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Neymar frustré, Neymar outré... mais Neymar libéré

Glenn Ceillier

Mis à jour 22/06/2018 à 18:26 GMT+2

COUPE DU MONDE - Un but, des larmes, de la frustration : Neymar a connu toutes les émotions face au Costa Rica (2-0) vendredi. Le Brésilien a retrouvé le chemin du but en compétition officielle. Mais avant de se libérer, il a aussi été rattrapé par ses vieux démons.

Neymar

Crédit: Getty Images

Après le coup de sifflet final, il a terminé à genoux sur la pelouse. En larmes. Avant de voir ses coéquipiers venir le réconforter. L'image fera forcément le tour du monde. Elle en dit long sur la frustration ressentie par Neymar durant ce match et depuis quelques mois. Enfin, il a retrouvé le chemin du but et de la victoire en compétition officielle. La délivrance a été longue à venir. Beaucoup trop longue même à son goût visiblement.
Avant son but, cette deuxième rencontre dans ce Mondial en Russie a ressemblé à une épreuve supplémentaire pour le numéro 10 brésilien. Face à la Suisse pour son premier match entier depuis presque quatre mois, il en avait souvent trop fait et avait reçu un traitement de faveur. Cette fois, il n'a pas encore été étincelant. Mais il s'est activé. Forcément pas encore totalement dans le rythme, il a cependant manqué de justesse. Et a longtemps fait preuve de maladresse.
Après un très bon appel dans le dos de la défense, "Ney" a ainsi fait un contrôle un peu long qui a permis à Keylor Navas d'intervenir (27e). Puis, il a mis une frappe enroulée juste à côté sur une contre-attaque (71e). Un constat s’impose alors : s'il semble de mieux en mieux physiquement, il n'a pas encore retrouvé toutes ses sensations, sans grande surprise.
C'était un moment important pour lui de marquer
Ce match ne fera également pas taire ses détracteurs, qui lui reprochent d'en rajouter trop souvent. Il s'est retrouvé fréquemment par terre. Et s'est même vu refuser un penalty après appel à la VAR (79e), l'arbitre estimant après visionnage qu'il avait simulé, même si le défenseur des Ticos a laissé traîner son bras pour l'empêcher d'enchaîner après un crochet. L'exagération de sa chute sur l'action lui a sûrement été fatale. Sa réputation aussi.
Au fil des minutes, on l'a aussi vu s'agacer de plus en plus. Protestant sur presque toutes les décisions. Nerveux, il a même écopé d'un carton jaune pour avoir donné un coup de poing dans le ballon, symbole de sa frustration grandissante. Il a finalement pu l’évacuer en trouvant enfin le chemin des filets sur une contre-attaque et un centre de Douglas Costa en toute fin de match. "C'était un moment important pour lui de marquer, a avoué Thiago Silva sur BeIn Sports. Il s'est libéré un peu".
Cerise sur le gâteau : avec ce 56e but en sélection en 87 sélections, Neymar est devenu le troisième meilleur buteur de l’histoire du Brésil (derrière Pelé et Ronaldo). Mais ce vendredi, l'important est bien ailleurs. Il était surtout question de se libérer. Et de lancer vraiment son Mondial. "Il est toujours dans le processus du retour en forme, il n'a pas joué pendant plus de trois mois. Il est humain et il a besoin de temps pour revenir à son meilleur niveau. Bien sûr qu'il va retrouver son meilleur niveau, sans aucun doute", a prédit le sélectionneur du Brésil Tite.
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