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Real Madrid : Le dernier coup de sang de José Mourinho

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/05/2013 à 13:13 GMT+2

Exclu en finale de la Coupe du Roi, José Mourinho a probablement dit au revoir à l’Espagne après une troisième saison ratée à la tête du Real Madrid.

Mourinho real madrid

Crédit: AFP

Soixante-seizième minute de la finale de la Coupe du Roi entre le Real Madrid et l’Atlético. La tension monte de plus en plus sur la pelouse. L’arbitre, M. Gomez, sévit en multipliant les cartons jaunes, principalement à l’encontre des Merengue. José Mourinho, exaspéré, sort de son banc et s’en prend avec véhémence à l’homme en noir qui décide de l’exclure sur le champ. Le technicien portugais ne décolère pas. Toujours aussi furieux, il échange quelques mots avec le quatrième arbitre et finit par descendre les marches qui l’amènent au vestiaire. Ces images fortes, peut-être même les dernières de l’homme sur une pelouse en Espagne, symbolisent, à elles toutes seules, la fin de règne controversée de Mourinho avec la Maison Blanche.
"C'est la pire saison de ma carrière. Pour beaucoup d'entraîneurs ce serait une bonne saison. Mais pour moi, c'est la pire" a-t-il immédiatement reconnu après la rencontre. Avant d’ajouter en s’adressant aux journalistes : "Vous pouvez dire que j’ai échoué cette saison." Fidèle à lui-même, l’entraineur du Real assume tout. Sans concession. Car malgré une immense ambition affichée en début de saison, il n’a pu gagner que la modeste Supercoupe d’Espagne. Pas de championnat, abandonné à l’ennemi juré, le FC Barcelone. Ni même de Ligue des champions. Encore moins de Coupe du Roi perdue en finale dans son stade Santiago Bernabeu face au voisin, l’Altético Madrid (1-2, a.p.). L’humiliation suprême.
Un bilan très médiocre
Pour sa troisième saison au club, Mou n’a pas fait dans la simplicité. Obsédé par sa soif de victoire et par sa volonté d’asseoir son rôle d’unique patron sportif, il s’est mis à dos une grande partie du vestiaire. Crime de lèse-majesté, fin décembre, il écarte de son onze de départ Iker Casillas, le capitaine et joueur emblématique du Real. Un choix fort qui a accentué la scission entre lui et la plupart de ses joueurs qui ne l’ont pas compris. Au point que même Pepe, un fidèle parmi les fidèles, a fini par le lâcher en l’égratignant récemment par presse interposée. Isolé, trop isolé, il n’a pu ramener l’unité nécessaire au sein du groupe pour triompher.
Désormais, il ne fait plus aucun doute que son avenir ne passe plus par Madrid. Attendu à Chelsea durant ce mercato d’été, il va quitter le club avec un goût amer et ne laissera pas un grand souvenir malgré la Liga remportée la saison passée. Son bilan au club : trois trophées gagnés avec la Coupe du Roi 2011 et la Supercoupe d’Espagne 2012. Soit celui de l’entraineur qui a glané le moins de titres dans toute l’histoire du Real, parmi ceux qui sont restés au moins 3 saisons. Les socios commencent déjà à tourner la page. D’autant qu’ils ne devraient plus le revoir sur le banc du club. Son exclusion devrait lui valoir une suspension qui l’obligerait à rester en tribunes pour les deux derniers matches de la saison. Une fin vraiment particulière mais qui est à l’image du Special One.
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