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Coupe du monde | Avant France - Tunisie : Les coiffeurs, pour quoi faire ?

Maxime Dupuis

Mis à jour 30/11/2022 à 13:46 GMT+1

COUPE DU MONDE - Déjà qualifiée et quasiment assurée de la première place du groupe, l'équipe de France aura visage très différent face à la Tunisie (16 heures). Didier Deschamps va faire tourner dans les grandes largeurs, comme il en a l'habitude. Pour quel résultat ? Les titulaires souffleront. Mais les joueurs amenés à jouer auront-ils un impact ? Jusqu'ici, ce ne fut jamais le cas sous DD.

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Pour eux, c'est une forme de libération. Une manière de voir la lumière et, pourquoi pas, d'espérer. On n'ira pas doucher leurs espoirs ni jouer les rabat-joie mais un troisième match de poule n'a jamais réellement changé la vie d'un remplaçant. Elle a parfois facilité la vie des titulaires, en revanche. Comme ce fut le cas en 2018.
Le plus inoubliable des matches oubliables des Bleus en Coupe du monde avait accouché d'un 0-0 face au Danemark, et d'une bouillie indigeste. Quelques mois après - il y a prescription maintenant - un membre du staff tricolore nous avait expliqué qu'il n'était pas forcément aberrant que les Bleus n'aient pas fait mieux ce jour-là. Parce que les Français n'avaient pas besoin de plus, parce que les Danois n'avaient pas envie d'autre chose et que ce onze ne se connaissait pas assez pour faire des étincelles.
Six joueurs avaient fait leur entrée dans l'équipe de départ : Mandanda, Kimpembe, Sidibé, N'Zonzi, Lemar et Dembelé. Lemar, puisque l'option Matuidi était toute neuve, et Sidibé, car il partait avec un train d'avance avant de se blesser et avant la révélation Pavard, avaient une mini-opportunité de secouer le cocotier. Il ne l'avaient pas saisie. Cela avait au contraire renforcé la situation des titulaires.
Quatre ans plus tôt face à l'Equateur, même constat. Même conclusion. De ceux qui avaient bénéficié de temps de jeu, aucun n'avait fait une impression suffisante au sélectionneur pour lui intimer de changer ses plans. Pas mieux deux plus tard à l'Euro face à la Suisse (0-0). Mais, au moins, ses titulaires avaient soufflé. Et c'est déjà un point essentiel. Pour ne pas dire LE point essentiel.
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Face à la Tunisie, alors que les Bleus sont qualifiés et premiers à 99%, Didier Deschamps ne procédera pas autrement qu'à l'accoutumée. Il va faire bouger les lignes. Et sans doute dans des proportions plus importantes parce que les matches s'enchaînent plus vite que lors des dernières Coupes du monde, avec un intervalle de quatre jours entre deux rencontres. Le risque de manquer de rythme n'existe pas, pour l'immense majorité des Bleus. Mais le danger de trop jouer peut guetter. Autant de bonnes raisons de faire tourner sans arrière-pensée.

L'importance de la concurrence

"Les données ne sont jamais identiques. On a l'assurance d'être en huitièmes et pas nécessité d'aller chercher un point en plus pour la première place, a rappelé le sélectionneur des Bleus mardi matin. C'est un match international, de Coupe du monde, avec la Tunisie qui va jouer sa qualification. L'équipe de mercredi fera en sorte d'obtenir le meilleur résultat possible. Je suis dans la gestion, avec plus d'éléments que vous sur chacun des joueurs. Je prendrai une décision demain. Il y aura des changements, oui."
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Faire entrer Steve Mandanda pour laisser souffler Hugo Lloris n'a pas la même portée ni la même signification qu'un roulement entre Jules Koundé et Benjamin Pavard, ce que Raphaël Varane résumait très justement dimanche en conférence de presse : "Le plus important est que tout le monde soit concerné, que tout le monde soit prêt physiquement et psychologiquement. Ce qui est important, c'est de savoir qu'un joueur peut en remplacer un autre et que la concurrence soit présente". Concerner tout le monde sans trop remettre en cause les acquis des premiers matches, en substance.
Un subtile équilibre et un savant dosage, donc. Jordan Veretout, lui, est dans la situation du joueur qui a envie d'en découdre mais le Marseillais connaît sa place dans le groupe France. Il veut jouer. Et, ça tombe bien, d'autres ont besoin de souffler. Mais il sait, aussi, qu'il est un coiffeur. Ce qui ne le perturbe pas plus que ça. Rien de péjoratif à ses yeux : "Franchement, je pense que pour gagner une Coupe du monde, il faut un groupe. On est vingt-quatre joueurs aujourd'hui. Il faut rester concentré et être présent quand on fait appel à toi. Tout le monde peut jouer chaque match. A nous d'être bon sur le terrain quand on fait appel à nous". Plus facile à dire qu'à faire, jusqu'ici.
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