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Coupe du monde I L'antisèche de Croatie - Brésil (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.) : La chute est violente

Vincent Bregevin

Mis à jour 09/12/2022 à 22:14 GMT+1

COUPE DU MONDE – Il n'a commis qu'une véritable erreur. Mais elle a été fatale au Brésil. Pour s'être relâchée après avoir ouvert le score dans la prolongation, la Seleçao est tombée devant une Croatie qui a parfaitement joué son jeu, et qui a surtout eu le mérite d'y croire jusqu'au bout. Une chute ultra-violente, tant l'équipe auriverde avait tous les arguments pour aller au bout.

La désillusion pour Neymar et le Brésil, éliminés par la Croatie en quart de finale

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le Brésil avait fait le plus dur…

La Croatie avait les caractéristiques pour embêter le Brésil. C'est exactement ce qu'elle a fait. En imprimant son rythme pour empêcher les Auriverde de prendre le leur, en appuyant sur les côtés dans les transitions offensives pour contraindre les ailiers brésiliens à défendre, en densifiant l'axe pour limiter l'influence de Neymar. Les Croates ont joué sur leurs qualités, ils ont aussi été victimes de leurs défauts avec l'absence d'une individualité offensive pour peser sur la défense sud-américaine. Le Brésil n'a pas été assez inquiété. Il a imposé son jeu, usé son adversaire, et la digue au damier a fini par céder. Mais la Seleçao a trop vite cru que le travail était fait. Une erreur fatale.

Les joueurs : L'éclair de Neymar, le récital de Livakovic

Il avait un rôle encore plus crucial face à un bloc aussi compact et efficace. Longtemps emprunté et incapable de faire la différence, Neymar a pensé endosser le costume de héros sur une action sublime de précision dans ses échanges avec ses coéquipiers, et de lucidité dans la finition. Le but d'un prestigieux record pour la star du PSG, pas celui de la qualification. Car la Croatie avait un ange-gardien. Décisif à maintes reprises dans le temps réglementaire, puis en prolongation et enfin dans la séance de tirs au but, Dominik Livakovic a encore été l'homme fort d'une Croatie où Luka Modric, rayonnant, et Josip Juranovic, impeccable face à Vinicius Jr., ont également brillé.

Le facteur X : Le cauchemar de Marquinhos

Défensivement, il n'y avait pas grand-chose à lui reprocher. Mais le sort avait manifestement décidé de tourner le dos à Marquinhos. Sa déviation malheureuse sur la frappe de Bruno Petkovic a mis le ballon hors de portée d'Alisson et provoqué l'égalisation croate. Et son échec dans la séance de tirs au but, où sa frappe a heurté le poteau, a condamné le Brésil à l'élimination. Un cauchemar absolu pour le capitaine du PSG.

La stat : 13

C'est bien connu, il porte malheur. Le Brésil ne dira pas le contraire. La Seleçao est devenue la 13e équipe à ouvrir le score dans la prolongation, toutes Coupes du monde confondues. Et seulement la première à s'incliner dans cette configuration. Le destin…

La décla : Casemiro (milieu du Brésil)

C'est énervant. Surtout comme ça. On avait le match en main et il nous a échappé.

La question : Le Brésil s'est-il vu trop beau ?

Le constat peut paraître sévère. Déjà parce que, normalement, ce n'est pas une honte de perdre contre le vice-champion du monde en titre. Aussi parce que le Brésil a fait le jeu contre une Croatie qui s'est davantage attachée à le contrarier qu'à vraiment tenter de lui faire mal. Il n'est pas forcément passé à côté de son match. Il s'était même donné les moyens de le remporter, de se sortir d'un drôle de piège. Et une victoire dans ce contexte n'aurait que crédibilisé davantage ses ambitions de titre mondial.
Justement. Ce Brésil s'est vu arrivé trop tôt et il a commis l'erreur fatale. Il s'est arrêté de jouer après l'ouverture du score, il a perdu de son intensité. La solidité du bloc brésilien et sa qualité défensive ont été considérés, à juste titre, comme ses meilleurs arguments pour décrocher le trophée. Cela a fait sa faiblesse, l'espace d'un instant, sur une action où la Seleçao a mal défendu de bout en bout. Ce peut-être sa seule véritable erreur du Mondial. Mais à ce stade de l'épreuve, la moindre erreur peut être fatale. Et elle lui a été fatale.
Pour ne pas avoir su éviter le piège du relâchement dans un moment aussi crucial, le Brésil peut nourrir de gros regrets. D'énormes regrets, même. Cette année, plus que jamais, il avait l'équipe pour décrocher ce titre mondial qui le fuit depuis 2002. Il avait tout. Une équipe consistante dans tous les secteurs, une défense de fer, une attaque de feu et un Neymar au sommet de sa forme, malgré sa blessure en début de tournoi. Il n'était pas favori par hasard. Une erreur a provoqué sa chute. Mais elle est violente.
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