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COUPE DU MONDE | Maroc | Walid Regragui: "Dans 15-20 ans, une équipe africaine gagnera"

Glenn Ceillier

Publié 17/12/2022 à 21:00 GMT+1

COUPE DU MONDE – Alors que le Maroc a terminé sa Coupe du monde par une défaite dans la petite finale face à la Croatie (2-1), Walid Regragui ne retient que du positif de l'extraordinaire parcours des Lions de l'Atlas au Qatar. Pour le sélectionneur du Maroc, le parcours de sa sélection a permis à l'Afrique de passer un nouveau palier vers sa quête ultime : remporter un Mondial.

Les clés tactiques de la finale

Le Maroc a fini avec une nouvelle défaite. Mais la tête haute. Et des rêves plein la tête. Battus par la France en demi-finale (2-0), les Lions de l'Atlas n'ont pas réussi à aller chercher une troisième place plus symbolique qu'autre chose dans ce Mondial. Fragilisés par leurs absences en défense et tous les efforts réalisés depuis le début de leur aventure au Qatar, les Marocains n'avaient tout simplement pas les armes (2-1). "On a manqué de justesse, de fraîcheur. On a été au bout du bout. Le moteur a cassé aujourd'hui", a résumé Walid Regragui sur BeIn Sport.
Avec un Bounou moins majestueux dans son but, le Maroc n'a pas réussi à produire la prestation nécessaire pour renverser cette équipe de Croatie concentrée et appliquée pour récupérer cette troisième place après celle de finaliste en 2018. "Félicitations à la Croatie, c'est une très belle équipe, qui mérite sa troisième place. Ils ont beaucoup d'expérience, ils ont su gérer le match pour gagner cette troisième place. On n'a pas été au niveau qu'on voulait, surtout en première mi-temps. (…) On a fini avec une charnière centrale inédite. Les cadres étaient fatigués", a expliqué Walid Regragui.
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Le Maroc a montré qu'on est capable et qu'on n'est pas loin
Qu'importe, le Maroc peut se retourner sur son tournoi avec le sourire. Pendant de longues semaines, les coéquipiers d'Achraf Hakimi, Hakim Ziyech ou encore Sofiane Boufal ont démontré qu'ils n'étaient pas là pour faire de la figuration. "On est dans les quatre meilleures équipes du monde... Si tu m'avais dit ça avant le Mondial, tout le monde aurait signé", a commenté le sélectionneur. Mais si les Marocains ont bluffé en battant la Belgique (0-2) avant de sortir l'Espagne et le Portugal, il ne faut pas penser que c'est la performance d'un tournoi. Le Maroc, et l'Afrique même, en veulent désormais plus.
Si les Lions de l'Atlas sont devenus la première équipe issue du continent africain à atteindre le dernier carré d'un Mondial, ils ne veulent clairement pas s'arrêter en si bon chemin. "On a montré qu'en Afrique on travaille, qu'on a appris, lance encore Regragui. L'objectif des Africains et du Maroc c'est de gagner la Coupe du monde un jour. Cela va nous mettre plus de pression et de l'émulation en Afrique, c'est très bien. Le Maroc a montré qu'on est capable et qu'on n'est pas loin. Les matches se sont joués sur des détails."
Cet ADN on ne le construit pas que pour le Maroc
Au Qatar, les Marocains ont donc surtout passé un nouveau cap. Et pris rendez-vous pour l'avenir. "Mon travail, c'est de ramener les pieds sur terre et de dire que ce qu'on a fait, c'est extraordinaire. Avec ce genre de performances, un jour on pourra gagner la Coupe du monde. Mais Mourinho, il parle de l'ADN de la victoire. Et bien cet ADN existe aussi en équipe nationale. Pourquoi la Croatie arrive à nous battre ? C'est qu'elle a cette expérience. Elle participe à chaque Mondial. Avec neuf participants (au prochain Mondial, NDLR), on va apprendre. Dans quinze, vingt ans, je suis persuadé qu'une équipe africaine gagnera la Coupe du monde parce qu'on aura appris. On a un palier à passer. Il faut bâtir sur ça. Avec du travail, avec de l'envie. Cet ADN on ne le construit pas que pour le Maroc, mais pour le continent", lance Regragui.
Si le Maroc termine par deux revers, il n'est donc pas question de bouder son plaisir. Mais de se remettre au travail très vite pour poursuivre son ascension. "Pour 2026, j'aurai plus d'expérience et je changerai peut-être des choses. Mais il faut respecter le football. Si j'avais quelque chose à changer? Rien", lance Regragui avant de conclure : "La France est plus forte que nous, la Croatie est plus forte que nous. Pas de beaucoup mais elle est plus forte, donc il faut travailler".
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