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Après Uruguay - France (0-2) : Luis Suarez, embrouille et frustration

Cyril Morin

Mis à jour 06/07/2018 à 19:56 GMT+2

COUPE DU MONDE - Esseulé dans une Celeste privée de munitions par l’engagement français, Luis Suarez a vécu un quart de finale frustrant face à l’équipe de France (2-0). Espoir d’un pays en l’absence d’Edinson Cavani, le Barcelonais quitte ce Mondial sans éclat particulier.

Luis Suarez face à la France

Crédit: Getty Images

Soudain, il est ressorti de sa boîte. 67e minute : après une talonnade, Kylian Mbappé s’écroule après un *très* léger contact avec un Uruguayen. Accrochage entre les vingt-deux acteurs. Forcément, Luis Suarez se devait d’être de la partie. Aboyant sur le prodige français mais également contre Paul Pogba, coupable d’une légère accolade sur un Uruguayen. Ce fut le seul coup d’éclat d’une prestation décevante offensivement de la part du numéro 9 uruguayen.
Depuis le début du Mondial, Suarez-Cavani était l’une des paires les plus redoutées. Privé de son acolyte, le Barcelonais a soudainement dû se sentir très seul tant l’apport de Cristhian Stuani est resté très limité… Dans la disposition uruguayenne, l’ancien de Liverpool s’est mis au diapason de son équipe.
En neuf et demi pour organiser au mieux les offensives, il a beaucoup décroché. Sans grand succès. Asphyxié par la paire Pogba-Kanté, le milieu uruguayen ne lui aura finalement offert que très peu de minutions. À le voir se prendre la tête ou crier sa détresse sur certaines actions, on a compris que l’Uruguayen souffrait comme jamais.

Un travail de sape mais très peu d’occasions

Recadré rapidement par l’excellent Nestor Pitana sur contestation (12e), Suarez s’est évertué à faire ce qu’il fait de mieux : empoisonner la vie des défenseurs adverses. Il n’a cessé de coller aux basques d’Umtiti ou Varane à la relance, harcelant parfois aussi les milieux français. Toujours à l’affût, il est distingué par ses décrochages mais surtout son travail de sape défensif pour combler les trous.
Pour le reste ? Pas grand-chose. Une preuve ? Suarez n’a touché aucun ballon dans la surface adverse, une première pour lui en Coupe du monde. Pire, il n’a tenté aucune frappe dans un match international. Inédit depuis 2010. L’explication tient à sa position évidemment mais aussi d’un manque très clair : Edinson Cavani.
Le Parisien a d’ailleurs été le premier à venir consoler le numéro 9, en larmes après le coup de sifflet final. "On ne peut pas avoir de regrets, on a tout donné sur le terrain" expliquait au micro Diego Godin après la rencontre. Des regrets, Suarez en aura pourtant. Car il n’aura pas réussi à porter la Celeste sur ses épaules. Et, à 31 ans, il ne connaîtra peut-être plus jamais l’odeur d’un quart de finale de Coupe du monde.
Après sa main folle mais salvatrice face au Ghana au 2010 et sa morsure à Giorgi Chiellini, Suarez aura vécu une campagne russe plus discrète. Ce ne sont pas les Bleus qui s’en plaindront.
Luis Suarez
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