Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Coupe du monde 2022 | L'antisèche de France - Maroc (2-0) : Leur bonheur est dans la douleur

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/12/2022 à 02:21 GMT+1

COUPE DU MONDE – Mercredi, l'équipe de France est venue à bout du Maroc dans la souffrance. Les Bleus se sont imposés 2-0 et ont peiné, face à des Lions de l'Atlas qui ont crânement joué leur chance. A l'expérience et en serrant les dents, les hommes de Didier Deschamps ont finalement atteint leur objectif. Dimanche, ils viseront un doublé qui se refuse à tous les champions du monde depuis 60 ans.

"Des 4 dernières demi-finales de Mondial, ce France-Maroc est la moins maîtrisée"

Le jeu : Longtemps crispant

Pologne. Angleterre. Mais pas Maroc. Didier Deschamps n'a pas été en mesure d'aligner son onze-type pour la troisième fois de suite. Malades, Adrien Rabiot et Dayot Upamecano ont dû laisser leur place à Youssouf Fofana et Ibrahima Konaté. Rabiot est même resté à l'hôtel pour voir les copains, avec leur 4-3-3 du Mondial, dominer les Lions de l'Atlas.
Les Tricolores ont commencé à se faciliter la tâche en ouvrant le score rapidement, par Théo Hernandez (5e). Romain Saïss a dû quitter ses partenaires à la 20e minute, Noussair Mazraoui à la pause, mais le Maroc s'est accroché tant bien que mal.
Après avoir tangué, les Marocains ont terminé fort la première période. Et globalement dominé des Bleus qui se sont retrouvés acculés au coeur d'un match qui n'aurait pas souffert de voir l'homme en noir sortir un peu plus de cartons de sa poche. A l'arrivée, ils ont gagné, quand même. Mais que ce fut étrange et pour le moins crispant.

Les joueurs : Konaté mieux qu'une doublure, Griezmann sacré numéro

Les Bleus ont souffert face au Maroc mais ont pu compter sur un Antoine Griezmann omniprésent. Le Madrilène a encore livré une masterclass ce mercredi. Derrière, Ibrahima Konaté a tenu la baraque sur ses larges épaules. Ce fut plus compliqué pour le trio Kylian Mbappé - Olivier Giroud - Ousmane Dembélé.
picture

Griezmann partout, Konaté patron : les notes débriefées de France-Maroc

Le facteur X : La soirée d'El Yamiq

Une demi-finale de Coupe du monde peut se jouer sur des détails. Elle s'est en partie décidée sur une glissade d'El Yamiq. Sur une ouverture de Varane, le défenseur marocain a tenté de passer devant Griezmann. Sa chute a ouvert la route du numéro 7 et la voie du bonheur pour les Bleus. Le second but ? Un ballon perdu de sa part, lui qui avait été à deux doigts d'égaliser en première période sur un retourné magnifique.
El Yamiq à deux doigts de l'exploit

Le tweet qui met tout le monde d'accord

La stat : Quatre à la suite

La France avait payé pour apprendre. A trois reprises, elle avait craqué devant l'avant-dernière marche, contre le Brésil (1958) et la RFA à deux reprises (1982, 1986). Depuis, c'est l'autoroute du bonheur : les Bleus ont gagné leurs quatre dernières demies de Coupe du monde. De la Croatie en 1998 au Maroc 2022.

La décla : Didier Deschamps

"Il y a de l'émotion, de la fierté. Évidemment c'était une marche encore importante aujourd'hui, il y en aura une dernière. Ça fait un mois qu'on est ensemble, ça n'est jamais simple mais voilà, ça a été du bonheur jusqu'à maintenant et mes joueurs sont récompensés, ainsi que l'ensemble du groupe."

La question : Les Bleus ont-ils joué avec le feu ?

En Coupe du monde, on joue rarement à la maison. On évolue encore moins souvent à l'extérieur. Mercredi soir, les Bleus ont vécu une soirée rare, au stade Al-Bayt. Parce que c'était une demie de Coupe du monde, tout de même. Parce qu'elle s'est retrouvée au cœur d'une arène acquise à la cause du Maroc. Et qui ne demandait qu'à s'enflammer.
Les Bleus ont pourtant jonglé avec un briquet et un chiffon imbibé d'essence. Parce qu'après avoir ouvert le score très tôt, comme le monde entier le leur conseillait, ils n'ont pas su clore des débats qui ne demandaient que ça. Et puis, petit à petit, le Maroc a repris du poil de la bête, jusqu'à franchement menacer une équipe de France dont la sérénité n'avait rien d'évidente.
Après le quart de finale face à l'Angleterre, Olivier Giroud avait comparé la prestation bleue à celle de la Belgique 2018. A tort. Peu de chances qu'il remette ça. Parce que les Bleus n'ont pas contrôlé grand-chose au cœur d'un match qui aurait pu basculer si les Marocains avaient fait montre de plus de spontanéité, de fraîcheur, voire d'expérience.
Cette fameuse expérience qu'on acquiert au fil des aventures, surtout d'exception. L'équipe de France en avait vécu une, il y a quatre ans. Elle remet ça, quatre ans plus tard. Un luxe rare, qui ne s'offre pas au premier venu. Dimanche, face à l'Argentine de Lionel Messi, elle visera l'éternité, l'immortalité, la perpétuité ou tout ce que vous voulez qui termine en "é". On vous laisse choisir. Nous, on se contenterait volontiers de doublé.
picture

Kylian Mbappé, Randal Kolo Muani et les autres célèbrent le deuxième but de l'équipe de France face au Maroc

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité