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Pour sa première au Mondial face à la Belgique, le Panama prépare son "mur"

Louis Pillot

Mis à jour 17/06/2018 à 22:34 GMT+2

COUPE DU MONDE - Novice au Mondial, le Panama se prépare avant tout à défendre pour son entrée en lice contre la Belgique lundi (17h). Quitte à renier ses principes de jeu, et en dépit de plusieurs essais infructueux.

Hernan Dario Gomez, le sélectionneur du Panama, et ses joueurs

Crédit: Getty Images

Hernan Dario Gomez, le sélectionneur du Panama, le répète à l’envi : son équipe n’est pas venue en Russie "pour se promener". Visiblement, les Canaleros vont pourtant faire un petit tour en bus… afin de le garer dans leur surface de réparation. Les Panaméens se préparent ainsi avant tout à défendre, pour le premier match de leur histoire en Coupe du monde face à l’armada de la Belgique, lundi (17h). Cela, même si le petit nouveau de l’édition 2018 a été plutôt joueur en qualifications, et en dépit de plusieurs essais plutôt infructueux.
La Marea Roja (Marée rouge) ne s’en cache pas : elle débarque en Russie avec l’intention de bien défendre. Gomez, alias El Bolillo, a ainsi prévu de ranger au placard le 4-4-2 souvent utilisé en qualifications. Le titre du journal Panama America de mercredi dernier est évocateur : "Bolillo prépare son mur". À l’entraînement à Saransk, où le Panama a pris ses quartiers, le sélectionneur a fait travailler à ses hommes un 4-5-1 très défensif.

Des tests en amical, sans grand succès

Gomez, qui a déjà entraîné lors de deux Coupes du monde (avec la Colombie en 1998 et l’Équateur en 2002) sans passer le premier tour, n’en est pas à son coup d’essai. Le Colombien a en effet préparé ses hommes à cette configuration lors des récents matches amicaux, disputés contre des adversaires européens. Sans grand succès : le Panama a perdu contre la Norvège le 6 juin dernier (1-0), après s’être déjà incliné contre le Danemark (1-0) et contre la Suisse (6-0).
Contre Danois et Suisses, le Panama a évolué à chaque fois en 5-4-1. En dépit du dispositif, les Panaméens ont explosé contre les Hélvètes, ne tirant que trois fois au but (pour deux cadrés) et cumulant moins de 35% de possession de balle. "Le système n’a pas fonctionné car nous ne sommes pas restés unis, expliquait le sélectionneur. Nos adversaires ont remporté tous leurs duels." Le Panama ne s’est pourtant pas qualifié en bétonnant. Défendre, il ne sait pas faire : en témoigne notamment la large défaite face aux États-Unis (4-0), en octobre dernier.

La qualification, et puis c’est tout ?

Il n’en fallait pas plus pour que les Canaleros soient accusés de se contenter de la qualification pour la Coupe du monde, la première de l’histoire du Panama. "Ce n’est pas que nous nous contentons d’une qualification au Mondial, nous n’avons jamais dit cela, s’est défendu Hernan Dario Gomez. Nous avons juste dit que nous ne devons pas perdre la joie de s’être qualifiés, et que nous devons chercher notre meilleure forme pour y aller et se montrer dignes." Se montrer digne en évitant d’être humiliés, donc, par l’Angleterre, la Tunisie et la Belgique.

La récente démonstration de force des Diables Rouges, en amical contre le Costa Rica (4-1), n’a fait que renforcer les Panaméens dans leurs idéaux défensifs. "Il faut que nous restions concentrés et ordonnés, c'est le maître mot au sein de l'équipe", a expliqué le défenseur Eric Davis. Armando Cooper, lui, a prévenu : "Nous nous sommes préparés à contrer la Belgique". Espérons que le Panama, pour sa première, ait appris de ses erreurs.
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Panama

Crédit: Eurosport

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