout et elle fait désormais figure de remplaçante, même si sa coach Jill Ellis préfère parler de "joueuses qui font changer les matches". "Abby depuis le premier jour a choisi de gagner la Coupe du monde et de faire ce qu'il faudra pour ça. Elle est exemplaire dans ce qu'elle donne à cette équipe et dans son comportement", a assuré Ellis.
"Bien sûr que je veux jouer, d'autant qu'être sur le banc c'est très stressant. Ca enlève de l'espérance de vie", a plaisanté Wambach vendredi. "Mais vous savez quoi ? Je sais que j'ai un peu vieilli et que mes coéquipières sont aussi bonnes que moi, et peut-être meilleures que moi, pour faire certaines choses. Et si je mets mes occasions contre l'Australie et mon penalty contre la Colombie, peut-être que je joue plus. A un moment, c'est une question de performance", a-t-elle ajouté avant de se lancer dans un fervent exposé sur la dimension collective du football.
"J'ai toujours considéré que c'était un sport d'équipe. Et votre rôle, ça peut être de frapper lors de la séance de tirs au but ou d'aller parler à une équipière qui se sent moins bien. C'est ce que je suis. Une joueuse d'équipe", a-t-elle affirmé. "Je voudrais qu'on se souvienne de moi comme d'une vraie joueuse d'équipe. Parce que c'est ce que j'étais quand j'étais gamine, quand j'étais débutante en club, quand j'étais championne olympique. Et que c'est comme ça que je veux être championne du monde", a-t-elle insisté. Si ça arrive, se souviendra-t-elle aussi de la date du 5 juillet 2015 ? "Si ça arrive, je vous embrasse tous sur la bouche. Ne dites rien à ma femme."
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