Coupe du monde 2026 - Equipe de France - Derrière, c’est clair et devant c’est fou : Quelle liste pour les Bleus en 2026 ?

Didier Deschamps et son staff vont certainement croiser les doigts pour que Mike Maignan soit épargné par les pépins physiques à l’approche du Mondial. Car derrière lui, Lucas Chevalier traverse une période pour le moins compliquée qui ne remet pas en cause son statut de numéro 2, mais qui ne donne pas vraiment envie de le voir, à date, démarrer la Coupe du monde comme numéro 1.

La seule question éventuelle concerne le troisième ticket à distribuer à ce poste. Systématiquement convoqué depuis mars 2023, Brice Samba s’est installé dans le groupe bleu. Mais il a navigué en eaux troubles avec le Stade Rennais depuis le début de saison alors qu’Alphonse Areola, qui n’a plus été appelé depuis octobre 2024, retrouve des couleurs avec West Ham. A niveaux de performances égal, le statut de champion du monde de l’ancien Parisien pourrait éventuellement peser.

Voilà encore un secteur dont on connaît, à peu de choses près et sauf impondérables, la quasi-intégralité des invités de l’autre côté de l’Atlantique. La question ne se pose pas pour Jules Koundé, Dayot Upamecano, William Saliba, Ibrahima Konaté, Lucas Digne et Théo Hernandez. Malo Gusto, lui, a marqué de gros points ces derniers mois, notamment grâce à sa prestation en Azerbaïdjan dimanche, pour s’imposer comme la doublure de Koundé, alors que la concurrence est maigre par ailleurs. A l’instant t, Jonathan Clauss, Pierre Kalulu ou Sacha Boey ne sont pas des recours crédibles.

Il ne manque donc qu’un défenseur central et tout porte à croire que ce dernier sera Lucas Hernandez. Parce qu’il a l’expérience. Parce qu’il est gaucher. Reste qu’il n’est pas titulaire au PSG et qu’il est encore loin d’avoir retrouvé son meilleur niveau. En clair, l’ancien Bavarois ne peut pas se permettre de jouer moins, et surtout pas de jouer moins bien. Sa place est peut-être la plus menacée parmi les huit. Car Benjamin Pavard, entre autres, rôde toujours, prêt à dépanner dans l’axe… comme à droite ?

Alors que le 4-2-3-1 est en place depuis la demi-finale retour de Ligue des Nations, les places seront chères pour animer le double pivot, derrière un Michael Olise qui semble indéboulonnable au poste de meneur de jeu. Ils étaient cinq avec le Bavarois dans la liste de 24 de novembre, on peut imaginer qu’ils seront cinq sans lui dans une liste à 26.

Aurélien Tchouaméni, Adrien Rabiot et Manu Koné en seront, sauf mauvaise surprise. N’Golo Kanté a prouvé contre l’Ukraine qu’il était toujours capable de briller au niveau international, et sa science de la compensation est on ne peut plus précieuse dans un tel système, avec toutefois un doute sur sa capacité, à 35 ans, à enchaîner les matches dans sept mois alors qu’il avait progressivement chuté à l’Euro.

Entre les indéboulonnables et les outsiders figure un Eduardo Camavinga apprécié par le staff des Bleus mais qui va devoir enchaîner les prestations consistantes au Real Madrid. Car la concurrence ne manque pas : Warren Zaïre-Emery reste sur un bon match en Azerbaïdjan et revient bien avec Paris, Kephren Thuram s’est lui aussi montré à son avantage. Youssouf Fofana et Mattéo Guendouzi n’entrent plus dans la discussion, Corentin Tolisso n’est visiblement pas une option pour Deschamps, mais Boubacar Kamara est là, lui aussi. Et on le dira tout bas, mais si Paul Pogba parvient à revenir à un bon niveau avec l’AS Monaco…

Voilà sans doute le secteur avec à la fois les plus grands talents et la plus grosse profondeur d’effectif. En attaque, Didier Deschamps n’a que l’embarras du choix même si des profils s’imposent d’eux-mêmes. Sauf blessure, Kylian Mbappé, Michael Olise, Bradley Barcola et Désiré Doué ont déjà leur place dans l’avion. Pour le reste, il va falloir faire des choix difficiles car depuis quelques mois les joueurs offensifs ont marqué des points. Maghnès Akliouche, Jean-Philippe Mateta, Hugo Ekitike et Florian Thauvin ont, par séquence, illuminé l’automne international.

Pourtant, avant la rentrée internationale, ils ne faisaient pas partie de l’équation. Et aujourd’hui ? Didier Deschamps ne pourra pas amener tout le monde. Hugo Ekitike, par son profil et s’il reste sur la lancée de son début de saison à Liverpool, aura un train d’avance sur les autres. Comme Rayan Cherki même si son mois de novembre en Bleu ne plaide pas en sa faveur. Il reste deux places dans l’escouade offensif pour une bonne dizaine de candidats. Aujourd’hui, Marcus Thuram et Randal Kolo Muani, importants en 2022, conservent-ils une longueur d’avance ?

Le premier souffre de statistiques dérisoires en Bleu (2 buts en 32 matches soit autant que Mateta en… 3 sélections) et le second d’une situation en club qui reste à clarifier. La concurrence a montré les dents et s’il fallait trancher aujourd’hui, peut-être qu’Akliouche et Mateta condamneraient les deux hommes et d’autres habitués (Christopher Nkunku, Kingsley Coman). La saison en club déterminera tout pour les quatre places qu’il reste à distribuer devant.