Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'antisèche de France - Croatie (4-2) : L'efficacité, plus sûr chemin vers l'éternité

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/07/2018 à 22:30 GMT+2

COUPE DU MONDE - L'équipe de France a conquis son deuxième titre mondial, dimanche à Moscou en battant la Croatie (4-2). Les Bleus ont raté la première moitié de leur finale, avant de s'envoler et de s'appuyer sur les forces qui l'avaient abandonnées lors de l'entame du match. La Croatie a fini par plier.

La joie de Paul Pogba, Steven Nzonzi, Blaise Matuidi et Samuel Umtiti lors de France - Croatie

Crédit: Getty Images

Le jeu : À l'envers et pas complètement à l'endroit

Didier Deschamps avait trouvé son équipe dès le Pérou. Il s'est accroché à elle, jusqu'au bout. Mis à part face au Danemark, déjà au Loujniki (0-0), et contre l'Uruguay (2-0), en raison de la suspension de Matuidi, DD a fait toujours confiance aux mêmes. Si son onze avait répondu présent, dominé dans l'impact et fait preuve d'une solidité à toute épreuve lors des tours précédents, les Bleus ont peiné au pire moment.
Face à la Croatie, les Tricolores ont souffert le martyr, techniquement et physiquement lors d'une première période quasiment miraculeuse et terminée avec un avantage au score. À la reprise, les Bleus ont eu un mérite. Hausser (un peu) leur niveau de jeu et s’appuyer sur leurs forces qui n'allaient pas tarder à mettre en exergue les soucis croates à venir. Kylian Mbappé et l'efficacité bleue a fait le reste.

Les joueurs : Griezmann, c'est de l'or

On ne sait pas s'il aura droit à son petit Ballon d'Or en décembre. Mais Antoine Griezmann s’en fout. Il a déjà une Coupe du monde sur sa cheminée. Et il a grandement contribué au triomphe bleu. Buteur et passeur, le joueur de l'Atlético fut le meilleur joueur de cette finale, un peu devant Kylian Mbappé qui a pris le relais en seconde période pour faire exploser la Croatie.
Quand les choses n'allaient pas bien, Samuel Umtiti a aidé le navire à rester à flot. N’Golo Kanté, sorti après la pause, a vécu sa pire journée du Mondial. Il méritait mieux pour l'ensemble de son œuvre. Même chose pour Hugo Lloris, qui s'est troué et a laissé espérer les Croates.
picture

Antoine Griezmann of France celebrates with teammates

Crédit: Getty Images

Le facteur X : L’irrationnel

Didier Deschamps qui connaît mieux le jeu que quiconque en avait parlé hier en conférence de presse. L'irrationnel et l'imprévisible pouvaient aussi être un acteur de cette finale. Il l'a été. De ce but de Mandzukic à cette boulette XXL en passant par la VAR, la finale 2018 de la Coupe du monde aura été l'une des plus illisibles. Mais quelle saveur.

La stat : 4

Aucune équipe n'avait plus marqué quatre buts en finale de la Coupe du monde depuis… l'exceptionnel Brésil de 1970, qui avait étrillé l'Italie (4-1). On peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres…

Le tweet : Les maîtres de l'efficacité

La décla : Kylian Mbappé

Etre champion du monde c'est envoyer un message, c'est un passeport pour continuer à travailler et à faire encore mieux.

La question : Cette finale, on en fait quoi ?

Poser la question, c'est déjà y répondre un peu. On ne sait pas trop. Mais, au fond, on s’en contrefiche. L'équipe de France a conquis à Moscou la deuxième Coupe du monde de son histoire et cela suffit à son bonheur et à celui d'un peuple qui, à l'heure où ces lignes sont publiées, est déjà dans la rue et s'apprête à vivre un doux été qui ne sera pas sans rappeler les agapes de 1998 où la nation s'était éprise de passion pour son équipe.
Dire que les Bleus ont raté leur finale serait un comble alors qu'ils l'ont gagnée. Mais, sur le fond, elle n'a pas été réussie non plus et on a longtemps eu peur qu'elle se termine plus mal que ça. Parce que, comme s'ils avaient perdu tout ce qui faisait leur force depuis le Pérou, les Français se sont retrouvés privés de leurs pouvoirs magiques durant quarante-cinq bonnes minutes. Sauf un : son efficacité d'exception, au sens propre du terme.
La suite, malgré la boulette inexplicable de Lloris, a été bien plus maitrisée. Parce qu'à partir du moment où la Croatie a commencé à baisser de pied, la France a joué sur ses forces habituelles, sa faculté à piquer en contres, avec la bombe sur pattes Kylian Mbappé. Ce champion du monde 2018 restera comme celui de l'efficacité quand 1998 avait sacré la solidité. A l’arrivée, un même bonheur. Une même place au Panthéon des éternels.
De notre envoyé spécial à Moscou, Maxime DUPUIS
picture

Kylian Mbappé

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité