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Coupe du monde | Brésil - Croatie | Marquinhos, Modric, Neymar ou Livakovic : les tops et flops
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Publié 09/12/2022 à 19:50 GMT+1
COUPE DU MONDE – C'est le premier vrai séisme de ce Mondial. Ce vendredi, le Brésil, grand favori à la victoire finale, a été éliminé par la Croatie, héroïque de bout en bout, aux tirs au but (1-1, 4-2 aux t.a.b). Marquinhos, impliqué dans l'égalisation croate et auteur du dernier tir fatidique raté, a vécu une soirée cauchemardesque. Tout l'inverse d'un Dominik Livakovic absolument incroyable.
Marquinhos, inconsolable après son tir au but raté face à la Croatie
Crédit: Getty Images
Les tops
Faites qu'il soit éternel. Ce vendredi, accompagné de ses brillants lieutenants Brozovic-Kovacic, Luka Modric a livré une performance majestueuse, un mélange de gestes aussi délicieux que décisifs. Le Madrilène a plané sur la rencontre, permettant notamment aux siens de dominer la bataille du milieu et créer des sorties de balles magnifiques par ses inspirations, ses orientations et ses choix de surface de pied. A 37 ans, l'esthète se bonifie encore, si tant est que ça soit possible. Et niveau leadership, son tir au but plein d'autorité se place là. Absolument divin, absolument increvable.
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Modric, à la lutte avec Vinicius
Crédit: Getty Images
L'homme le plus décisif de ce match, tout simplement. Et peut-être le gardien le plus impactant de ce Mondial. Le portier du Dinamo Zagreb a d'abord pris un malin plaisir à écoeurer les attaquants brésiliens. C'est simple : il a réussi aux moins six arrêts décisifs, face à Neymar, face à Paqueta mais aussi sur un tacle à bout portant de Gvardiol. S'il a fini par céder face au dribble parfait du n°10 de la Seleçao, il n'a pas gambergé avant de retrouver les tirs au but. Il arrête la tentative mollassonne de Rodrygo avant que le poteau ne vienne faire basculer le match dans son sens. Un grand gardien a toujours un peu de chance. Il est clairement dans cette catégorie au Qatar.
Nous y voilà : ce vendredi, la Croatie a égalé l'Allemagne avec un bilan immaculé aux tirs au but en Coupe du monde. 4 séances, 4 victoires finales. En 2018, il y avait eu le Danemark (1-1, 3-2 t.a.b.) en 8e de finale, puis à la Russie (2-2, 4-3 t.a.b.). En 2022, le Japon s'est ajouté aux victimes (1-1, 1-3 t.a.b) avant que le Brésil ne complète la liste (1-1, 4-2 t.a.b). Encore plus fou, comme une énième preuve de la résilience croate : l'équipe à damier n'a plus gagné un match à élimination directe au bout du temps réglementaire en Coupe du monde depuis… 1998.
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La joie des Croates face au Brésil
Crédit: Getty Images
Si ce quart de finale n'a pas débouché sur pléthore d'occasions, c'est aussi parce que les deux équipes ont dans leur rang deux des meilleurs défenseurs centraux de ce Mondial. Ce vendredi, Joško Gvardiol et Thiago Silva ont offert deux exemples parfaits, dans leur genre, de l'importance d'avoir des centraux dominants pour éviter de subir. Gvardiol, malgré quelques frayeurs, s'est offert des sauvetages précieux mais également des relances audacieuses, tout en laissant très peu d'espace à Richarlison. De son côté, Thiago Silva, tout en anticipation, a longtemps plané sur le match. Avant cette égalisation douloureuse…
Les flops
Il n'avait rien à se reprocher jusqu'à la 116e minute. Comme son coéquipier, le défenseur brésilien a longtemps muselé des attaquants croates systématiquement dominés. Puis, sur l'égalisation, il est malheureux. Avec ses mains dans le dos, il détourne de la jambe la frappe écrasée de Petkovic, trompant ainsi Alisson (1-1, 116e). Mais le pire est arrivé après. Quatrième tireur du Brésil, le défenseur du PSG a réussi à prendre à contrepied Livakovic mais sa frappe, trop croisée, a heurté le poteau. Alors, il s'est écroulé dans la surface, inconsolable. Terrible image, terrible soirée.
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Marquinhos, abattu, face à la Croatie
Crédit: Getty Images
On a suffisamment insisté sur la rigueur défensive brésilienne pour ne pas souligner la légèreté qui a gagné cette Seleçao alors qu'elle avait fait le plus dur en ouvrant le score en prolongation (1-0, 105e). Moins déterminée à harceler le porteur, moins compacte, elle n'a pas cru cette Croatie capable d'aller chercher l'égalisation après ne s'être crée aucune occasion de but réelle pendant 115 minutes. Mais le football est cruel. Il est surtout sans pitié.
Il devait être le sauveur. Il a tout fait pour. Ce vendredi devait être sa soirée : longtemps étouffé par l'intensité croate, Neymar a sorti le grand jeu pour ouvrir le score. Une accélération plein axe, deux relais de Rodrygo puis Paqueta, un dribble pour contourner Livakovic et une finition parfaite. La belle histoire était écrite : c'était grâce à ce but délicieux que Neymar avait égalé Pelé et sauvé le Brésil. Mais, ce vendredi, il ne retiendra pas ce record égalé ni son titre honorifique de meilleur buteur de la Seleçao. C'est même le cadet de ses soucis…
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La désillusion pour Neymar et le Brésil, éliminés par la Croatie en quart de finale
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