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Coupe du monde : L'Uruguay, à la recherche du numéro 10 perdu

Vincent Guiraud

Publié 29/06/2018 à 22:50 GMT+2

COUPE DU MONDE - Sans joueur capable de faire le lien entre le milieu de terrain et l'attaque, la sélection uruguayenne manque de fond de jeu. Avec cinq buts inscrits dont quatre sur coup de pied arrêté et un CSC, la Celeste est parvenue à rejoindre les huitièmes de finale. Mais pour espérer aller plus loin dans la compétition, les hommes d'Oscar Tabarez devront enfin trouver la bonne formule.

Diego Forlan avec l'Uruguay durant la Coupe du monde 2010

Crédit: Getty Images

Cinq buts inscrits, aucun encaissé. Sur le papier, le bilan de l'Uruguay en phase de poules est plus qu'honorable. Mais à y regarder de plus près, sur le plan du jeu développé par les coéquipiers de Suarez, la Celeste fait grise mine. Sur les cinq buts marqués par les hommes de Tabarez, trois l'ont été à la suite d'un corner. Contre l'Arabie Saoudite d'abord, c'est Gimenez, d'une tête rageuse qui avait offert la victoire à son équipe à la 89e minute de jeu.
Cinq jours plus tard, contre une faible équipe d'Arabie Saoudite, les Uruguayens se sont de nouveau contentés du strict minimum. Sur un corner et après une erreur grossière du gardien saoudien, c'est Suarez, à l’affût au second poteau, qui avait offert les trois points à l'Uruguay. Enfin, dans la finale du groupe A, les coéquipiers du Cavani ont facilement disposé du pays hôte 3-0, réduit à 10 peu après la demi-heure de jeu.

La Celeste se cherche un numéro 10

Mais encore une fois ce score est flatteur tant la prestation des Uruguayens dans le jeu n'a pas été convaincante. Un coup franc direct de Suarez, un CSC de Cheryshev et un but de Cavani à la suite d'un nouveau corner sont venus malgré tout récompenser l'équipe sud-américaine. Peu convaincante, l'Uruguay se cherche encore alors que se profile le huitième de finale face au Portugal.
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Edinson Cavani (Uruguay)

Crédit: Getty Images

Manquant clairement de liant entre le milieu et l'attaque, l'Uruguay s'est créée très peu d'occasion dans le jeu. Historiquement, la Celeste a toujours eu un joueur, positionné en tant que faux numéro 9 ou en numéro 10, permettant d'alimenter la ligne d'attaque.
Jusqu'en 2014 c'est Diego Forlan qui occupait ce rôle. L'attaquant devenu légende à l'Atlético Madrid évoluait un peu plus bas sur le terrain avec sa sélection donnant aux ciel et bleu un véritable liant. Lors de ces deux titres mondiaux, José Andrade en 1930 puis Juan Alberto Schiaffino en 1950 menait l'équipe à la baguette. Lors de sa domination sur le continent sud-américain (victoire en 1983, 1987, finaliste en 1989 de la Copa America) c'est Enzo Francescoli qui portait sur ses épaules la Celeste.

Suarez-Cavani, une paire sous-alimentée

En Russie, Oscar Tabarez n'a pas encore trouvé la bonne formule. Dans son 4-4-2 les deux ailiers excentrés n'amènent pas suffisamment de poids dans l'entrejeu. De Arrascaeta a déçu face à l'Egypte et a perdu sa place de titulaire. Betancur et Vecino ne parviennent pas à se projeter suffisamment vers l'avant. Seul Rodriguez a été intéressant dans son rôle d'ailier gauche face à l'Arabie Saoudite, rentrant souvent dans l'axe pour amener des solutions. Suarez et Cavani, probablement la meilleure paire d'attaquant du mondial, manque de munition.
Face au Portugal, les Uruguayens vont tenter de se qualifier en quart de finale du Mondial pour la septième fois de leur histoire. A l'image de sa demi-finale de 2010, la Celeste sait faire. À elle de trouver les solutions pour enfin lancer son tournoi.
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Luis Suarez (Uruguay), buteur face à l'Arabie saoudite.

Crédit: Getty Images

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