coupe du monde 2022 | France - Pologne | Record de sélections pour Hugo Lloris | 142 sélections, l'assurance Lloris
Mis à jour 03/12/2022 à 19:12 GMT+1
COUPE DU MONDE – Face à la Pologne, Hugo Lloris va égaler le record de sélections de Lilian Thuram avec 142 capes. Un nombre qui dit tout de sa fiabilité. Les Bleus, depuis treize ans, comptent sur leur assurance tout-risque. Celle qui leur a permis d'avoir un destin. Aussi discret qu'essentiel, le capitaine qu'on croirait éternel s'est tracé une carrière unique.
Il est l'homme d'une sélection. Plus que tout autre désormais. Ce dimanche face à la Pologne, Hugo Lloris va égaler le record de capes de Lilian Thuram en portant pour la 142e fois le maillot de l'équipe de France. Depuis 13 ans, le discret capitaine a construit une aventure exceptionnelle en Bleu. Successeur de Grégory Coupet, il a connu quelques générations et tissé un lien entre Thierry Henry et Kylian Mbappé. Pourquoi lui et pas un autre ?
Pour son talent, bien sûr. Longtemps en concurrence avec Steve Mandanda qui fut son ombre depuis tant d'années, il a remporté le combat grâce à sa grande régularité. Son destin bascule en 2009 - alors que Marseillais se noie en sélection - et plus personne ne discutera sa place dans le but. Malgré des zones de turbulences, avant la Coupe du monde russe notamment. Mais jamais suffisante pour le remettre en question.
Aucune boulette fatale mais des arrêts monumentaux
Il a su supporter le poids du maillot et les responsabilités du brassard. Après sept tournois internationaux à un poste à un poste si sensible, impossible de lui imputer une défaite majeure de l'équipe de France. Un bras un peu court sur le but d'Eder en 2016 ? C'est sévère. Un oubli en finale de Coupe du monde face à Mandzukic ? Ses coéquipiers se sont chargés de le faire oublier. Sa sortie kamikaze face à Danilo Pereira au dernier Euro ? Sans conséquence préjudiciable, là-encore.
Lloris, c'est une assurance tout-risque depuis plus d'une décennie et peu importe le niveau de cette équipe de France dont il a connu le point le plus haut et le plus bas de l'histoire. Lui n'a jamais vraiment varié au fond, sauvant le pays quand il le fallait. En ouverture de l'Euro 2016 sur une parade monumentale face à des Roumains plus entreprenants que prévu et, bien sûr, en quart et demi-finale de Coupe du monde dont il fut l'un des héros incontestables.
Une très grande personne
Après le fiasco de Knysna, il récupère le brassard parce qu'il est the right man at the right place. Lloris fait le job à merveille : sans faire de vague ou ruer dans les brancards. Pas le genre du bonhomme. Lloris est d'abord un capitaine par l'exemple, la suite suivra : "J'ai beaucoup de respect pour lui et l'homme, c'est une chance d'avoir cette stabilité, cette longévité, dit de lui Raphaël Varane aujourd'hui. C'est un joueur très fiable qui transmet son calme et sa tranquillité à toute l'équipe." Tout ce dont avaient besoin les Bleus après l'énorme gadin sud-africain.
Mais celui qui parle le mieux de ce qu'a apporté Lloris, c'est encore Antoine Griezmann. Longtemps décrit comme un taiseux dont on ne savait pas vraiment s'il avait pris la dimension du rôle du capitaine, le gardien du temple, à 117 capes avec le brassard, est beaucoup plus que ça : "C'est une très grande personne, très grand gardien qui nous a sauvé beaucoup de fois en 2018, il rentre dans l’histoire de l’équipe de France, a rappelé Grizou en conférence de presse. Il peut être fier de ce qu'il est en train de faire. C'est un très bon ami, un très bon camarade, facile à vivre, même si pas très bavard."
Une Coupe de France, une Coupe du monde
Lloris est tout à la fois un lien, une référence, un point de repère fiable et la garantie de ne pas perdre les valeurs qui ont fait les succès de cette génération entre 2014 et aujourd'hui. Face à la Pologne, il disputera son 17e match de Coupe du monde, un autre record qu'il partagera, cette fois-ci, avec Fabien Barthez et Thierry Henry. Le haut niveau a consumé un bon paquet de Bleus plus ou moins éphémères qu'il a vu embarquer et débarquer. De Nasri à Ben Arfa, de Martial à Sakho.
Lui, moins programmé pour tout casser, a tenu le cap et éteint les débats au fil d'une carrière finalement immaculée en équipe de France. Et quand il raccrochera, son parcours en Bleu dira tout de sa carrière alors que son parcours en club n'aura pas eu le même éclat. Lloris cultive ce paradoxe, il est un homme à une seule Coupe de France mais à une Coupe du monde et, au moins, 142 sélections. Définitivement, l'homme d'une sélection.
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