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Le plan des Bleus ? "On savait que derrière ils n'allaient pas vite et comme on a des fusées…"

Martin Mosnier

Mis à jour 30/06/2018 à 21:02 GMT+2

COUPE DU MONDE - Les Bleus sont revenus sur le plan parfaitement orchestré par Didier Deschamps pour prendre l'Argentine à revers. L'idée : flanquer Messi de deux gardes du corps, aspirer l'Albiceleste et lancer les flèches tricolores. Mission réussie.

Antoine Griezmann et Didier Deschamps

Crédit: Getty Images

La France, ce samedi à Kazan, a joué dans le registre qu'elle préfère : la contre-attaque. Didier Deschamps a établi un plan limpide : bloquer Messi et laisser l'Argentine se jeter dans la gueule du loup. Sampaoli avait promis de jouer l'attaque, il l'a fait et a perdu la bataille tactique face à son homologue. Les Bleus ont volontairement laissé le ballon. Très bas, ils ont attendu leur heure et chaque récupération, durant la première demi-heure de jeu a mis au supplice cette peu fringante Albiceleste. Lucas Hernandez, très franc, a détaillé.
Phase une : "On a bien débuté en étant costauds défensivement". Phase deux : "On savait que, derrière, ils n'allaient pas très vite et comme on a des fusées…" Phase trois : "Après, on a tout donné." Des muscles, des jambes et de la jugeotte : voilà comme la France a retourné l'Argentine. Pour qu'un plan se déroule sans accroc, il faut un casting adapté. Dans le rôle de la flèche qui fait basculer la rencontre : Mbappé et ses accélérations à vous enrhumer 30 000 Argentins sous 30 degrés.

Matuidi-Kanté, gardes du corps de Messi

Dans les rôles des empêcheurs de tourner en rond : Blaise Matuidi et l'incontournable N'Golo Kanté, gardes du corps efficaces d'un Messi éteint. Un choix délibéré de Didier Deschamps qui se méfiait particulièrement de lui : "Le fait qu’il avait Kanté très proche de lui a été réfléchi. Quand il avait le ballon, je voulais deux joueurs sur lui." Lucas Hernandez toujours : "On savait que 90% des ballons passaient par lui, il fallait être attentif et prêt et ne pas lui laisser prendre de la vitesse. Blaise et 'NG' ont fait un grand travail." Les deux hommes se sont sacrifiés pour éteindre le quintuple Ballon d'Or. Plus discret dans la construction, parfois maladroits dans la sortie de balle, ils ne l'ont en revanche pas lâché d'une semelle.
Messi bloqué, il suffisait de laisser le ballon à une Argentine devenue beaucoup moins menaçante sans son génial soliste : "Ce n’était pas délibéré", a pourtant expliqué un Didier Deschamps que nous ne sommes pas obligés de croire. "Plus on a le ballon, mieux c’est. Ils ont eu une possession stérile, sans mettre en difficulté notre défense. Il fallait bloquer Banega et Mascherano qui jouent beaucoup avec Messi." Malgré tout, sur un éclair de Di Maria et un coup de billard à deux bandes, l'Argentine a miraculeusement ressuscité. Même menée, la France n'a pas paniqué et a élargi le jeu avec ses deux latéraux. Hernandez à la passe, Pavard à la magistrale conclusion ont exploité les ailes déplumées de leur adversaire.

Les Bleus ont trouvé leur identité

Le reste ? La justesse d'un Pogba dans le jeu de transition, l'inspiration et la vitesse de Mbappé, la patte de Giroud en point de fixation : 4-3. "Sur le 4e but on part d'un six mètres, on sait repartir de derrière", s'est réjoui Hugo Lloris. "Après, il faut prendre le risque au bon moment, quand il faut, après c'est le mouvement que l'on met, la détermination. Aujourd'hui, c'est allé au bout, c'est génial." Cette équipe s'est trouvée une identité, un sens à son jeu. Ce samedi, il a imbriqué toutes les pièces de son puzzle.
De notre envoyé spécial à Kazan, Martin Mosnier
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